Histoire
Notre histoire commence avec un Faunus de la Ménagerie souhaitant découvrir le monde. Ce dernier prépara un voyage vers Vale sous le drapeau du White Fang afin de découvrir la beauté des continents loin de son lieu de naissance. Sa soif d’aventure l’amena à sacrifier sa sécurité pour découvrir et comprendre l’univers de Remnant. Hélas, ou plutôt heureusement, il trouva la seule chose qui pouvait maitriser cette dernière, plus fort que tout même, l’amour. Il ne fallut pas longtemps pour que ce Faunus découvre une humaine qui l’ensorcela malgré son aversion envers les humains. Cette rencontre résultat en une naissance, celle de Blaze, mais le père se découvrit déçu que son fils ne partage pas les traits de Faunus. Malgré son statut de père et de pilier familiale, le Faunus peinait encore à s’attacher définitivement à cette nouvelle vie, jusqu’à finalement prendre une place dans le White Fang qui lui conféra un job stable et un soutien pour sa famille.
Blaze grandit ainsi dans cet univers, si l’amour de sa mère était inconditionnel, celui de son père était… plus distant. Pourtant, l’enfant voyait cela avec son regard de gamin admirateur. Les histoires qu’il lui contait le soir renforcèrent cette image du Faunus courageux qui quitta tout pour trouver sa mère. Souhaitant suivre les traces de son père, le jeune enfant se décida à devenir Huntsman pour vivre de ses aventures, comme un chevalier vagabond solitaire aux services des autres. Mais ceci ne s’improvise pas et malgré les tentatives de son père pour lui enseigner ce qu’il savait et avait acquis de la Ménagerie, rien ne prenait. Blaze se montrait hélas incompatible à la formation de White Fang qu’avait reçu son père et trouva son refuge dans l’art des épéistes de Vale. Et encore, il démontra qu’il n’avait vraiment pas de véritable talent dans ce domaine. Pourtant, il avait quelque chose de plus, une passion flamboyante et une capacité d’absorption du combat incroyable. Frôlant l’obsession, le gamin travaillait jour et nuit ses connaissances pratiques et théoriques sur les lames, les formes de chaque époque, les techniques et la culture associées à chacune.
Cela dit, la jeune étincelle allait avoir besoin de temps, de beaucoup de temps pour construire des techniques de combat respectables. Une fois cela fait, là seulement sa passion pourra se libérer pleinement et son talent pour la compréhension du combat entrerait en plein effet. Mais c’est avec un bagage incertain et une certaine boule au ventre qu’il fit l’examen d’entrée de Signal. Un duel à l’ancienne, Blaze n’avait certainement pas la technicité de son adversaire, une jeune fille qui avait été entraînée par un Huntsman afin de rentrer dans l’école. Non non, la technicité était de loin son pire point, par ailleurs, il faisait énormément de fautes qui était facilement exploitable. Pourtant, Blaze démontra qu’il était capable de ressentir un combat, de le vivre et de le déchiffrer. Les esquives d’abord jugées comme chanceuse commencèrent à ne plus vraiment sembler l’être et ses frappes difformes atteignaient pourtant sa cible. Le combat qui avait commencé dans les rires des enfants en observant son impuissance se transforma vite en un petit spectacle très sympathique à regarder.
Bien évidemment, le jeune garçon n’était pas prêt pour ce combat. Et aucune quantité de capacité d’observation ne peut compenser un travail et une discipline de fer. Pourtant, il fut accepté à l’école sous crédit qu’il avait du « potentiel ». Ainsi, Blaze eut pour la première fois de sa vie de vraies difficultés à affronter. La plupart des étudiants venaient de famille avec des Huntsmans et son entrée presque miraculeuse ne fit qu’amplifier les soupçons qu’il était là pour remplir un quota. Pourtant, comme une lumière faible, mais persistante, Blaze finit par finalement rattraper son retard en découvrant sa semblance pouvant créer une parfaite copie de sa lame en aura solidifié. Sa route de Huntsman semblant enfin sécurisé avec son entrée à Beacon. Mais le destin frappe toujours là où on l’attend le moins.
Dès le début de ces études, Blaze se sépara doucement de sa famille comme n’importe quel enfant. Son père avait plus de temps désormais et s’investit davantage dans le White Fang, aidant plus de Faunus venant de la Ménagerie et essayant de faire respecter les droits de ces confrères avec le soutien de sa femme. Hélas, une tragédie frappa. La mère de Blaze tomba gravement malade, alors qu’elle semblait récupérer, on lui identifia un cancer et la maladie précédente l’avait déjà trop affaiblie pour un traitement, la condamnant à une mort lente. Secrètement, le médecin informa au père que sa femme fut certainement victime d’un empoissonnement volontairement non létal, mais dont les conséquences se sont avérées désastreuses. Au bord du gouffre, le Faunus se retrouva avec Blaze au chevet de sa femme, réalisant doucement que ceux qui ont voulu le toucher ont réussis et couraient encore librement les rues de Vale.
Alors que Blaze commençait à peine son second trimestre de 1
ère année, son père rassembla une bande d’extrémiste du White Fang pour opérer sa vengeance. Il s’absentait de plus en plus longtemps de l’hôpital et revenait tard le soir. Mis au courant des agissements étranges et de ses craintes, Blaze enquêta secrètement sur son père… Et y découvrit la vérité.
Blaze : … Tu vas faire… sauter l’immeuble ? …
Père : Ces ordures ont empoissonnés ta mère ! S’ils ne l’avaient pas fait, elle serait encore en vie !
B : Elle est encore en vie ! Dans son lit à t’attendre tous les soirs ! Et toi tu ! …
P : Cela sera bientôt régler, et je serais à son chevet rassuré de savoir que les monstres qui lui ont fait ça seront 6 pieds sous terre.
B : Papa, elle a besoin de toi, pas de ta vengeance !
P : Ça suffit ! J’ai supporté d’être avec des humains tout ce temps, mais là, ils ont dépassé les bornes en me prenant la seule chose qui m’était cher chez eux !
B : … Et moi ? Je suis hu-
P : Tu aurais dû naître Faunus. Tu ne mérites pas d’appartenir à ces… monstres ! Demain j’aurais ma vengeance et je pourrais revenir en me disant que j’ai fait la bonne chose à faire !
B : …
Blaze resta silencieux, incapable de percuter ce qu’il venait d’entendre avant de prendre la fuite. Tout semblait prendre son sens, son père haïssait les humains et ce depuis des lustres. Pourtant il a bien aimé sa mère, d’un véritable amour, alors pourquoi pas lui? La distance du père calme semblait désormais comme un embarras, ne voulant pas regarder dans les yeux son enfant déformé. Pleurant sur le chevet de sa mère à l’hôpital, il lui demanda conseil dans son sommeil. La vengeance qu’il avait au ventre était désormais vivace et voir sa mère souffrir ainsi ne faisait que renforcer sa volonté de la rendre au centuple. Mais elle souriait. Heureuse d’être avec lui, de pouvoir partir doucement après avoir vécu ses magnifiques années, juste triste de ne pas pouvoir assister à sa graduation.
Mère : … Est-ce que Chris va bien ?
Blaze : !?! Il… se tue au travail, beaucoup de Faunus cherche de l’aide ses derniers temps.
M : Aaaah, c’est bien lui, toujours aussi fier… Dis-lui de passer me voir s’il te plait.
B : Je lui dirais...
M : Il ne le dit pas mais je sais qu’il est triste. Il se montre fort pour toi.
B (déglutit) : O-oui. J’aimerais juste qu’il le montre… d’une autre manière.
M : Moi aussi. *tousse* Blaze. Jouons un peu.
Les deux jouèrent aux cartes jusqu’à ce qu’elle s’endorme d’un sommeil paisible. La couvrant, Blaze était aussi perdu qu’avant. Il n’était qu’un adolescent, avec une mère mourante et un père avec un plan de vengeance. Pouvait-il accepter d’être le fils d’un meurtrier ? D’un terroriste ? Qu’est-ce que sa mère dirait en l’apprenant ? … Et si c’était pour le mieux ? Il savait à quel point les Faunus se faisaient maltraiter et à quel point sa mère savait la chance qu’il avait eu d’être né humain. Deux mentalités se déchiraient en lui alors que la lueur du jour approchait dans la salle d’hôpital. Les Faunus méritaient mieux que ça, mais… Est-ce que sa mère voudrait un tel sacrifice ? Elle ne voulait que Chris. Rageusement et encore incertain de sa décision, il repartit trouver son père dans le parking sous un immeuble d’une grande corporation Atlasienne, plusieurs caisses probablement infestés d’explosif.
Blaze : Père !
Chris : … Blaze. J’en déduis que tu viens pour m’aider. Dépêchons nous, plus vite ceci est finit, plus vite nous retournerons au chevet de… Blaze ?
Le jeune homme activa sa semblance et dégaina un sabre pour se mettre en posture devant son père et les autres Faunus du groupe. Il grimaça en prononçant ses paroles :
Blaze : Je... Tu n'as pas le droit de faire ça, et je t'en empêcherais de force s'il le faut!
C : … Hah… HAHAHAHA ! Tu oses lever ta lame contre moi ? Contre ton propre sang, ta propre chair ? Allons bon, cette blague a bien assez duré, tu seras bientôt Huntsman mais n’agit pas en tant que tel sans ton diplôme fiston.
Des murmures inquiets s’élevèrent, il semblerait que son père avait omis de mentionner qu’il avait un fils étudiant à Beacon. Continuant son approche, il mit en place un visage froid mais était terrifié et paniqué. Il ne savait pas quoi faire, c'était son père ! Son modèle depuis sa plus tendre enfance, la voix de la raison… Et il s’y oppose aujourd'hui au point de tendre son épée ! Il avait envie de prendre ses jambes à son cou et ne pas regarder derrière, l’attendre au côté de sa mère pour redevenir une famille même si c’était l’espèce de quelques jours ? Quelques mois ? Mais ça ne serait plus jamais la même chose… Cet immeuble contenait peut-être ceux qui ont provoqué cela à sa mère, mais il y avait trop d’innocents. Sa résolution prenait doucement le dessus alors qu’il calculait encore et encore la simplicité du geste à faire.
Chris : Blaze, cela suffit. Retourne auprès de ta mère. Laisse moi régler ça.
Blaze : ASSEZ ! C’est toujours toi et rien d’autre… Tu ne penses pas à elle mais à toi avec cette vengeance ! Tu crois que je ne souffre pas tous les jours de la voir périr sous mes yeux ? Je ne te laisserais pas commettre l’irréparable, pas tant qu’elle est encore de ce monde !
C : Tu es donc résolu… Tu veux vraiment protéger ces abominations alors qu’elles sont la source de tes souffrances ? Je pensais t’avoir mieux éduqué, mais au final, tu n’es qu’un humain ! J’aurais dû savoir que tu me trahirais !
B : Le seul traitre ici c’est toi. Je te ramène de force à l’hôpital.
La tension montait d’un cran à chaque respiration, l’un comme l’autre ne voulait pas passer la ligne de l’agression, mais cette dernière se rapprochait inexorablement. Leur première dispute, oh comment il aurait souhaité qu’elle se déroule sous d'autres auspices. Le combat éclata, les Faunus ne pouvant supporter la pression. Des tirs fusèrent et Blaze laissa son entrainement faire, esquivant en trouvant une couverture avant de contre-attaquer. Découper des Faunus ne lui amenaient aucune joie, mais c'était moins difficile que ce qui l'attendait. Désormais entouré de Faunus gémissant de douleur et essayant tant bien que mal de survivre à leurs blessures, le père regarda son fils, un mélange incompréhensible d'émotion dans ses yeux.
C : Comment oses-tu ! Ce ne sont que des Faunus qui veulent rétribution, comme toi !
B : Moi je ne veux que mon père ! Mais tu ne m’écoutes pas bon sang !
C : *brandit un détonateur* Je suis déjà prêt à faire le grand voyage Blaze, prendre de l’avance sur ta mère ne me pose aucun problème tant que je suis certain qu’elle verra que sa mort n’est pas impunie !
B : Kuh !
Frustration et rage, plus destructeur qu’un tir de barrage de canon d’Atlas. Dans un élan de panique et de peur, Blaze se rua sur son père et réussit à lui agripper le bras pour lui faire jeter le détonateur, mais il se fit désarmer dans son approche. S’ensuivit un combat brutal à mains nues entre père et fils. Blaze n’avait pas la chance de déployer son plein potentiel alors que son père tentait de récupérer dès que possible le bouton qui mettrait fin à leurs vies. Leur relation père-fils semblait s’être définitivement perdu dans le combat, désormais c’était en adversaire qu’ils se voyaient. Chris finit par atteindre le détonateur mais Blaze avait récupérer son épée et.
C : Argk ! Ah… Tu…
Il mit une main sur son fils en regardant devant lui, l’épée l’ayant traversé de part en part au niveau du torse, ne lui laissant aucune chance. Le détonateur glissa de ses doigts pour s’activer en tombant au sol et… rien. La charge n’était pas encore prête, tout cela n’avait été qu’un coup de bluff.
C : D-dis à Marissa que je suis désolé, mon fils… A-ah.
Il tomba doucement au sol sous son propre poids alors que Blaze tenta de le retenir.
B : Père ! R-reste avec moi !
C : Aaah… N-non, c’est… Kof, mieux ainsi. J’ai… essayé de te tuer… Marissa, j’ai…
Les larmes du père vinrent se joindre à celle du fils alors qu’il perdait bien vite son sang.
C : Ton plus beau cadeau et je le.
B : Ne parle plus je t’en supplie ! Garde tes forces, je t’amène à l’hôpital.
Sentant soudainement la main de son père lui flatter la joue, il l’attrapa pour la maintenir contre lui, juste une dernière fois, avant qu’elle finisse inexorablement par le lâcher. Retirant sa lame, dans un mouvement incohérent de tristesse et de rage, il l’éclata contre un mur, la simple vue du sang dessus le révulsant autant que cela lui faisait serrer le cœur, son aura et sa semblance se désactivant brutalement dans ce mélange malsain. Le bruit des autorités arriva, l’obligeant à garder son chagrin pour un autre moment et prendre la fuite.
Marissa : Blaze. Tu vas bien… Chris… n’est pas avec toi ?
Blaze : … Papa est…
Marissa : Occupé, je sais. Aaah, je suis tellement égoïste de vouloir le voir alors que tant d’autres dépendent de lui… Tu lui as dit que je l’aime ?
Blaze : Oui… Et il m’a dit de te dire qu’il t’aime…
L’histoire officieuse qui fut formulé pour protéger l’image du père activiste pour les droits de Faunus : Il eut une altercation violente avec des extrémistes et perdu la vie en tentant d’arrêter un attentat. Chris fut enterré et Blaze continua d’alterner ses études et le chevet de sa mère Marissa. Le choc d’avoir utilisé son arme pour commettre un patricide provoqua un terrible changement dans ses capacités. Sa semblance fut incroyablement perturbée, créant des lames de taille et de forme aléatoire à chaque fois. Son avenir fut à nouveau mis en doute jusqu’à ce qu’on réalise qu’il pouvait, avec de la chance, créer son ancienne épée. Malgré l’expérience et la connaissance sur les lames de Blaze, l’inconsistance risquait de jouer contre lui… Ce n’est qu’après avoir avoué à sa mère la terrible vérité qu’il explosa finalement en larme, sa semblance recréant enfin la lame originelle, teinté du sang de son père.
Il fallut un certain temps pour que les deux puissent se parler à nouveau normalement, mais Marissa ne souhaitait pas partir en mauvais terme avec son fils. Expliquant que l’idée d’aller rejoindre Chris la rassurait, les deux se promirent de garder ce secret dans leurs tombes. L’idée de jouer aux cartes inspira à Blaze son arme définitive : Un paquet de carte lié à sa semblance jouant sur l’aspect aléatoire, mais pour éviter les soucis, il créa une carte Joker capable d’invoquer sa lame patricide…
Sa mère s’éteignit au début de sa seconde année et fut un terrible choc pour le jeune adulte désormais livré à lui-même. L’histoire de Chris et Marissa s’acheva ainsi. Blaze continua la sienne dans une terrible solitude. A son plus grand dégoût, c'était dans les combats qu'il s'oubliait, en maniant une épée et jouant de son jeu de jambe à esquiver, parer et contre-attaquer. Incapable de faire ceci pendant un certain temps à cause du traumatisme, il s'aventura sur les jeux de carte, le poker, le blackjack, ce genre de jeu que sa mère adorait mais dont elle l'a toujours mis en garde. Quelques sessions devinrent une habitude et un mécanisme pour endurer la perte de ses parents.
Ce fut à travers ce prisme de la chance et de la malchance que Blaze trouva enfin la force de confronter les horreurs qui infectaient ses rêves. Un coup du sort devait arrivé et ainsi va la vie. Comme lorsqu'on croit avoir la meilleure main de la table au poker, il y a toujours la possibilité qu'un malheur arrive. Une révolution au jeu du président, un 1 sur le dés, tant d'exemple pour qu'il arrive à se dire qu'il n'avait pas eu de chance. Pourtant, de la même façon qu'il porte à jamais la responsabilité d'un des plus horribles meurtres possible, la chance n'est jamais absolue.
C'est ainsi qu'il s'abandonna à la chance pour que ses blessures se refermèrent et poursuivit sa formation de Huntsman : L’aide de son équipe fut essentielle à sa récupération de cette épreuve et lui permit d'éviter de sombrer dans le puits profond de la dépendance, bien que jouant trop facilement avec cette ligne, jusqu'à sa graduation. Admettant que la chance est sa maîtresse, mais gardant toujours un as dans sa poche, il se donna les moyens d'oublier un peu son passé. Ce n'était pas de sa faute, le destin lui a juste donné une main de merde et voila, prochaine partie, nouvelle paire de carte et c'est repartie. Mais cette fois, Blaze gardera toujours un as dans sa manche.
Devenu un joueur régulier et un expert en tour de passe passe, le bretteur se masque dans la chance pour couvrir ses compétences et ses responsabilités. A la fois une excuse et sa façon de voir les choses, il sait cela dit que la vérité le rattrapera un jour pour lui rappeler que chaque action possède ses conséquences et que la chance n'est pas l'ultime facteur. Mais ce jour n'est pas aujourd'hui. Non, aujourd'hui il allait encore se faire une bonne partie de poker avant d'aller trancher du Grimm avec son équipe, du moins, quand les 4 sont tous sur Vale, chose plutôt rare et provoquant certains troues d'activités. Ah, plus de temps pour jouer aux cartes!