Freedom & Hope • Deux drones volants à l'aspect circulaire (rappellant fortement les robots aspirateurs de notre monde), commandés à distance par des micros sensibles incorporés au masque (commandes qui doivent impliquer  des informations suffisamment simples pour être correctement interprétées par leur intelligence, allant du simple ordre de tirer à des manœuvres de distraction prédéfinies qu'ils adaptent à l'échelle de taille de l'ennemi désigné). Les échanges de signaux entre masque et drones sont facilités par un boîtier tubulaire servant d'antenne puissante. L'hélice unique permettant aux drones de voler se situe au centre des machines, forçant donc à répartir le reste de la mécanique et électronique sous la forme d'un anneau. Au sommet de chaque drone a été fixé un dispositif dérivé d'un pistolet de petit calibre. Le magasin de munitions se fixe parallèlement à la surface du robot. Ils possèdent un mode de combat rapproché s'activant lorsque fixés sur les gantelets prévus à cet effet. Dans ce cas, les hélices des drones jaillissent de la tranche de la partie en anneau, se comportant alors comme une scie circulaire. Dans ce mode, les pistolets sont abaissés dans l'espace laissé vide par les pales de l'hélice, rendant tout tire impossible. Des petites caméras installées à l'avant de chaque drone assurent une option de surveillance si connecté aux lentilles incrustées dans le masque porté par Gallen. Enfin, les caméras comprennent un mode détecteur de mouvement, ayant pour effet de déclencher une alarme sonore depuis le boîtier de transmission en cas d'intrusion, ou plus simplement de guider les machines en combat.
Blueprints • Permet à son utilisateur de visualiser un grand nombre de possibilités d’attaques/d'évasions en un très court instant. La précision de chacun de ces plans (par rapport à la réalité) dépend des connaissances que possède l’utilisateur sur son adversaire, ses méthodes de combat et sur l’environnement dans lequel il doit le combattre. Plus en raison d’un tic nerveux que d’une réelle nécessité, l’utilisateur a tendance a prendre une profonde inspiration et à expirer bruyamment avant d’activer sa capacité. En raison de son faible taux d'aura, l'activation de sa semblance ne peut s'effectuer qu'à hauteur d'une dizaine de fois par jour.

Issu d’une famille de riches inventeurs travaillant pour le compte des industries d’Atlas, Gallen fut depuis son plus jeune âge isolé du monde extérieur. En effet, au décès de sa mère, son père, voyant en lui l’unique successeur de ses ateliers, se donna pour mission de le protéger de toute menace extérieure et s’employa à lui fournir toute l’éducation qu’il estimait lui être nécessaire, n’hésitant pas à payer des professeurs particuliers renommés pour y parvenir. De la programmation à la mécanique en passant par l’apprentissage des rudiments du combat, le petit Gallen vécut pendant longtemps dans un cocon familial à l’apprentissage strict, dénué de véritable chaleur humaine. Cependant, la vie de reclus que son père lui avait réservé ne dura pas indéfiniment. Autre fois dans les bonnes grâces du gouvernement atlasien, le père s’était vu de moins en moins sollicité au fil des années, passant de projets capitaux pour la protection de la cité à des requêtes insignifiantes proposées par des particuliers toujours plus rares. À cela pouvait s’expliquer un manque d’innovations flagrant, beaucoup soulignant l’entêtement des ateliers Koll à construire dans un esprit rustique, refusant de vivre avec son temps. Voyant son nom lentement sombrer dans l’oubli, l’entêtement se transforma bientôt en frustration, et de la frustration, Oxyn Koll passa à la dépression. Noyant sa déception dans l’alcool, enterrant lentement mais sûrement sa compagnie sous les dettes non payées, l’ancien artisan délaissa par ailleurs ce qui lui restait de famille. À présent isolé de la seule connexion humaine qui lui restait, Gallen, qui était alors âgé de 14 ans, s’enferma dans la chaleur réconfortante de sa chambre pendant un temps. Contemplant les piles de livres sur la robotique et le codage qui emplissait ses étagères, il fit longuement le point sur sa situation. Il récapitula les nombreuses réussites de son père, étudia tous ses échecs, fit la liste des options qui s’offraient à lui. Puis, il trouva la solution à ses problèmes.
Si Oxyn Koll avait échoué à se faire durablement un nom en ce monde, Gallen Koll y parviendrait.

Plan après plan, prototype après prototype, l’adolescent se mit alors en tête d’échapper à la triste destinée de son père et ce, en faisant les seules choses qu’on lui ait jamais apprises : construire et combattre.
Chapardant des composants dans des casses à la nuit tombée, travaillant à perfectionner ses programmes le jour, le bricoleur en herbe ne tarda pas à toucher au but.
Deux drones volants, dont l’allure lui rappelait ces robots-aspirateurs rampant sur le parquet de son salon. Certes, leur intelligence artificielle était cruellement limitée et nécessiterait encore bien des réglages, et le boîtier qui faisait office de relais entre les ordres vocaux et eux semblait encore volumineux, mais tout de même. Il tenait devant lui trois de ses plus grandes réussites. Et la quatrième, avait il alors pensé, ne tarderait pas à se réaliser.

Remplissant un sac de nourriture, d’outils divers et des quelques capsules de dust qu’il avait su se procurer en douce, il entreprit de quitter définitivement la maison patriarcale pour se forger sa propre destinée. Un dernier regard par la porte entrouverte de la chambre de son père lui informa à nouveau de son état pitoyable. Il ne put s’empêcher d’éprouver de la pitié pour lui, son propre père, alors qu’il se mettait en route.

Les années qui suivirent ne furent cependant pas à la hauteur de ses attentes.
Sans le sou et sans véritable diplôme, il vécut une vie de misère. Forcé à vivre dans les recoins malfamés d’Atlas, il dépendit grandement du marché noir, des quelques travaux rendus à des gangs, et de ses compétences en robotique pour se nourrir. Cependant, sa survie fut à bien des reprises menacée par sa naïveté, mais aussi par son manque de confiance en soi et d’expérience : entre les gangs qui souhaitaient s’accaparer définitivement ses talents, les voleurs qui n’hésitaient pas à recourir à la violence, les chasses à la prime risquées et les marchands véreux qui rachetaient ses créations à un prix dérisoire, son existence fut rude. En dépit des nombreuses améliorations qu’avaient subies ses armes, il restait encore et toujours vulnérable. Pourtant, pas une seule fois ne pensa-t-il à retourner à son ancienne maison. En ce lieu, il se sentait libre. Sous le stress constant de mourir, mais libre. Mieux encore, plus le temps passait et plus sa faiblesse, sa naïveté et sa timidité lui semblaient être de mauvais souvenirs. Sa vie avait certes été tout sauf facile, mais son travail n’avait pas été vain : gardant contact avec certains employeurs et faisant quelques fois de très bonnes rencontres en dehors de ses missions, Gallen s’était petit à petit créé un réseau de connaissances très utile. Mieux encore, ses quelques économies lui permettaient enfin de s’offrir un petit appartement (délabré peut-être, mais un logement tout de même). La fête organisée en l’honneur de son emménagement s’était déroulée jusqu’à l’aube. L’alcool avait coulé à flot et tous ceux conviés passèrent un moment mémorable. Enfin, Galène s’était senti progresser. Enfin, il avait cessé de se sentir seul. Tout du moins, ainsi pensa-t-il jusqu’à sa première rencontre avec les usuriers.

Ils l’attendaient au pied de sa nouvelle demeure, lui barrant la route menant à l’intérieur du bâtiment.
Selon leurs dires, criblé de dettes qu’il ne pouvait plus payer, au fond du trou et plongé dans la solitude, le père s’était finalement suicidé. Ne restait alors plus que Gallen pour payer les sommes faramineuses demandées. « D’une manière, ou d’une autre » dit l’un des usuriers, « tu nous seras utile. À toi de voir si c’est en entier ou en pièces détachées ».

Ainsi donc, il était mort. Son père, geôlier de son enfance, avait fini par mourir, au moins en partie par sa faute. Sa stupidité avait condamné quelqu’un au suicide, et il paierai bientôt le prix de son propre égoïsme.

À cet instant, plongé dans un milliers de pensées et d’émotions contradictoires, Gallen sentit quelque chose changer en lui. Ou plutôt, il sentit quelque chose se débloquer. Le temps sembla se ralentir, son esprit gagner un état de calme et de lucidité jamais atteint auparavant. Le monde tout autour de lui perdit ses couleurs naturelles, ne faisant plus place qu'à un océan de bleu et à un chaos de lignes blanches, ultimes représentations des contours de son environnement. Un fait devint clair dans son esprit : Peu importait ce que cet homme avait pu faire du reste de son existence. Peu importait même quel rôle l'adolescent avait joué de ce choix. Gallen devait fuir, et vite. Aussitôt que ce constat s’imposa à lui, il sentit son être se dédoubler, se décupler… Il vit des centaines de ses clones s'élancer, parfois courant dans la ruelle à laquelle il tournait le dos, parfois fonçant directement vers ses opposants. Chacune des tentatives différait légèrement de la précédente, comme cherchant à parfaire ses erreurs. Il se vit échapper à la confrontation cinquante fois, se faire saisir encore plus souvent. Plus que comme une simple intuition, il sut quoi faire. À quelle vitesse foncer sur les usuriers. À quel endroit placer les drones, quelle force mettre dans ses jambes pour s’en servir comme marche-pieds. Comment effectuer le salto pour reprendre sa course immédiatement, comment les semer.

En à peine quelques minutes, Gallen venait de perdre le semblant de progression qu’il avait fait. Il se refusait à demander de l’aide pour une chose si privée, et quand bien même l’aurait-il fait, qui aurait pu le soutenir ? Une nouvelle idée germa alors dans son esprit. Si son père s’entêtait à lui retirer la possibilité d’un avenir lumineux, hé bien soit. À défaut d’obtenir sa fin heureuse, il ferait en sorte de vivre le plus longtemps possible, dans l’unique but de moquer le sort qui lui avait été réservé.
Apprenant à se servir de son aura et de sa semblance au jour le jour, adoptant un comportement nocturne et nomade, Gallen devait à présent se préparer à faire face à un nouvel ennemi. Et s’il ne pouvait demander d’argent à personne en raison de sa fierté, il mettrait néanmoins son réseau d’informations à l’usage. Rachetant du matériel à des particuliers ou via des moyens plus douteux, pillant encore et toujours les quelques décharges qui lui étaient accessibles et volant le reste, Gallen ajouta les seuls éléments qui manquaient encore à ses drones : des options offensives, mais aussi un masque sécurisant les ordres qu’il donnerait à ses compagnons mécaniques. Gardant tout de même contact avec ses connaissances d’Atlas, Gallen quitta bientôt la ville dans l’espoir de semer au moins pour un moment ses poursuivants. Mais pour aller où ? Mistral ? Cela sonnait comme une destination de choix pour lui. Cependant, un tel lieu se révélerait à double tranchant. En effet, le peu de distance entre Atlas et Mistral faciliterait grandement son déplacement, mais aussi celui des usuriers, et le vaste marcher noir qui s'y trouvait lui servirait aussi bien à assurer ses finances qu'à donner des moyens de recherche supplémentaires à ses ennemis. Ne restait donc que Vale, Vacuo étant située bien trop loin pour être réellement atteignable. À sa grande surprise, trouver un moyen de traverser l'immense océan séparant les deux continent s'était révélé relativement facile. Redevable à l'une des connaissances de Gallen, il avait suffit de faire un peu chanter un capitaine de bateau volant marchand pour s'offrir une place presque gratuite à bord.

Quelques faux papiers et un embarquement discret plus tard, il se retrouvait enfin sur la voie qui le mènerait à Vale.
Une petite liste d'adresses et de noms utiles en tête, il ne se faisait pas trop de soucis pour trouver du travail une fois arrivé dans ce nouveau lieu.

Une nouvelle aventure commençait pour ainsi dire, et il ne put s'empêcher de ressentir une certaine excitation à cette idée.