Histoire
Chapitre I : Suivre la Poudre Blanche
La famille Khenet est une des plus puissante famille du monde de la finance faunus.
Depuis des décennies, elle perdure et assied de plus en plus sa suprématie sur Menagerie, se voyant ainsi considérer comme l'une des famille la plus riche de l'île.
Partant de ce postula, le couple principal formé par Amset Khenet et la belle Maât, décidèrent un beau jour d'avoir un enfant. Cependant, ils n'étaient pas motivés par l'amour parental, étant très heureux que tout les deux, mais plus par l'idée d'avoir un héritier. Et puis, à leur âge, c'était la "mode" d'avoir des enfants, alors autant suivre celle-ci...
Aussitôt dit, aussitôt, fait !
Neuf mois plus tard Maât accoucha... Mais ça ne se passa pas comme le couple l'aurait voulu.
Eux qui attendait un enfant unique et, de surcroit, un garçon, se retrouvérent avec une petite fille sur les bras. Mais, à peine avait-elle finit de sortir du ventre maternel qu'un second nourrisson montra le bout de son nez. Et cette fois-ci, pour le coup, c'était un garçon, comme l'avait désiré le couple.
Cependant, bien qu'ils eurent désirés une progéniture, Amset et Maât ne s'en occupèrent pas pour autant. Trouvant que ces marmots passaient leur temps à pleurer pour un rien, ils les délaissèrent vite, les donnant à quelque nounou compétente.
Ainsi, la petite fille passa une enfance pour le moins chaotique. Royalement délaissé par ses parents qui n'avaient strictement rien à faire de l'enfant, elle fut donc élevée par Mme Finnigan, une femme aussi douce que ferme. Étant de modeste condition, cette brave femme, qui pour sa part n'avait jamais eut d'enfants, donna aux petits tout l'amour maternel qu'elle pouvant avoir. Aussi, elle apprit aux jumeaux tout ce qu'elle savait en plus des nombreux précepteurs qu'eurent les enfants. Car oui, la petite eut très tôt des précepteurs et heureusement que son frère était là par ailleurs. Étant une enfant très vive et ne tenant que mal en place, Ankhnara avait un mal fou à rester concentrée et il n'était pas rare de la voir filer en douce dès que le professeur avait le dos tourné.
Mais vous allez me dire : pourquoi les jumeaux ont-ils eut des précepteurs alors qu'ils auraient put aller à l'école?
Et bien, leurs parents, bien que ne s'occupant jamais d'eux, allant jusqu'à les ignorer, ne souhaitaient cependant pas qu'ils fussent mal éduqués par une quelconque école. Ainsi, ils préféraient mettre le sort de leurs marmots entre les mains de gens qu'ils jugeaient compétant. Se rendant compte bien vite de ça, la petite Ank' se forge rapidement un caractère bien à elle et, ayant soif de la reconnaissance de ses géniteurs, elle n'avait de cesse de tenter d'attirer leur attention. Au début, elle se contentait de se plier aux archétypes les plus parfaits de l'enfant modèle. Elle était polie, serviable et se forçait à suivre ses cours et à avaler des bouquins entiers dans l'espoir que ses parents la félicite seulement. Ce fut d'ailleurs à cette période là qu'elle entendit parler pour la première fois d'aura et de semblance, sujets qui la fascinèrent tout de suite, à tel point qu'elle tenta -en vain- d'éveiller les siennes, sous le regard amusé et attendri que l'ancienne chasseuse qu'était Finnigan.
Mais, avec l'arrivée dans l'adolescence, tout ça changea bien vite.
Se révélant casse-cou à souhait et turbulente, Ankhnara écuma boites et rallyes mondains, se faisant en peu de temps une réputation de coureuse de jupons des deux bords et de manipulatrice infatigable. Par ailleurs, on la surnomma bien vite la Reine de Cœurs tant pour sa manie de collectionner les partenaires que pour son côté très "je sais ce que je veux et je l'aurais". Ce fut également à cette période qu'elle se découvrit un talent innée pour le chant et que, encore une fois pour attirer l'attention de ses parents, elle entra dans un petit groupe de métal en temps que chanteuse.
Alcool, drogue, sexe à outrance... Elle compensait le manque affectif laissé par ses parents par les autres personnes croisant sa route, n'hésitant pas à les charmer pour les jeter l'instant d'après. La seule personne envers qui elle restait fidèle et d'une douceur exemplaire était son frère. Et, bien que le jeune homme servait de catalyseur à toute la frustration sentimentale de sa jumelle, il la suivait tout de même allégrement dans ses nuits de débauche extrême.
Mais, même avec tout ça, ses parents ne bougèrent pas le petit doigt pour elle.
Et alors, arriva ce qui devait arriver.
Alissya franchit la limite et, un soir, elle fut transportée en urgence à l'hôpital le plus proche, en pleine crise blanche. Même là, personne ne vint, hormis son frère et sa chère nounou.
Lorsqu'elle s'éveilla, non sans une armadas de médecins à ses côtés, elle se préoccupa plus de savoir si ses parents étaient là plus que de son état de santé. Mais non, ils n'avaient pas montré le bout de leur nez.
Dans un état quasi-zombiaque, la jeune fille se laissa transporter dans un établissement de désintoxication. Et, ironie, ce fut dans ce lieu perdu au milieu de la campagne faunus, qu'elle rencontra l'homme qui lui donnerait une seconde chance.
Chapitre II : De l'Autre Coté du Miroir
L'institut Elworth était un vieux château qui avait été entièrement réaménagé pour accueillir un centre de désintoxication. Il va sans dire que les débuts d'Ank en ces murs furent plus que douloureux, comme tout sevrage. Et, même si son frère venait la voir régulièrement, elle attendait toujours, presque désespérément, la venue de ses géniteurs.
Ainsi, tous les jours elle s’asseyait sur un banc de l'institut qui donnait sur la vallée en contrebas et sur l'unique chemin qui pouvait amener les gens en ce lieu. Et tous les jours elle guettait l'arrivée d'une voiture qui jamais ne vint. En revanche, ce fut autre chose qui arriva...
Un jour comme un autre, alors qu'elle était perdu dans ses pensées, une voix masculine la tira de ses rêveries. Levant la tête, elle se rendit compte qu'un homme d'une quarantaine d'années se tenait près d'elle, lui demandant si la place sur le banc était libre. Hochant la tête, elle le laissa s'assoir.
En y regardant de plus près, elle avait déjà vu cet homme ici. Il venait souvent voir un garçon un peu plus vieux qu'elle qui n'en était manifestement pas à sa première fois dans un institut comme celui-ci. Se mettant à discuter de tout et de rien avec cet homme aux cheveux poivre et sel, il finit par lui demander si, lorsqu'elle sortirait d'ici, une nouvelle vie l'intéresserait. Sur le coup, elle ne lui répondit pas, étant encore complétement dans le flou quand à ce qu'elle ferait et ce qu'elle voulait faire. Il lui laissa sa carte, lui disant de le contacter quand elle le voudrait. Et au pire, même si elle ne le faisait pas, ça ne serait pas bien grave. Au moins, il aurait eut une discussion agréable.
Au bout de trois mois à l'institut Elworth -et très ironiquement, le jour de son 16éme anniversaire- Ank fut finalement jugée totalement clean et elle retourna dans le monde d'au-delà la vallée. Son frère vint la chercher et l'hébergea dans l'appartement pour le moins luxueux qu'il avait dans la capitale de Menagerie. Ayant commencé à reprendre tout doucement l'entreprise familiale, il avait déjà commencé à se faire une petite réputation dans le milieu des finances, en plus du nom de famille pour le moins prestigieux qu'il portait. En le voyant si épanouie et aimant son travail, la jeune fille eut le fort sentiment qu'un gouffre les séparait dorénavant. Il lui paru alors évident qu'elle n'appartenait plus au même monde que le sien. Le remerciant pour tout ce qu'il avait fait pour elle, elle le quitta, allant trouver temporairement refuge chez Mme Finnigan.
La vieille nounou fut si heureuse de revoir sa jeune protégée en pleine santé qu'elle fondit en larmes sur le pas de la porte. Et, tout naturellement, elle lui offrit le gite et le couvert.
Alors que la faunus chacal goutait à une douche méritée, l'ancienne huntresse découvrit, en rangeant et repliant les affaires de l'adolescente, la carte laissé par l'homme énigmatique. Attendant que celle qu'elle considérait presque comme sa fille finisse sa douche, elle lui parla alors de l'homme dont le nom figurait sur la carte.
Baltazar Von Bretch. Ancien élève de l'école de Beacon et huntsman de renom, il était également l'un des ancien membres de la même promotion que Mme Finnigan. Elle lui raconta alors son enfance et ses études dans cette école ainsi que le lien qui l'avait unit à cet homme. Ayant fait partie de la même team pendant leurs études, ils avaient également continué à combattre les Grimms ensembles bien des années après avoir obtenus leur diplôme. Elle lui proposa alors, si l'aventure la tentait, de parler en sa faveur à Baltazar qui, entre temps, était devenu un professeur de l'académie. Sentant renaitre en elle sa curiosité et son amour premier pour les semblances et les auras, la chacal sauta sur l'occasion.
Quelque mois plus tard, elle faisait son entrée au seins de l'académie.
Entre le moment où elle avait postulé et celui où elle avait franchie les portes de l'école, Finnigan avait sévèrement entrainé la jeune fille. Manipulation basique d'aura, déblocage de celle-ci, combat au corps à corps, à distance, stratégie, histoire des Grimms... Elle en avait bavé, pleuré et souffert mais grâce à ça, elle avait réussit à passer l'examen d'entrée et à intégrer l'école à titre particulier. En guise de cadeau, Finnigan lui offrit son ancienne arme, une épée-railgun à laquelle Ank tiendra par la suite énormément.
Son cursus universitaire se passa pour le mieux et elle se trouva rapidement une passion pour ce milieu qu'elle découvrait au fur et à mesure. Passionnée par l'aura et la semblance, la jeune femme en fit son domaine de prédilection et découvrit ainsi rapidement sa semblance qu'elle baptisa
Ghost. Celle-ci lui permettait de devenir à loisir tangible ou non tout en pouvant transmettre cette capacité aux objets avec lesquels elle entrait en contact. L'ironie de ce pouvoir directement lié à sa relation entre elle et ses parents la fit sourire. Mais elle ne s'y attarda pas, tout ça était derrière elle maintenant.
Terminant dans le trio de majors de sa promotion, Ank quitta l'école avec une certaine fierté avant d'embrasser sa carrière d'huntresse.