Night Wings • L’arme d’Amethyst est en fait un duo : deux éventails noirs. Nommés Night Wings, ces éventails sont munis d’une armature métallique et d’un tissu très résistant et possèdent sur 6 de leurs branches des griffes rétractables faites de cristaux de Dust. 4 différents types de Dust peuvent être chargés dans les éventails et Amethyst peut switcher mécaniquement entre les différentes griffes (toutes les griffes sont composées du même type de Dust).

Les armatures métalliques des éventails et leur forme permettent de les lancer et de la voir revenir à la manière de boomerangs. Les griffes peuvent être utilisées quand les Night Wings sont fermées sous la forme d’une seule et même pointe à la manière d’un poignard stylet.


Deep Sight • Comme dit précédemment, sa Semblance est basée sur le mouvement l’observation des autres. Deep Sight de son nom permet à Amethyst, en se concentrant, de « sonder » les personnes autour d’elle. L’aura de chaque personne lui est donc visible comme une tache de couleur dans la personne. Si les auras sont colorées, quand Amethyst active sa Semblance, le monde quant à lui apparait en nuances de gris et passe donc au second plan. En effet, elle peut donc voir les auras au travers des murs et les gens activement camouflés par leur Semblance. Vis-à-vis des Semblances, ces dernières étant liées à l’aura elles font briller l’aura de leur propriétaire quand elles sont actives. Les yeux d’Amethyst ne changent pas de couleur quand elle active sa Semblance, ses yeux restent violets (ce qui est déjà relativement particulier en soit).

En résumé Amethyst peut voir les auras sur une dizaines de mètres autour d'elle et savoir si quelqu’un utilise sa Semblance mais sans avoir aucune information sur elle. Les Grimms n’ayant pas d’aura, Deep Sight ne fonctionne pas sur eux et ils apparaissent donc en nuances de gris.

Des rayons de soleil passent entre les volets et commencent à éclairer la chambre. Une chambre, un studio à vrai dire : un lit, un bureau, un petit dressing plein à craquer une cuisine spacieuse et une salle de bain attenante. Presque tout un étage qui serait à peine trop petit pour un couple. Mais couple il n’y a pas et les rayons se contentent de taper sur l’unique victime disponible : un visage endormi.

« Grmbl »… Je me renfonce dans mon drap pour échapper à la lumière mais mon scroll, surement de mèche, décide qu’il est l’heure lui aussi de me réveiller. 8h, déjà. Je lance une main vengeresse vers l’appareil et une fois que le morceau de Death metal se coupe je me lève péniblement et me dirige vers la salle de bain, allumant la chaine hi-fi par automatisme qui entame un morceau de rock. La tête sous l’eau je prépare mon planning de la journée. Ruben a besoin de moi vers 10h30 et je dois appeler ma mère pour son anniversaire. Ma mère.. Cela fait quelques temps que je n’ai pas vu mes parents d’ailleurs, je n’ai plus trop l’occasion depuis que j’ai déménagé pour Vale il y a 5 ans. Je me rappelle encore de leur réaction quand je leur ai annoncé ma volonté de quitter Ménagerie et de la crise qui s’en est suivie, pourquoi ne voulais-je pas faire comme mon petit frère et rester pour les aider dans leur magasin ? Pourquoi voulais-je quitter cet havre de paix et foncer droit là où je serais jugée, discriminée voir tuée ? Ménagerie.. Que c’est ennuyeux.. Quand on est jeune c’est facile bien sûr : j’étais la première de la classe des années durant, j’ai développé de l’ambition et ça a empiré quand j’ai découvert ma Semblance, c’était tout bête : je m’ennuyais et regardais par la fenêtre, puis les couleurs ont commencé à disparaitre pour laisser place aux couleurs que je peux désormais contrôler. J’étais si contente, j’avais tellement envie de partir et découvrir le monde que j’ai pris leur prudence pour de la jalousie. Je regrette pas mal de mots depuis, je devrais peut-être retourner les voir un de ces quatre d’autant plus que le froid s’est intensifié quand ils ont appris que j’avais rejoint les rangs du White Fang. Ils sont de la vieille école, pour eux vivre en dehors de Ménagerie c’était signer son arrêt de mort, heureusement les choses sont en train de changer, nous agissons pour en tour cas.

Bon, j’avoue avoir eu de la chance en rencontrant Ruben qui recherchait quelqu’un pour sa brasserie. Avec le magasin de mes parents je n’ai pas eu trop de difficulté à me faire à ce travail encore inconnu même si je pense avoir été prise à cause de ma race : une jeune faunus sans attaches qui vient de débarquer dans une nouvelle ville, dans un nouveau pays où ses droits sont loin d’être acquis ne saurait pas dire non à un travail même éreintant et peu cher payé. Du racisme ordinaire en somme.. Avec du recul je pense que je devrais aller présenter mes excuses à Ruben, c’est quand même lui qui m’a emmenée à l’hôpital quand je suis arrivée au travail après ma première agression, le visage en sang et plusieurs côtes fêlées. C’est aussi lui qui m’a proposé l’appartement qu’il louait à son fils au-dessus quand mes altercations devenaient monnaie courante. C’est peut-être pour des raisons pécuniaires d’une employée qui arrivait la gueule cassée et d’un appartement plus cher à louer que le trou à rat dans lequel j’étais mais il m’a aidée au lieu de trouver une autre serveuse, je suppose qu’il tient quand même à moi en dépit de ma race. Hey, il a même voulu m’aider à me payer des cours de self défense ! C’est quelque chose quand même.

Je sors de la salle de bain prête à entamer cette nouvelle journée et, déjà parée de mon éternel smoky, me dirige vers le frigo en quête de jus d’orange que je sirote en observant distraitement les gens par la fenêtre. Je me rappelle bien, c’est à cette période que j’ai rejoint le White Fang, comprenant que seule j’avais peu de chances d’avoir une vie épanouie. Je pense que mon cas n’est pas rare vu comment ils m’ont accueillie, j’ai commencé à militer un peu, apportant mon soutien bénévolement mais ce fut rapidement clair que nous n’obtiendrons rien avec uniquement de beaux sourires. Même sans en venir aux actes que certains ultras proposent il ne faudra pas avoir peur d’avoir davantage de côtes fêlées !  Enfin, je ne suis pas encore là : n’étant de base pas quelqu’un de costaud j’ai rapidement été prise dans leurs cours de self défense mais il me faut encore progresser. Ménagerie n’est pas connue pour ses cours de combat donc certains faunus rodés à l'action nous entraînent à nous défendre de maintes manières, ils ont même des armes ici ! En parlant d’armes, j’attrape mes éventails sur ma table de nuit et les déposer au fond de mon sac. Une petite merveille d’ailleurs, j’ai d’abord voulu me mettre au sabre mais sa praticité et sa taille m’ont vite faite déchanter. Mon coup d’œil gothique a donc repéré cette paire d’éventails aussi sombres que féminins, maniables que dangereux, l’extase au bout des doigts. Je me souviens bien des nuits courbaturées, des douloureux moments où il ne revenait pas dans le bon sens, des fois où je me piquais en l’attrapant avant que je n’arrive à faire installer le mécanisme rétractable.. Après ça les racailles n’ont plus fait long feu fasse à la jeune femme qu’ils terrassaient des années auparavant, j’ai même perdu une taille depuis.

Un coup d’œil à mon horloge m’annonce qu’il est quasiment 10h. Et je suis encore à moitié nue à rêvasser à ma fenêtre, quelle cruche ! Le deuxième verre même plus frai trouve rapidement le chemin vers ma gorge et je fonce vers mon dressing pour attraper la première jupe et le premier haut qui me tombent sous la main. Pas besoin de me soucier des couleurs : tout n’est plus que noir et violet presque. Les bas noirs suivent à leur tour et je commence à lacer mes bottes tandis que je remets une dreadlock derrière mon oreille, il ne me reste que celles de derrière : celles de devant n’ont pas résistées aux coups de couteaux lors de mon arrivée à Vale..

Mon sac à l’épaule je claque enfin la porte de mon appartement et descend les escaliers sur mes 8cm supplémentaires. 10h23, je ne suis pas en retard pour prendre mon service et j’aurais même peut-être le temps de me prendre un thé. J’esquive les quelques regards insistants et désapprobateurs sur mon appendice caudal et je pénètre quelques mètres plus loin dans la Cave de Ruben, établissement sobre, confortable et avec la plus jolie serveuse de la ville !