TSUKUYOMI & AMATERASU
• Tsukuyomi est un large duo d’éventails d’une vingtaine de centimètres de diamètre léger mais rigide. Contrairement aux apparences, l’arme est loin d’être un simple objet de décoration. Un simple lancer d’éventail serait suffisant pour égratigner sa cible, s’il est lancé avec précision. A sa base, quatre réservoirs à Dust (deux par éventail) sont visibles, pour varier les plaisirs, dira-t-on ! Les éventails sont particulièrement rigides à leurs extrémités droite et gauche, pour la simple et bonne raison que ces derniers peuvent être réassemblés de sorte à devenir… un nunchaku ! Pour ce faire, il suffit de clipser les parties bases des éventails une fois refermés l’une sur l’autre. On remarquera la subtilité de l’arme lorsqu’on se penchera sur le fait que ces deux extrémités cachent également des petites lames acérées discrètes.
• Amaterasu est quant à elle un shuriken de dix centimètres de diamètre aux lames acérées. Elle n’est que rarement utilisées, simplement en cas d’extrêmes nécessité. Si Tsukuyomi est d’une très bonne précision, Amaterasu l’est bien plus encore, par sa taille plus réduite. Elle possède un « œil » fermé lorsque celle-ci n’est pas chargée en Dust. Cependant, ce dernier s’ouvre lorsque c’est le cas.
POISON APPLE
• Poison Apple permet à Ambre de contrôler le poison. Bien sûr, il ne peut pas en créer à proprement parler. Il peut simplement contrôler des substances toxiques à distance, à condition de les avoir dans son champ de vision. Il est à noter que cette maîtrise du poison ne le rend pas non plus invulnérable à ce dernier.

Mon histoire ne commence pas par quelque chose de foncièrement extraordinaire. Je suis né dans un village de Faunus au beau milieu de nulle part à Mistral. Mes parents sont tous deux des Faunus renards. La chevelure et les traits Faunus de ma mère possèdent une jolie couleur rousse, tandis que celle de mon père tend vers le blond. D’ailleurs, j’ai hérité de la plus jolie des deux couleurs : le roux ! Ma sœur jumelle, Ebène, quant à elle, a hérité de notre autre parent. A sa place, je serai vert de jalousie ! Enfin, il semblerait qu’elle n’y prête pas autant attention que moi.

Notre enfance fut des plus simples, vraiment. Nous vivions dans un petit village et avions quelques amis, comme tout enfant de notre jeune âge. Pour ma part, mon meilleur ami était un Faunus loup prénommé Jade ! Une vraie brute, celui-là. On était opposés sur de nombreux points. Comme s’il était la Lune, et moi, le Soleil. C’était drôle, en un sens. A croire que notre rencontre était un signe du destin.

Enfin~

Je ne crois pas au destin, ahah !

D’ailleurs, alors que nous vivions une vie de bohême, à faire les quatre cent coups, notre village subit le même sort que de nombreux autres. Il fut décimé par des Grimms. Je ne garde pas vraiment un gros traumatisme de cette période. Après tout, personne de mon entourage n’en est mort ! J’avais même eu ouïe que mon ami Jade avait survécu.

Quelle chance !

Je prenais tout d’un ton léger, à l’époque, oui. Je n’étais encore qu’un enfant, après tout.

Cependant… La suite de mon enfance ne fut pas des plus agréables.

Très vite, je me sentis affreusement mal dans mon corps et dans ma peau. Quelque chose s'appelant dysphorie, certainement. En plus de cela, je ne supportais pas de voir mes parents souffrir et avoir de grosses difficultés à nous nourrir. C’est ainsi que… dans notre nouveau village, je me mis à voler. De la nourriture, pour commencer. Afin de pouvoir me nourrir par mes propres moyens. Puis, voler est devenu un plaisir. Je commençais à désirer tout ce que les autres avaient, et pas moi. Je voulais tout obtenir. Que ce soit la bague de fiançailles d’une future mariée ou encore la friandise d’un pauvre enfant. Je les voulais tous. J’avais un petit don pour ça. Un doigté précis, une vigilance bien au-dessus de la moyenne. Grâce à cela, je pouvais aider ma famille. Faire sourire ma sœur. Lorsqu’ils me demandaient comment je pouvais ramener autant de trésors et d’argent à la maison, je me fis une joie de leur répondre que, malgré mon jeune âge, j’avais trouvé un travail !

Jusqu’à ce que ce mensonge devienne réalité.

Un homme m’avait repéré, un soir, alors que j’étais sur le point de dérober bon nombre de pierres précieuses dans une maison de fortune qui finalement était une planque de criminels.

Heureusement pour moi… Il en rit. Il se moquait de moi. Du moins, c’est ce que je pensais jusqu’à ce qu’il me demande de travailler pour lui.

Il comptait me payer cher. Très cher. J'avais un don. Il en était certain.

Je sentais qu’un immense danger émanait de cet homme, cela dit.

Mais j’étais avare.

Je voulais toutes les richesse de ce monde pour moi, et rien que pour moi.

Même si je n’étais qu’un jeune adolescent de quatorze ans, une pensée me vint à cet instant : si un jour, cet homme baissait sa garde, je pourrais toujours le poignarder dans le dos et m’emparer de toutes ses richesses. Car comme le dit mon dicton favori de jeune monte-en-l'air : "Ce qui est à toi est à moi !"

Depuis ce jour, je m’absentais régulièrement de la maison. Comme toujours, je mentais. Je leur disais que j’avais été embauché par un marchand qui m’envoyait chercher des marchandises dans d’autres villages, mais il n’en était rien. Je devais régulièrement voyager loin, me rendre dans des grandes villes, afin de voler ou d’assassiner des personnes que je ne connaissais même pas. Cela ne me faisait ni chaud ni froid, car je pouvais garder une bonne partie du butin. D’ailleurs, j’en prenais bien plus que nécessaire. Mais ça, mon employeur ne pourrait pas le savoir ! Mes parents semblaient inquiets, mais ils me laissaient faire. Je savais me défendre, si un moindre mal m'arrivait ! J'avais toujours des lames cachées dans mes vêtements amples.

J’étais très jeune, j’étais un jeune adolescent, après tout. Dans la fleur de l’âge, comme on dit ! Je n'avais que quinze ans. Et parfois, dans le cadre de mon "travail", je devais même jusqu’à souiller mon propre corps et satisfaire des personnes aisées dans le dos de leurs femmes, dans le but de leur soutirer de l’argent, pour mon employeur. Je n'aimais pas vraiment l'acte en lui-même. Ce qui me faisait jubiler, c'était de les détrousser dans leur sommeil et de m'enfuir discrètement par leur fenêtre, comme un fantôme dans la nuit !

D’ailleurs, j’avais la chance d’être doté d’un corps de « femme ». Ils tombaient tous dans le panneau, les pauvres. Car, oui, j’avais oublié de le préciser, mais je ne suis pas biologiquement mâle. Ce qui ne m’empêche pas d’être un homme, loin de là ! Disons que, cela me confère un certain avantage~

Au bout d’une année d’économies, d'ailleurs, grâce à mes vols bonus, j’ai pu commencer un traitement hormonal ainsi qu’obtenir un chirurgie du torse. Quel soulagement ! Je me sentais libre.

Enfin.

Presque.

Il restait un dernier détail.

Mon employeur.

Justement… cela ne lui plut pas du tout.

Le soir où il s’en rendit compte… Il devina tout.

A commencer par l’argent que je lui ai subtilement subtilisé.

J’avais beau jouer la comédie en lui disant qu’en tant que travailleur, il était de mon droit d’obtenir quelques fois de petits avantages, en raison de la dangerosité du métier, mais cela ne fonctionnait pas sur cet homme.

De nombreuses insultes et violences avaient émergées, ce soir-là. Mes vêtements avaient été rapidement réduits en lambeaux. Et mon corps, souillé à nouveau. De coups de pieds, notamment. Mais cela était loin d'être le pire.

Ce soir-là, je compris bien une chose.

Cet homme n’était pas quelqu’un de bien.

Cela paraissait pourtant évident d’entrée de jeu, mais j’étais jeune, et je faisais difficilement la distinction entre le bien et le mal.

Selon moi, était bien tout ce qui était bénéfique pour ma famille et moi. Le mal était donc le contraire.

Il m'avait donc semblé bien de profiter de cet homme pour obtenir de l'argent. Mais cela m'était retombé dessus.

D’ailleurs, pour souligner la félonie de mon employeur, ce dernier ne me laissa pas partir de chez lui. J’étais ligoté au sol, privé de mes vêtements. Ah ! J’allais forcément réussir à m’enfuir, que croyait-il, ce pauvre fou ? J’allais faire semblant d’être sage et obéissant comme un bon petit chien quelques temps pour mieux le poignarder dans le dos, comme je le faisais à chaque fois.

Or, rien ne se passa comme prévu, bien sûr, pensai-je ironiquement.

La matinée qui suivit, l’homme enleva également ma sœur jumelle. Il la maltraita devant moi, tout comme il l’avait fait avec moi plus tôt.

Il n’alla cependant pas aussi loin, car ma Semblance s’éveilla. Mes affaires, qui étaient entreposées un peu plus loin, contenaient quelques fioles de poisons. Poisons mortels, qu’il fallait manier avec la plus grande des précautions.

Et justement, une fiole de poison était entrouverte sur la commode. Sans vraiment savoir ce que je fis, le liquide éclaboussa les yeux du malfaiteur, libérant ma sœur qui se débattait férocement dans ses bras. Il la lâcha en hurlant de douleur. Son visage, qui était naturellement disgracieux, s’en retrouver déformé par la souffrance. Le poison était entré en contact avec ses muqueuses. Il n’allait pas tarder à mourir, c’était indéniable. Je connaissais ces poisons par cœur, pour les avoir maniées à répétitions.

D’un geste précis, ma sœur attrapa une lame pour me libérer des mes liens. Cette lame que j’utilisai à mon tour pour égorger l’homme et mettre fin à ses ridicules souffrances.

Il n’y avait plus qu’une chose que nous savions, Ebène et moi. Nous devions partir. Des Faunus qui assassinaient de sang froid un humain, ça ne passait pas inaperçu. Et je savais pertinemment que même avec tous les arguments du monde, rien ne jouerait en notre faveur. Même si nous avions brûlé son corps et effacé toutes les preuves en une nuit.

Nous nous mîmes d’accord dès le lendemain matin pour laisser un lettre à nos parents afin de leur expliquer la situation, avant de partir loin, très loin. Le plus loin possible s’il le fallait. Nous prétextions partir à l’aventure pour la capitale, dans le but d’intégrer une école préparatoire de Huntsmen avec mes économies durement acquises. Economies qui n’étaient que le vestige des richesses de l’homme que nous avions assassiné. Naturellement, une partie de ces richesses furent laissées dans la boîte aux lettres de nos parents, pour les remercier de tous les sacrifices qu’ils ont dû faire afin qu’on ne manque de rien.

Ainsi, ma sœur et moi-même parcourions les routes, bravant divers dangers pendant des semaines entières jusqu’à enfin arriver à la capitale.

Grâce aux richesses que j’avais accumulées, je pus nous acheter un petit studio à la périphérie de la ville. Afin de vivre de manière durable, je commis encore quelques infractions à base de vols à l’étalage. Mais rien de plus ! Non. Plus jamais je ne prendrai la vie de quiconque, à moins de ne plus avoir le choix ou d’être en danger immédiat.

Nous passâmes ces deux années à nous entraîner et à construire nos armes dans le but d’intégrer Haven. Car nous allions bel et bien devenir Huntsmen. Tout cela dans le but de protéger les Civils en cas d’attaques surprises de Grimms, notamment dans des pauvres petits villages innocents.

Oh, justement.

Nous retrouvâmes notre cher petit Jade, à l’Académie. Nous fîmes même partie de la même équipe. Equipe du même nom que le Faunus loup. Quelle drôle de tête il avait fait lorsqu’il vit que mon expression de genre avait changée ! Enfin, c’était bien la seule chose qui avait changé. Lui et moi étions restés les mêmes, bien que nous ayons tout deux traversé des épreuves très difficiles.

Ma sœur ainsi qu’une très jolie jeune femme prénommée Daphné, faisaient partie de l'aventure. Nous étions une belle petite équipe, et nous entretenons d’ailleurs toujours des liens solides !

J’ai été diplômé Hunts, avec toute mon équipe, sans trop de problèmes. J’étais très talentueux, il faut dire.
Je vadrouillais beaucoup sur les routes, acceptant de nombreuses petites missions. Notamment pour le White Fang, d’ailleurs ! J’avais été très vite charmé par les idéaux de ce groupe. Je ne souhaitais qu’une seule chose : que nous soyons traités d’égal à égal avec les humains. Même si je n’avais jamais connu d’énormes discriminations, à part quelques moqueries, j’avais comme espoir que le monde devienne meilleur chaque jour.

Ahahah !

Dire qu’à côté de ça, on pense que je ne suis qu’un renard égocentrique qui ne travaille que dans son intérêt !
Il faut croire que je suis devenu plus sage avec l’âge~

Enfin, tout dépend de si je suis de votre côté ou non ! Car une lame pourrait très vite glisser sous votre gorge si vous baissez votre garde.

Dans tous les cas, ma vie me convenait parfaitement. J’étais libre et entouré d’amis que je considérais comme ma propre famille. Daphné était comme une seconde sœur et Jade… C’était Jade ! Unique, ce jeune loup~ Si je devais décrire notre relation, je doute que le simple mot « ami » suffise~