Crimson Bird • Se présente comme une sorte de batte de base-ball plus grande que la moyenne, ou en fusil à pompe. Les deux armes possèdent un réservoir de dust. La batte peut se rétracter pour faciliter son transport.
Sucker for Pain • Lors qu'elle subit de la souffrance physique et qu'elle active sa semblance, Phoenix a des capacités physiques augmentées en fonction de l'intensité de la douleur, en plus d'une génération d'adrénaline et d'une déshinibition comparable. Dans les faits, cela peut donner une plus grande force et vitesse de mouvement ainsi qu'une endurance augmentée, car la fatigue et la douleur ressentie diminuent; une fois le pouvoir désactivé, tout retombe subitement cependant.

Phoenix naquit de l'union de Raphael Grenat et d'Umber Lorelei, dans un hopital dans une des villes de Mistral. Les deux parents étaient Huntsman et Huntress, en pleine activité et dans la fleur de l'âge, aussi la naissance de Phoenix n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler une naissance désirée, ni un heureux évènement. Ne souhaitant pas arrêter leur profession au profit de la stabilité et de l'éducation qu'un nouveau né pouvait avoir besoin, Phoenix fut trimbalée par ses parents dès qu'ils en avaient l'occasion et le besoin : de continent en continent, de ville en ville, d'auberges en auberges. Tantôt à dormir avec eux, tantôt avec un autre membre du groupe, une autre fois, chez une connaissance... Phoenix n'avait aucun endroit pour elle, à partir de route en route à suivre ses parents et leurs compagnons.

Un des membres du groupe de ses parents, le plus dévoué à l'éducation de Phoenix : Saturn Azura, fut celui qui s'occupait le plus d'elle : sur son temps libre, il l'éduquait, lui enseignait des choses que ses parents n'avaient pas encore vus, s'occupant de son éducation, sa maitrise de l'aura, ses arts martiaux, l'écriture et la lecture... les bases de conaissances nécessaires dans ce monde. De plus, Saturn, lors d'une longue discussion, arriva finalement à ouvrir les yeux des parents sur la vie que menait Phoenix : aucun amis, aucune attache, livrée à elle même, Phoenix ne parlait pas ou peu, volait sur le marché quand elle avait faim... elle n'avait pas une véritable existence. Le groupe fit alors la décision commune de limiter leurs activités, et de passer plus de temps avec Phoenix. Mais cela ne dura qu'un temps, temps pendant lequel l'aprentissage de la jeune adolescente allait bon train, et, souhaitant suivre les traces de ses parents et guardiens, Saturn lui offrit son arme, arme qu'elle possède encore aujourd'hui, bien que quelque peu modifiée.
Une fois cette période de calme écoulée, le groupe dut repartir. Phoenix n'eut pas de détails, mais au visage de Saturn, c'était urgent, trop urgent. Ne comprenant rien à l'agitation autour d'elle, ses parents lui expliquèrent qu'elle allait rester seule un petit moment, aidée par des amis qui passeraient la voir plusieurs fois par semaine pour s'occuper d'elle. Un baiser en vitesse sur le front, et le groupe quitta le petit appartement familial de Raphael.

Phoenix était alors seule, toute seule, avec à peine 10 ans, chez elle dans la cité de Vale. Elle avait l’habitude à ce stade, de la solitude et d’être livrée à elle-même... elle se fit à manger, puis elle réfléchit. Et elle eut une simple conclusion : elle en avait marre. Marre de n’être qu’une pensée secondaire dans la tête des autres, de vivre à leurs dépens. L’arrogance de sa jeunesse la fit se penser plus douée et forte qu’elle ne l’était : elle savait utiliser l’aura (selon elle), elle savait se battre, avait une arme, était une dure...  et elle avait des liens laissés par le groupe pour elle.

La première visite, une ancienne amie d’Umber venu s’occuper de Phoenix ne se passa comme prévu. La femme ne vit qu’un appartement vide, sans aucune trace de l’enfant qui, une bonne fois pour toute, décida de fuguer. Elle avait dans son grand sac toute la nourriture conservable qu’elle avait pu stocker, son arme, son argent, et des carnets : ceux de ses parents, qu’elle avait trouvé en mettant le bureau à sac. Elle pensait, avec ceci, pouvoir s’imposer sur le monde, être une huntress, elle aussi.
Comme la réalité de la chose ne la rattrapa pas bien vite. Les grimms n’étaient même pas une question, à ce stade. La vie dans la rue s’avéra dure, très dure, et les défaites nombreuses.
Pour une enfant de son âge, Phoenix était bien plus forte que la normale.
Mais comparé à des personnes entraînées, éduquées, plus âgées qu’elle, elle ne restait qu’un insecte, seule.
Son errance dura trois ans, jusqu’à ses 13 ans, à vivre de larcins, de ses économies, de combats de rue... commençant déjà à accumuler un léger casier. Elle n’était pas satisfaite, elle voulait devenir plus forte.  Sa maitrise de l’aura était, grâce aux notes qu’elle étudiait religieusement jour après jour, plus que correcte pour son âge, mais elle voulait plus, plus vite.
Et, se renseignant sur l’usage de la Dust, elle apprit l’existence d’une étude en cours. À la suite de la chute de Glenn, l’apprentissage de la Dust pour permettre à la population de se défendre en cas d’attaque de Grimm avait été une question soulevée, et les expériences sur l’incorporation de la Dust en tatouages. Et l’étude visait justement à essayer d’administrer ce mécanisme dans des corps volontaires, car si l’incorporation devenait fiable et sans risques, la maitrise de la dust serait grandement facilitée, même pour des personnes n’ayant peu ou pas d’entrainement ou de connaissances dans le sujet. Phoenix était un parfait exemple.

Elle se rendit donc dans le sinistre laboratoire, signa les documents attestant que le personnel ne serait être tenu responsable en cas d’aucune conséquence liée à l’opération... et quelques heures plus tard, elle était fermement attachée à la table d’opérations. Elle avait toujours voulu avoir des tatouages, aussi avait-elle innocemment demandé à la personne en charge sur certains motifs. Rien de tout ça n’arriva, c’était une expérience scientifique, pas une séance de tatouage.
La douleur était atroce, l’opération dura plusieurs dizaines de minutes, période pendant laquelle une Phoenix bâillonnée ne pouvait que subir, le corps rejetant tant bien que mal la substance étrangère.

Cela faillit tourner mal, cependant, quand les attaches de Phoenix commençaient à sauter alors qu’elle s’agitait. Elles n’étaient pas particulièrement solide vu le gabarit de l’adolescente, mais sa force était plus grande que prévu, son agitation extrême, et ses cris se transformaient en rires.
Phoenix venait de découvrir sa semblance, et une fois des attaches plus solides rattachées, l’opération reprit son court.
Et elle réussit, l’opération fut un succès retentissant. Enfin, pour les scientifiques : c’était pour l’instant le seul corps qui survivait à l’opération. Après quelques tests effectués sur une Phoenix évanouie, elle fut purement et simplement raccompagnée dehors sans autre forme de procès.

Phoenix boîta loin, le plus loin possible de cet endroit. Elle vérifia si elle avait toujours ses affaires : oui. Deuxième chose la plus importante, c’était de se voir dans un miroir, une glace, quoi que ce soit. Son corps souffrait, mais elle voulait surtout voir le résultat : pourquoi elle avait dû subir tout ça.
Trouvant une surface réfléchissante à moitié brisée dans une ruelle de Vale, elle put alors observer le résultat.
De vulgaires morceaux de tatouages, sans formes quelconque, sans géométrie, sans âme et sans saveur, parsemaient son torse, son ventre, sa poitrine. Et, d’après la douleur, son dos également.
La colère et la tristesse envahit Grenat. Des larmes de rage lui montèrent aux yeux. Elle trouvait ça infect, cela la dégoutait. Et, comme une enfant immature et colérique, elle décida de passer sa rage sur les objets ambiants : pour essayer son nouveau « pouvoir », celui de la dust rouge. Et, à sa grande surprise, cela fonctionnait. Elle n’avait pas vraiment pu le ressentir lors des tests, tout était trop flou.
Mais là, ça y’est. Elle pouvait enfin faire du feu, des explosions... et ressentir tout son corps lui hurler d’arrêter, car à chaque utilisation, la dust dans son corps se révoltait. Et a chaque douleur, sa semblance brûlait d’envie de s’activer.
Peu importe. Elle allait morfler, mais là, elle entrait dans la cour des grands. Elle devra apprendre à se canaliser, à maitriser sa dust et sa semblance... en plus de tout le reste. Elle se cacha derrière se sentiment de puissance pour ne plus penser à cette expérience affreuse.

Elle fuit donc, à nouveau, hors de la rue en flammes.
Des années passèrent, Phoenix à désormais 19 ans. Le reste de sa vie vagabonde aura finit de lui forger un caractère, une personnalité, un code... en plus de garnir son casier judiciaire de plusieurs lignes : dégradation de bien publics, pyromanie, délits de fuite et de nombreuses personnes envoyées à l’hôpital.
Elle n’entendit pas parler de ses gardiens... ou bien elle fit la sourde oreille.  
Quoi qu’il en soit, elle se baladait dans les rues, capuche sur la tête, quand elle entendit des cris, des détonations, du chaos. Une banque, une attaque, pas besoin de faire un dessin. Elle fonça, ce n’était pas le genre à réfléchir beaucoup avant d’agir.
Elle entre. Boom. Elle dégomme un des vilains qui ont, de toute façon, fini ce qu’ils avaient à faire ici. Ils se barrent, elle est arrivée trop tard, le classique...
Malheureusement pour elle, la police avait été appelée bien avant son intervention.
« Put-... »

S’expliquer ? Elle, avec le sol en flammes autour d’elle ? A la police ? Mais bien sûr.
Elle fuit, à nouveau, comme elle savait si bien faire, la police aux trousses, dans une course sans la moindre finesse. Elle finit par les semer, avant de tomber nez à nez sur un homme.
Elle ne saurait pas le placer, mais elle l’avait déjà vu.
Pensant qu’il était là pour s’arrêter, effrontée et idiotement rebelle, elle pointa son arme vers lui, prête à se défendre.

L’homme ne chercha pas à se défendre, impassible, imperturbable. Il ne l’agressa pas, ne la jugeait pas, mais la jaugeait. Il lui posa des questions.
Phoenix était prise au dépourvu. Elle n’avait pas l’habitude, elle ne cherchait pas cela.
Mais cet homme...
Elle avait la sensation que tenter de se le faire là, ici et maintenant, c’était une erreur. Une de trop.
Elle répondit à une question. Puis une autre. Puis plusieurs.

Enfin, vint l’opportunité, qu’elle n’avait pas vu venir, ni ne méritait.
« Tu as enfin la chance de faire quelque chose de ta vie », pensa-t-elle.

Une recommandation pour Beacon. Cela ne serait pas gratuit, elle devrait passer une évaluation.
Beacon.  C’est là que ses parents étaient. Saturn aussi. Et l’autre du groupe... elle avait même plus son nom, bref.
Elle y alla. Elle passa son test d’aptitude. Et elle fut acceptée, En troisième année.
Son niveau de combat était bon, très bon... mais c’était tout. Elle était à la ramasse partout ailleurs, dans tout les domaines. Elle aurait beaucoup de choses à apprendre, beaucoup de cours à rattraper...
Va falloir s’accrocher, ma grande.
ça serait chiant. Très chiant.