RWBY : New Dawn
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[LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !]
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John Stone
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MessageSujet: [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] EmptyVen 22 Oct - 18:27
Introduction:

C’était une journée peu ordinaire pour le groupe de militaires. Ils avaient été envoyés on ne sait où pour gérer, appréhender un terroriste, toute l’équipe s’était tenu prête à en découdre car on leur avait décrit l’individu comme quelqu’un d’extrêmement dangereux. Mais quand ils étaient arrivés sur les lieux, la dévastation les attendait mais c’était sans compter l’état de leur cible. Néanmoins, ils l’avaient récupéré sans aucun problème et étaient désormais dans une navette médicale, qui avait été spécialement dispatché quand ils avaient signalé l’état de l’objectif.

- Regarde-moi l’état de ce pauvre bougre, même sa mère ne le reconnaitrait pas !

En effet, l’état de John se rapprochait plus du steak tartare que de l’homme : le visage tuméfié, un bras en moins, un trou béant à l’endroit où devait se situer son cœur, la colonne vertébrale brisée et de multiples blessures et contusions. Seuls les différents tubes et instruments attaché à ce qui restait de son corps le maintenait en vie.

Tandis que les autres continuaient leurs réflexions sur l’état du fantôme, le seul silencieux était le leader et le plus haut gradé de l’escouade : un sergent. En temps normal, il aurait imposé le silence mais le sergent savait qu’il devait les laisser décompresser un peu, personne n’osait en parler mais la dévastation dont ils avaient été témoin les avait secoués malgré le nombre de champ de bataille conséquent sur lesquels ils étaient intervenus. Mais autre chose occupait les pensées du sergent, les inconnues dans cette opération étaient trop nombreuses : aucune reconnaissance du lieu et une cible inconnue. Il savait bien que certaines opérations possédaient une logique « need-to-know » mais ça commençait à faire beaucoup.

D’autant plus qu’ils mettaient beaucoup de temps à arriver à la base, beaucoup trop et un autre détail le gênait, à travers le hublot, il pouvait voir qu’il était encore à haute altitude alors que, normalement, il devrait commencer à voir les arbres, le quartier général se trouvant en forêt. Le sergent décida donc de se lever et d’aller en discuter avec le pilote du bullhead. Il toqua donc à la porte et attendit patiemment que celle-ci s’ouvre avant d’avancer dans le cockpit.

- On est bientôt arrivés au Q.G. ?

- On ne va pas au Q.G.

Le gradé fronça les sourcils, étonné de la réponse du pilote et se mit même à répéter les paroles de celui-ci.

- On ne va pas au QG ?

- Négatif.

- Ou est-ce qu’on va alors ?

- C’est classifié.

Le sergent compris qu’il ne tirerait rien de plus du pilote et sorti du cockpit, partant se réinstaller à sa place. Néanmoins, son absence n’était pas passée inaperçue et tout son groupe tourna le regard vers lui.

- Sergent ? Qu’est ce qui se passe ?

- On ne rentre pas au QG soldat.

- Ou va-t-on sergent ?

- C’est classifié soldat.

Un silence pesant s’installa dans le bullhead, seulement brisé par les bips caractéristiques des machines qui maintenait la cible en vie. Tout le monde dans le bullhead, excepté le pilote, avaient le cerveau qui tournait à 100 à l’heure, se demandant bien dans quoi ils étaient embarqués.

Le reste du trajet se fit dans cette atmosphère, aucun mot, aucune plaisanterie ne fusa. En revanche, le sergent avait profité du calme pour observer le trajet à travers l’un des hublots. A en juger par les turbulences qu’ils traversaient, il était au cœur de la chaine de montagne Atlésienne. Mais qu’est-ce qu’il foutait là ?

Le sergent sentit le bullhead ralentir, se doutant qu’il n’allait pas voir leur destination de là où il était, il se leva une nouvelle fois et se déplaça vers la porte du cockpit que le pilote n’avait pas refermée. Celui-ci était d’ailleurs concentré sur son pilotage et ne fit même pas attention au sergent qui entra, et celui-ci écarquilla les yeux devant le spectacle qui se présentait à lui et il ne put retenir ses mots.

*Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!!*

Sur le flanc d’une des montagnes, se trouvait une piste d’atterrissage et aux extrémités de celle-ci quatre batteries anti-aérienness lourdes qui suivaient de leur canon la trajectoire du bullhead. Devant ladite piste, se trouvait une immense porte blindé qui ne serait probablement même pas esquintée par une charge d’un troupeau de goliath.

L’ambiance dans le bullhead était plus que qu’écrasante, personne ne savait à quoi s’attendre. Ils attendirent encore quelques secondes quand soudainement, les lumières près de la porte se mirent à clignoter en orange et un grand bruit retentit : celle-ci était en train de s’ouvrir. Elle laissa apparaître deux personnages portant des tenues adaptés aux conditions météorologiques du moment qui se dirigèrent vers le bullhead, la soute commençant justement à s’ouvrir pour les laisser entrer. Tandis que l’un préparait John pour le transfert, l’autre prit la parole et s’adressa au groupe d’une voix qui ne tolérait ni interruption ou insubordination.

- Vous n’avez jamais fait cette mission, ni récupéré ce colis et vous n’êtes jamais venu ici. Toute allusion à ce que vous avez fait aujourd’hui vous vaudra un passage en cour martiale pour haute trahison envers Atlas.

L’un des soldats s’apprêta à dire quelque chose mais se ravisa quand le sergent lui fit signe de se taire. Le groupe continua d’observer les deux gardes décharger le soldat et l’emmener au cœur de la montagne, les portes se refermèrent derrière eux dans un grand bruit tandis que la soute du bullhead se refermait également, s’apprêtant à décoller. Ils ne sauront jamais ce qu’ils avaient fait ni des conséquences qui en découleraient.

Pendant ce temps, un personnage observait attentivement le transfert depuis la salle des caméras du bâtiment. Il avait déjà eu accès au dossier de John et savait exactement à quoi s’attendre, même si pour l’instant, il ne risquait pas de faire quoi que ce soit dans son état actuel. Un sourire se dessina sur les lèvres du directeur une fois que ce qui restait de John passa la porte blindé.

- Bienvenue à Vetrulek fantôme.
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MessageSujet: Re: [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] EmptyMer 27 Oct - 22:58
Le complexe « Vetrulek » est probablement l’un des secrets les mieux gardés d’Atlas. L’existence même du bâtiment n’est connue que d’un nombre restreint de personne et ses véritables coordonnées étaient encore plus difficiles à obtenir, celles-ci n’étant connues que du haut-commandement, du pilote attitré et, bien entendu, de la personne qui dirigeait l’installation.

L’identité réelle du superviseur du complexe, connu sous le nom de « Directeur », est inconnue. Ses états de services devaient probablement se trouver dans l’un des dossiers classés secret défense d’Atlas mais, comment le récupérer si aucune information n’était disponible pour l’identifier ? Dans tous les cas, une chose était claire concernant le Directeur : il avait la charge de Vetrulek et faisait tout ce qui était en son pouvoir pour produire des résultats. En effet, l’installation, en plus d’être un pénitencier, était aussi un des centres de recherches les plus high-tech de la nation qui permettait à celle-ci de garder son avance technologique certaine.

Mais cet avantage avait un prix : l’éthique n’avait pas sa place à Vetrulek. C’était une des raisons pour laquelle le Directeur devait trier sur le volet chaque personne travaillant dans l’installation, du simple concierge au scientifique en chef, vérifiant que leur mental était capable de tenir le coup face aux « incidents » qu’ils étaient susceptibles de voir dans le centre de recherche. Néanmoins, la présence de personnes qui ne correspondaient pas à ces paramètres étaient possibles bien que rares et fortement encadrées. Le Directeur était justement en pleine lecture du dossier d’une scientifique rentrant dans cette catégorie, un projet spécial en plusieurs étapes était en train de se former et Vetrulek avait besoin d’experts quand bien même ceux-ci ne correspondraient pas aux critères de recrutement.

- Elle fera parfaitement l’affaire.


Quelques jours plus tard

C’était une journée peu ordinaire pour le groupe hétéroclite de scientifique et d’ingénieurs présent dans le Bullhead. Ils avaient chacun été contacté par un général de l’armée Atlésienne au sujet d’un travail lucratif et stimulant mais qui requérait une certaine discrétion. La plupart, à cause de la curiosité innée de leur profession, acceptèrent malgré le cruel manque de détails. En effet, le général restait évasif sur chaque question, mis à part le salaire, indiquant que tout sera expliqué à l’arrivée. Une fois le contrat et l’accord de non-divulgation signé, le général leur indiquait qu’une paire de soldat irait les chercher dans les jours qui suivent. C’était donc ainsi que les plus chanceux (ou malchanceux selon certains) s’était fait escorter par deux soldats, comme l’avait dit le gradé, vers le Bullhead les emmenant vers leur nouveau lieu de travail.

Pendant le trajet, une femme blonde eut l’idée d’émettre des théories idiotes sur l’endroit où ils se rendaient afin d’alléger l’atmosphère. Le groupe commença donc à théoriser sur leur nouveau lieu de travail. Même si la plupart étaient ridicule, digne des histoires d’horreur qui se racontent les adolescents autour d’un feu de camp, elles avaient pour mérite de réduire le stress de l’inconnu.

Néanmoins, les plaisanteries prirent fin lorsque le Bullhead se posa sur la piste d’atterrissage. La soute s’ouvrit et ceux qui n’avait pas pris de vêtements chaud le regrettèrent instantanément, le blizzard faisant rage dehors. Une fois les portes de la soute ouverte, Les scientifiques et ingénieurs purent voir quatre garde qui leur fit signe de la suivre et le groupe fut escorté vers la porte blindé qui était suffisamment grande pour laisser passer deux Bullheads à la foi. Elle se referma derrière eux dans un grand bruit et Ils se retrouvèrent donc dans le hangar de l’installation qui possédait environ dix Bullheads de combat, ceux-ci étant d’ailleurs en train de subir une maintenance de la part des ingénieurs sous l’œil attentifs des caméras qui avaient une vue complète du hangar.

Les quatre gardes les emmenèrent jusqu’au fond de la pièce où se trouvait trois ascenseurs dont un suffisamment grand pour pouvoir accueillir tout le monde sans avoir besoin de se serrer. Deux gardes rentrèrent à l’intérieur et le groupe les y suivit sauf la femme blonde qui fut stoppé par le duo fermant la marche.

- Restez avec nous Madame. Le Directeur souhaite vous voir personnellement.

La pauvre scientifique, n’ayant pas vraiment le choix, d’emprunter l’un des ascenseurs plus petit avec les deux cerbères, l’ascension se déroula sans un bruit ; les gardes ne répondant à aucune question de la scientifique. Le trio arriva donc au dernier étage de l’installation qui n’était qu’un couloir menant au bureau du Directeur.

- Toquez et entrez, il vous attend.

Elle traversa donc le couloir pour atteindre la porte, qui semblait avoir aucun moyen visible d’être ouverte de l’extérieur. La scientifique toqua donc trois fois et la porte s’ouvrit en coulissant laissant apparaître un bureau à l’allure typiquement atlésienne. La salle n’avait que le strict minimum, deux sièges qui semblaient relativement confortable faisait face à un bureau sur lequel était placé un ordinateur et un téléphone fixe de couleur rouge. Les murs étaient un mélange de gris et de noir et la lumière au plafond éclairait l’ensemble de la pièce, notamment la personne assise au bureau qui offrit à la scientifique un sourire accueillant.

- Je vous en prie, asseyez-vous Madame Enki.

Le Directeur lui fit signe de s’asseoir sur l’un des sièges avant de lui proposer silencieusement un verre de café.

- Comme vous devez sans doute le savoir, je suis le Directeur de cette installation.

Le Directeur but une gorgé de son café avant de reprendre.

- Contrairement à vos autres confrères qui travailleront sur de nombreux projets, j’ai besoin de votre expertise sur un de nos projets en particulier.

Sur ces mots, il sortit un dossier de son bureau et le tendit à la scientifique.

- Prenez-le, il contient tout ce dont vous avez besoin de savoir sur le projet sur lequel vous allez travailler. Néanmoins, attendez un peu avant de vous plonger dedans. Je vais d’abord vous faire visiter le complexe.

Une fois dans l’ascenseur, Le Directeur sélectionna un étage et le valida à l’aide de sa carte et ils descendirent jusqu’au 3ème étage, qui semblait très silencieux, mis à part un groupe de trois personnes aux tenues différentes qui discutait mais s’arrêtèrent immédiatement de parler en remarquant le Directeur qui leur fit signe de ne pas faire attention à lui, même si c’était peine perdue.

- Nous sommes à l’étage des dortoirs. C’est l’étage où sont situées les chambres du personnel. Les chambres sont composées de quatre lits ainsi que d’une salle de bain. Mais au vu de votre statut, vous serez logés dans une chambre réservée au personnel temporaire. Elle contient tout ce qu’il faut pour que vous puissiez vous reposer correctement. Il y a également un ordinateur relié au réseau interne si jamais vous souhaitez être tranquille pour travailler.

Le Directeur fouilla dans l’une de ses poches et lui tendit une carte magnétisé sur laquelle se trouva une photo de la scientifique ainsi que sa fonction.

- Voici votre carte. Elle vous permettra d’accéder à la salle de recherche ainsi qu’à votre chambre. Si vous la perdez, cela me ferait beaucoup de papier à remplir pour vous en refaire une nouvelle…Sans oublier que vous mettrez toute l’installation en confinement pour brèche de sécurité.

Ils marchèrent encore un peu dans le couloir jusqu’à atteindre un petit escalier en colimaçon qui les menèrent vers dix portes menant chacune à une chambre, séparés du dortoir du personnel. Le Directeur lui indiqua laquelle lui appartenait et Madame Enki se servit du lecteur de carte pour ouvrir la chambre et y jeter un œil. Il attendit patiemment qu’elle prenne ses marques jusqu’à ce qu’elle revienne pour qu’ils puissent continuer la visite.
Le duo descendit vers le 4ème étage, qui était celui où Aurum allait sans doute passer le plus de temps.

- Nous sommes à l’étage « Recherche & Développement qui est le plus actif de tous. Il est séparé en deux zones : l’ingénierie et la recherche scientifique. Bien entendu, il dispose tout le matériel dont vous aurez besoin pour le projet.

En effet, l’étage, qui était séparé en diverses salles, grouillait d’activité, en plus d’avoir tout l’équipement possible et imaginable que ce soit pour le chercheur ou bien pour l’ingénieur. L’équerre côtoyait la boite de pétri et il n’était pas rare qu’un scientifique et un ingénieur soit sur le même projet. Ils travaillaient main dans la main pour faire fonctionner la machine du progrès d’Atlas.

- Ces salles sont principalement dédiées à la théorie et au brainstorming mais nous avons aussi des salles de test pour les projets plus instables.

Pendant qu’ils marchaient, Aurum pouvaient voir lesdites salles qui semblaient plus renforcés que les précédentes qu’il lui avait été donné de voir. Les murs semblaient bétonnés et divers projets semblaient en cours de test, elle pouvait même observer des ingénieurs travailler sur ce qui semblait être un cercueil dans l’un des salles.

- Et ceci conclu votre visite de l’installation. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à me contacter ou bien, posez-les aux scientifiques qui sont sur le même projet que vous, leurs noms et visage sont inclus dans le dossier que je vous aie fourni. Maintenant, libre à vous de commencer votre travail…Ou bien de vous reposer. Vous pouvez gérer votre temps comme vous le désirez tant que les résultats sont présents.

Le Directeur s’apprêta à lui fausser compagnie, se dirigeant vers l’ascenseur avant de se tourner vers elle, semblant avoir oublié quelque chose.

- Oh ! Une dernière chose : Bienvenue à Vetrulek.

Pendant le court trajet, du 4ème étage au dernier étage, il se fit la réflexion que Madame Enki lui avait posé aucune question concernant les autres étages mais il devina assez facilement que celle-ci comprenait la politique « need-to-know » du complexe et qu’elle aurait sans doute assez de travail pour s’occuper l’esprit sans penser aux secrets du complexe. Le Directeur se retrouva donc devant la porte de son bureau qui avait en réalité trois systèmes de sécurité pour pouvoir s’ouvrir. Il posa sa main sur un coin du mur qui se révéla être un lecteur d’empreinte digitale très bien caché, le second système, un scanner rétinien, s’activa sur la porte et Le Directeur se mit en position pour que celui-ci puisse effectuer son travail. Il ne restait plus que le troisième système : une commande vocale.

- Etiam in morte servio

Après cette phrase, il put enfin rentrer et s’asseoir dans sa chaise. Son premier réflexe fut de regarder les caméras, qui couvrait littéralement chaque centimètre du complexe, pour s’assurer que tout se passait bien dans l’installation, une fois cela fait, il se mit à relire la description et l’avancement du projet principal de Vetrulek.

- Projet « Biobond » … S’il y a bien une personne capable de le faire, c’est bien Aurum Enki.
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Asclepius
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MessageSujet: Re: [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] EmptyVen 29 Oct - 23:53
Il n'était plus là. Ceci ne pouvait signifier qu'une seule chose, on avait rapatrié le corps... Au milieu de ce qui n'était rien de plus qu'un tas de débris, un homme se tenait seul devant les flaques de sang sèches. Retirant son masque alors qu'un nuage de poussière camoufle son visage, ce dernier inspire brièvement l'air. La sensation le fait jubiler un instant. Si pur, si délicat... assez pour lui clarifier les idées alors qu'il porte sa main à un scroll. Si on avait emmené John là où il se doutait, alors Atlas court un grand danger. Un danger si grand que Remnant entier en sera secoué et la paix garantissant ses expériences sera perturbée. L'amenant à son oreille, son regard se centralisa sur la marque de sang avant d'enfin parler. Raccrochant immédiatement après, son regard se leva vers le ciel alors que le vent tournoyait pour faire élever une tempête de poussière dont il était dans l'oeil. Dans un souffle roque, on discerna un mot...

« Domum... »






-J'espère que tu sais ce que tu fais.

-Je ne serais pas là si Kof, j'avais le choix. Ces imbéciles vont Urgh... Ruiner cet endroit.


Un silence s'installa alors que l'homme au masque respiratoire retourne s’asseoir, un bruit métallique de gling à cause de tout son matériel. Entre du médical et sa propre combinaison jaune faite pour le rendre totalement hermétique avec l'extérieur, ceci était nécessaire pour ce qui allait se passer. Toutefois, l'ajout d'un gilet par-balle en dessous semblait lui apporter un grand inconfort. Une précaution toutefois nécessaire si les choses tournaient mal.  Le pilote soupira, décidé cependant à atteindre Vetrulek au plus vite.


-Vetrulek, ici transport 42. J'amène de toute urgence un visiteur. Code 77089563


Les canons de la bases suivirent avec précision le bullhead alors qu'une goutte de sueur perla du front du pilote. Le code indiquait un risque majeur pour le complexe, et la réponse fut immédiate. Une série de lance roquette supplémentaire avait été déployé, bien qu'aucune alarme ne se laissait entendre, les forces se préparaient déjà à l’accueil. Une fois atterrit, l'homme descendit après un signe de tête au pilote qui redécolla immédiatement, le laissant seul sur la piste d’atterrissage alors que l'imposante porte s'ouvrit... pour vomir plusieurs escouades de soldat armée jusqu'au dent, la formation parfaitement tenu et la visée au poil prêt. Son regard les parcourut alors qu'il ne fit aucun effort pour lever les mains en signe de soumission. Bien au contraire, ses yeux se levèrent vers la caméra de la piste d'atterrissage, avant de racler le fond de sa gorge pour parler haut et fort.

« Rrrgh. Hrm... Fortitudo in carne! »

Aucune réaction, mais le scientifique savait que ceci était le moyen le plus rapide d'attirer l'attention de celui à la tête de la base que de donner un de ses fameux mots de passe. Après tout, il était désormais sur le sol Atlasien. Son sol de naissance, bien qu'il n'y voyait aucune valeur à part celle de l'avoir enfanté. En revanche, cette base avait le potentiel. C'était l'endroit où son talent et son génie avaient trouvés le sol le plus fertile, jusqu'à ce qu'il n'était plus souhaité. En un sens, il s'agit de la maison qu'il a choisi, mais dont on lui dénigre l'accès. Le bruit d'un intercom s'ouvrit, ce ne fut pas le directeur mais simplement celui en charge des communications.

-Vous avez une minute avant d'être abattu. Choisissez bien vos mots.

-Kof. Vous avez récupéré mon cobaye. Ce fantôme doit être traiter par mes soins, ou alors le complexe sera bon à être rayer de la carte... Projet « Telum Intus ». Cet homme, ou ce qu'il en reste, en est un prototype avancé.


Le silence revint, seulement casser par le bruit du vent, une tempête de neige allait se lever... Le chef des communications transmit tout directement au bureau du directeur, sans le moindre mot de plus. La seule chose qu'on put voir sur le dossier au premier coup d'oeil était son nom et son statut : Décédé.
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John Stone
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MessageSujet: Re: [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] EmptyDim 7 Nov - 15:45
Le Directeur avait bien fait de choisir Aurum Enkin comme que scientifique en chef pour le projet Biobond. Elle contribuée à faire des avancées sur le projet qui dépassait toutes les espérances du responsable de l’installation. Elle avait même conçu un prototype « théoriquement » fonctionnel à l’aide des ingénieurs du complexe. En revanche, ce qu’Aurum ne savait pas, c’était qu’une opération avait été mise en place aujourd’hui pour tester la prothèse.

Le Directeur était au 4ème étage de Vetrulek, c’était celui du centre de recherche. Néanmoins, il était dans une aile à l’accès très restreint. Le personnel pouvait voir de temps en temps des hommes ou femmes inconnus sanglés à un brancard et emmenés vers cette zone, la plupart y rentrait pour ne pas en ressortir. Cette zone était composée de blocs opératoires et le personnel connaissant son existence et ce qu’il se passait dans ceux-ci l’appelait communément « la boucherie ». C’était dans ces salles qu’on installait les prothèses expérimentales sur des prisonniers rarement consentant. Pour en revenir au Directeur, il était devant l’un des bloc opératoire et devant lui se tenait un groupe de trois chirurgiens.

- Inutile de vous dire que votre opération est d’une important capitale mais j’ai entièrement confiance en vos capacités. Notre nation compte sur vous, rendez la fière.

C’est donc sur ces mots d’encouragement doublés d’une menace voilée que le Directeur les laissa effectuer leur travail, se dirigeant vers son bureau. Il avait un rendez-vous extrêmement important avec le haut commandement. Il devait leur faire un compte-rendu des avancées de l’installation à la fin de chaque mois.

Une fois arrivé, il s’installa et lança l’appel dès que sa montre afficha l’heure prévue du rendez-vous. En temps normal, il rédigeait d’énormes rapports, les enregistrait sur un périphérique USB et allait en personne le donner au haut-commandement. Néanmoins, Vetrulek était dans une situation exceptionnelle et les différents projets en cours dans l’installation ne permettaient pas au Directeur de se déplacer. Un appel vidéo avait donc été mis en place avec un cryptage qui pourrait pousser au suicide le meilleur expert en cyber sécurité Atlésien.

- Messieurs.

Le Directeur commença donc à présenter les divers projets en cours dans l’installation. La plupart des projets n’étaient même pas encore au stade de prototype mais les données récoltées au fil des recherches étaient suffisamment intéressantes pour devoir les présenter. Néanmoins, il arriva au projet concernant une ancienne épine qui avait été trop longtemps dans le pied d’Atlas.

- Projet Biobond. Comme vous le savez déjà, ce projet consiste à remplacer le cœur d’un de nos soldats et de le renvoyer au combat, plus fort que jamais. Le problème de cette prothèse était qu’elle produisait un stress beaucoup trop grand pour un corps humain normal...Ce qui m’amène au cobaye que nous avons choisi pour le test.

Le Directeur partageait son écran pour montrer les différentes données et passa sur la fenêtre contenant le dossier médical de John Stone.

– Comme vous pouvez le voir, la constitution actuelle du renégat John Stone est hors du commun. C’est pourquoi les scientifiques et les chirurgiens pensent qu’il pourrait supporter le stress que la prothèse pourrait apporter à son organisme. Mais nous l’avons récupéré dans un état...Déplorable et donc, nous avons dû faire des modifications non négligeables.

Le responsable de l’installation passa ensuite en revue les différentes prothèses qui étaient en train d’être appliquées sur l’ex-soldat.

- Bien entendu, nous avons d’abord Biobond, grâce aux efforts de Aurum Enki, cette prothèse cardiaque est devenue suffisamment compacte pour que nous puissions l’insérer dans un corps humain. La particularité de cette prothèse est qu’elle supprime le pouls, le flux du sang se faisant désormais d’une manière différente, parfait pour un impact psychologique marquant. Ensuite, nous avons « Kinetic Arbiter », ce bras dispose d’une force accrue et pourra être modifié par la suite. Et pour finir « Héraklès ». Basé sur la technologie du projet « Cavalier », elle va remplacer presque entièrement la colonne vertébrale et qui va également servir de lien pour un projet futur.

Le Directeur comptait continuer dans ses explications mais il fut interrompu par une communication urgente du centre de sécurité. Il avait pourtant prévenu qu’il ne devait être dérangé sous aucun prétexte. Ils avaient outrepassé cet ordre, donc cela était probablement très urgent.

- Veuillez m’excuser un instant.

Le Directeur passa de l’appel du haut-commandement à celui du poste de sécurité en un mouvement.

- Soyez clair.

Le responsable de la communication redirigea tout ce qu’avait dit l’intrus au Directeur. L’inconnu avait, dans ses dires, fourni un nom de projet ainsi que le mot de passe pour accéder à celui-ci dans la base de données. Le Directeur effectua immédiatement une recherche même s’il n’en avait pas besoin. Après tout, comment oublier la personne qui avait réussi à dépasser les limites que pouvait s’autoriser Vetrulek ? Bien que la personne en question fut censée être morte.  Celui-ci était désormais sur le perron du complexe.

Après avoir relu rapidement le dossier du projet « Telum Intus », il reprit l’appel du haut commandement.

- Je vais devoir écourter le compte-rendu. Une brèche de sécurité majeure vient de se produire et requiert toute mon attention. Je vous recontacte dès que la crise est gérée.

Et sur ces mots, le Directeur raccrocha. En temps normal, quiconque agirait de la sorte envers le haut-commandement en subirait les conséquences. Mais celui-ci savait bien que le Directeur ne prenait jamais de décisions irréfléchies. Après tout, c’est eux qui l’avaient mis à la tête de Vetrulek. Le responsable du complexe s’apprêta à transmettre ses ordres mais fut interrompu par un autre appel qui provenait du bloc opératoire, là où était opéré le soldat renégat.

- Quel est le problème ?

- Les prothèses subissent un rejet, nous avons stabilisé l’état du sujet mais nous n’arrivons pas à déterminer la source du problème.

- …Attendez mes ordres.

Le Directeur raccrocha et ouvrit un petit compartiment de son bureau, révélant un bouton rouge, il le regarda quelques instants avant de se masser le front. En temps normal, avec une brèche de sécurité pareille, il n’aurait pas hésité une seule seconde à activer le protocole de l’autruche mais cela lui était impossible par la présence d’Aurum Enki dans l’installation. En effet, elle était une scientifique connue dans le royaume d’Atlas et expliquer une absence de quelques semaines étaient une chose mais expliquer sa mort. Cela serait tout bonnement impossible et entraînerait une cascade de répercussions impossibles à gérer pour Atlas. Le Directeur soupira et referma le compartiment avant de contacter le poste de sécurité.

- Je veux que quatre gardes s’arment d’équipement incendiaire et se dirige vers la piste d’atterrissage. Ils auront pour mission d’escorter le « scientifique » qui s’est présenté à la porte et au moindre mouvement suspect de sa part, vous le réduisez en cendre.

Il contacta ensuite le bloc opératoire, leur indiquant qu’un personnage particulier allait prendre leur relève. Une fois que cela fut fait, il se connecta aux caméras du complexe, suivant attentivement les mouvements de l’apostat de Vetrulek. Le Directeur avait l’impression d’avoir fait rentrer le grizzly dans la maison des loups mais de tout les choix qui s’étaient présentés à lui, c’était le plus viable et en même temps le plus risqué. Si ce qui était dans le dossier « Telum Intus » était vrai, et cela l’était forcément, l’installation courait un risque tellement énorme que la brèche de sécurité n’était qu’une simple bagatelle en comparaison.
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MessageSujet: Re: [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] EmptyLun 15 Nov - 0:17
Le froid montrait ses crocs les plus acérés à cette hauteur. Pourtant, chaque soldat était comme complètement insensible à ce dernier, n'ayant absolument aucun signe montrant même une respiration, à l'inverse de scientifique en combinaison. Un gros nuage de vapeur sortait de son masque alors que sa respiration était audible à tous. L'attente semblait peser sur lui, et malgré son apparence massive, son dos était légèrement voûté et son toussotement secouait son corps entier par moment. Cependant, une nouvelle équipe arriva, équipé de lance flamme. Ceci lui arracha sous son masque un sourire.


« Huhuhu kof ! Si cela vous rassure. »


Les 4 soldats se mirent en une position en carré autour de lui, le signe étant bien clair. Être au milieu de 4 cracheurs de flamme n'étaient définitivement pas une sensation agréable, mais ceci ne sembla pas l'affecter. Au contraire, il se mit à marcher avec un pas sûr, lourd et audible. Son regard ne s'attarda sur aucune installation, aucune âme dans le complexe, comme si sa raison d'être ici l'obnubilait. Chaque virage était parfaitement connu, jusqu'à atteindre le centre opératoire, regardant depuis un point en hauteur, il n'eut aucun mal à reconnaître celui qui était en usage. Arrivant enfin devant la porte, les soldats se mirent autour de la porte afin de la garder, les chirurgiens à l'intérieur visiblement inquiet de la présence de militaire à cet endroit.


« Humpf. Des faibles terrifiés à la moindre menace... »


Asclepius ajusta ses gants, s'assurant que sa tenue était parfaitement hermétique avant d'ouvrir les portes pour apercevoir la table d'opération. La porte se referma derrière lui alors qu'un silence de mort uniquement cassé par un long big indiquant l'absence de signe vitaux. Il dévisagea chaque chirurgien avant de tourner autour du fantôme. De ce qu'il en restait. Il poussa un soupir déçu.

« De l'acier... Bien évidemment... »

Ouvrant un sac d'outil accroché à sa hanche, il les déposa minutieusement sur une table à côté, s'assurant que tout était parfaitement droit et parallèle avant d'immédiatement démarrer un processus de réanimation.

« Vous tous. Passez en équipement anti contamination de niveau maximum. Vous avez exactement deux minutes. »

Continuant l'auscultations du corps de John, les dégâts étaient absolument colossaux. Il ne faudrait rien de plus qu'un nouveau corps pour qu'il survive. Mais cet homme semblait avoir une prise avec la vie, qui ne lâchait jamais. Ce fut après une lutte difficile durant ces deux minutes qu'un battement imperceptible revint, juste assez pour qu'il survive un peu plus. Chaque chirurgien revint dans une combinaison qui était légèrement similaire à celle du docteur, si ce n'était la blancheur qui contrastait avec son jaune.

« Expliquez moi ce que vous avez fait à mon sujet. N'épargnez aucun détail, surtout les plus confidentiels. »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] EmptyDim 12 Déc - 18:46
Le Directeur était à son bureau observant avec attention l’écran de son ordinateur. Celui-ci retransmettait l’opération qui était effectué sur le soldat en direct. Il pouvait observer Dominique trifouiller dans le corps du soldat jusqu’à en extraire un petit ver qui arracha un haussement de sourcil au Directeur.

Grâce au système de sécurité avancé de Vetrulek, si une mouche volait dans la salle d’opération, le responsable du complexe allait l’entendre le moindre bourdonnement. Il entendit le scientifique fou parlé au ver comme à un amour perdu puis le vit injecter divers fluide dans le corps de John avant de remettre le parasite et signaler aux autres chirurgiens, qui semblait être terrorisés, qu’ils pouvaient terminer l’implantation des prothèses sans risque de rejets.

Une fois que l’opération fut terminée, il appela immédiatement les gardes et leur ordonna d’amener le scientifique fou vers l’une des nombreuses salles de tests. La plupart était divisé en deux sections séparées par une vitre blindée et pouvait donc servir de salle d’interrogatoire de fortune. Le Directeur de Vetrulek devait savoir exactement ce qui avait poussé le scientifique à rentrer dans l’un des bâtiments les plus sécurisés du royaume pour sauver un homme avec lequel il n’avait, à première vue, aucun liens important.

Le Directeur arriva dans la salle, juste après Dominique qui se trouvait de l’autre côté de la vitre aux côtés des deux gardes armés de lance-flammes.

- Bien, j’ai maintenant quelques questions vous poser.



___________________________

John commençait lentement à émerger, la dernière chose dont il se souvenait, c’était d’être à terre avec un énorme trou dans la poitrine. Dès qu’il se remémora ce léger détail, il tâtait immédiatement son torse et eut la surprise de ne rien trouver mais le soulagement fut de courte durée quand il se remarqua son environnement plutôt…Etrange.

- Qu’est ce qui c’est que ce bordel ?

Le paysage était entièrement blanc, il n’y avait pas d’autre mort pour le décrire, impossible de savoir où il était exactement, le soldat n’avait jamais rien vu de pareil et il décida donc de se lever et de partir explorer l’étrange dimension qui s’offrait à lui. La sensation qu’il avait en se déplaçant était déroutante : John avait plus l’impression de flotter que de marcher.

John ne savait pas trop quoi en penser, est-ce qu’il était mort ? Était-ce l’enfer ou bien le purgatoire ? Un grand homme avait dit un jour que « L’enfer, c’est les autres » mais pour le soldat, l’enfer était le silence, l’absence complète de bruit. Il n’y avait aucun son, pas de balles qui sifflaient, pas de détonation, pas de bruit de discussion ambiante et même ses pas ne faisait aucun bruit.

Néanmoins, il continuait à avancer dans ce décor désorientant. John ne savait pas depuis combien de temps il marchait, peut-être quelques minutes ou peut-être était-ce depuis plusieurs heures ? Le soldat commençait à penser qu’il était condamné à errer comme un revenant jusqu’à qu’il voit quelque chose s’animer à l’horizon. Reprenant espoir, il avança rapidement vers ce qu’il avait aperçu avec une vigueur renouvelé mais au fur et à mesure que John s’en rapprochait et que la chose, qui s’avérait être une sorte de projection holographique, l’espoir que l’ex-soldat avait ressenti fut remplacé par un mélange de stupeur et d’incompréhension.

- C’est une mauvaise blague ?

En effet, la projection holographique passa en boucle l’un des souvenirs du soldat. Plus précisément, une de ses missions à laquelle son escouade du moment n’avait pas survécu.
En regardant autour de lui, plusieurs autres écrans apparurent et chacun passaient en boucle un souvenir jusqu’à arriver à celui qui l’avait apparemment amené ici.

- Est-ce que ça en valait la peine ?

L’ex-soldat se tourna vers la voix, ravi d’entendre autre chose que le silence mais son sourire disparu rapidement quand il vit que ce qui avait posé la question était loin d’être humaine : c’était une sorte d’ombre à forme humanoïde et aux traits indéfinissables, semblant changer constamment à chaque fois que John tentait de la dévisager. Voyant que le soldat restait interdit, elle reposa sa question sur le même ton calme et à la fois moqueur.

John aurait pu réagir de bien des façons, il aurait pu d’abord lui demander quel était cet endroit, qui était-elle, le soldat aurait pu même tout simplement l’attaquer, essayer de détruire quelque chose qu’il ne comprenait pas mais John, pour des raisons connues de lui seul, décida de répondre par une autre question.

- C’est-à-dire ?

- Tes choix, tout ce qui tu as fait pour en arriver à là, maintenant. Est-ce que ça en valait la peine ?

- …Je l’ai fait pour purger Atlas.

A ces mots, la créature éclatant d’un grand rire qui contrastait brutalement avec le silence de mort qui régnait précédemment.

- Tu as arrêté de croire ça depuis longtemps ! Ce que tu as fait, tu l’as fait uniquement pour te venger ! « Pour purger Atlas », tu parles ! Tu l’as su depuis le départ que ta chère nation t’avait jeté dans le caniveau ! Alors, est-ce que toute cette destruction, toutes ses morts valaient la peine de finir avec un trou dans le bide ?  Tu as écarté les seules personnes qui auraient pu devenir tes amis dans ta folie destructrice !

- …

Le soldat ne pouvait pas répondre, la créature avait parfaitement raison. Il y avait peut-être cru au début mais L’ex-soldat avait abandonné ses convictions peu de temps après. Atlas l’avait abandonné malgré ses longues années de bons et loyaux services, n’importe qui aurait voulu se venger. Néanmoins, sa vengeance avait été fructueuse, John avait porté un sérieux coup à Atlas en détruisant ses prototypes…Mais était-ce vraiment une victoire ? Après tout, il n’était qu’un cafard qui s’était attaqué à un dragon. Certes, il avait réussi à lui arracher une écaille mais celle-ci allait finir par repousser et le cafard allait finir écrasé sous l’énorme patte du dragon Finalement, sa mort n’avait servi strictement à rien, il pensait que celle-ci allait lui apporter la paix mais, à la place, il n’en n’était que plus malheureux. Cette cruelle réalisation le fit s’asseoir et leva la tête vers une projection, le regard vide. Cette pensée détruisit ce qui restait de lui petit à petit jusqu’à ce que l’ombre prenne la parole une nouvelle fois.

- …Bon, et si tu n’étais pas mort ? Qu’est-ce que tu aurais fait ?

John releva la tête en direction de la créature. Il n’avait jamais pensé à ce détail, pour lui, son histoire devait s’arrêter là et c’était le cas. Il n’y avait pas d’après, seulement lui et le démon qui semblait servir de bourreau.

- …Allez soldat, ton combat est loin d’être terminé.

Le soldat lança un regard surpris à l’ombre qui lui tendit une main sombre et fluctuante. Après tout ce qu’elle lui avait dit, celle-ci lui tendait la main ? En temps normal, il l’aurait repoussé mais John était dans une telle détresse émotionnelle qu’une proposition d’aide semblait lui venir tout droit des cieux bien que celle-ci venait de son tortionnaire. Il fixa donc l’ombre pendant quelques secondes avant de prendre sa main, incertain de ce qui allait se passer ensuite.

___________________________



Le Directeur observa, au travers d’une caméra, le Bullhead transportant le scientifique fou, partir de Vetrulek. Il avait obtenu ce qu’il voulait et un des gardes avait même réussi à lui coller un traqueur sans que Dominique ne s’en rende compte ou du moins, en apparence. Une fois que le Bullhead fut hors de portée de la caméra, il s’apprêta à rendre des comptes au haut commandement mais on lui signala qu’un des chirurgiens, qui avait étudié le corps de John après que Dominique fut parti, souhaitait le voir d’urgence.

- Entrez.

Le Directeur observa le chirurgien, qui n’avait même pas prit la peine de se changer. Il essayait de garder une certaine consistance devant le responsable de l’installation mais quelque chose semblait l’avoir choqué.

- Alors ? Que vouliez-vous me dire ?

- C’est à propos du sujet sur lequel on a greffé les prothèses … Il y a eu un problème.

- Je me doute que vous vouliez me parler de lui et donc ?

Le Directeur arqua un sourcil, sa curiosité attisé par les dires du chirurgien.

- Oui. Comme vous le savez, je suis resté encore un peu après le départ de…

- Je vois de qui vous voulez parler. Continuez.

- Oui, la prothèse cardiaque... a cessé de fonctionner pendant deux minutes trente et a…redémarré.

Le chirurgien fut probablement l’une des rares, s’il n’était pas l’unique, personne à voir le Directeur être pris par surprise. Jamais dans toutes ses années de services, le responsable avait entendu parler d’un homme revenant littéralement à la vie sans aide extérieure et à sa connaissance, Biobond n’avait pas été équipé d’un protocole de redémarrage.

- C’est peut-être un effet des modifications biologiques qu’il a subit mais rien n’est sûr.

Le Directeur de Vetrulek resta silencieux pendant de longues minutes, pondérant sa décision.

- Je veux un rapport complet et exhaustif sur ce qui a été fait sur le sujet pour demain après-midi. Vous pouvez disposer.

Le chirurgien hocha la tête en silence et parti sans demander son reste. Quant au Directeur, il soupira et se massa les tempes, ce qui devait être une simple expérience s’était révélé beaucoup plus compliqué que prévu. Il prit un peu de temps pour mettre de l’ordre dans ses idées et se prépara à une longue conversation avec le haut commandement, Le Directeur avait beaucoup de choses à leur expliquer.
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MessageSujet: Re: [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] EmptyJeu 30 Déc - 15:18
Après l’opération, l’ex-soldat avait été déplacé dans une cellule standard du complexe. Elle devait faire environ neuf m² et était composé de toilette, d’une douche et d’un lit, sur lequel était justement allongé le soldat qui commençait à se réveiller lentement.

- … ?

Ouvrant lentement les yeux, il leva immédiatement son bras gauche pour les protéger de la lumière blanche aveuglante qui émanait de la lampe fixée au plafond, seul éclairage de la cellule capitonnée. John se leva, bien qu’un peu groggy, et observa son environnement, essayant de déterminer s’il était dans l’au-delà ou bien de retour parmi les vivants mais ce fut en observant son bras gauche que ses doutes furent dissipés.

Son bras et une partie de son épaule étaient désormais entièrement artificiels. Avec une un regard mêlée de surprise et d’incompréhension, Il prit quelques secondes pour observer le fonctionnement du mécanisme lorsqu’il bougeait l’un de ses doigts. Le nouveau bras était d’une fluidité parfaite, comme s’il n’avait jamais perdu l’ancien. Néanmoins, les sensations, notamment celle du toucher, étaient…Différentes, John allait avoir besoin d’un temps d’adaptation.

Il s’avança vers la vitre sans tain et s’observait grâce au reflet. Il avait été rasé et portait une combinaison grise sur laquelle était marqué, en noir, le numéro 814. Le fantôme se souvint subitement de sa blessure létale et enleva le haut de la combinaison avant de découvrir que les 3 traits parfaitement parallèle sur son torse étaient désormais marqués par une autre cicatrice en biais au niveau de son cœur. Il se tourna pour voir ce que cela donnait au niveau de son dos et écarquilla les yeux en voyant l’étrange barre de métal en forme de tube qui suivait la forme de sa colonne vertébrale, il y avait également des plaques en forme d’écaille rattachés à cette prothèse, certaines avaient des trous dont la fonction était inconnue au soldat.

- Mais qu’est-ce qu’on m’a fait ?

Il retourna s’asseoir sur le lit et se mit à réfléchir à ce qu’il comptait faire jusqu’à ce que la vitre coulisse pour faire place à trois gardes armés qui entrèrent dans la cellule. Loin d’être agressif, John se contenta de les observer jusqu’à ce que l’un d’eux prenne la parole.

- Prisonnier 814. Veuillez nous suivre, le Directeur de l’installation veut vous voir.

Le soldat regarda les trois gardes et les jaugea du regard. Il aurait pu tenter de leur poser des questions comme « Ou est-ce que je suis » ou bien « Qui est le Directeur » mais John connaissait bien ce genre de soldat et il savait pertinemment qu’ils ne répondraient pas à ses questions mais peut-être que ce Directeur le ferait. Après tout, qu’est-ce qu’il risquait ?

John se leva et suivit donc les trois gardes qui l’emmenèrent vers le bureau du Directeur. Il en profita pour observer l’environnement dans lequel il se trouvait et se rendit compte qu’il y avait au moins une centaine de cellule comme la sienne, certaines vides, d’autres contenant des individus que l’ex-soldat ne reverrait probablement jamais.

Le petit groupe prit l’ascenseur qui les emmenait au dernier étage de Vetrulek vers le bureau du Directeur. John songea à neutraliser les trois gardes mais il se ravisa, après tout, il avait trop peu d’informations pour tenter toute action hostile.

- Il vous attend.

L’ascenseur venait d’arriver à destination et les gardes restaient à l’intérieur, indiquant à John qu’il devait y aller seul. Le soldat s’exécuta et avança dans le couloir jusqu’à porte du bureau qui s’ouvrit avant même que John eut le temps de toquer.

- John Stone ! Asseyez-vous, je vous en prie.

La première pensée de John fut que les apparences sont très souvent trompeuses. Le Directeur connaissait son nom et donc probablement ce dont il était capable et le fait qu’il le reçoive sans gardes ou armes trahissait un cruel manque d’intelligence, ou alors, il était nettement plus dangereux qu’il n’en avait l’air.

- Je suppose que vous avez des questions et la première est de connaître votre emplacement. Malheureusement, le nom de cette installation ne vous dirait absolument rien et cette information est classifiée.

Le soldat n’était pas vraiment surpris mais l’apparence de la prothèse et les informations qui venaient de lui être donné lui révélait qu’il était bien de retour dans son royaume natal.

- Qu’est-ce que vous m’avez fait ?

- Atlas a décidé de vous ramener à la vie et de vous équiper de prothèses à la pointe de la technologie.

- Et pourquoi ? Je suppose qu’elle ne l’a pas fait par bonté de cœur.

- En effet, au lieu de vous réintégrer à l’armée, on vous propose un contrat freelance. Vous devrez réaliser des opérations secrètes pour la nation, celles-ci seront prioritaires sur tout le reste, mais si jamais vous vous faites prendre, Atlas niera toute implication.

- Non, je veux dire, pourquoi moi ?

Le Directeur resta silencieux un moment avant de reprendre la parole.

- Vous êtes un soldat exceptionnel. Vous avez attaqué l’ambassade du White Fang, survécu au mont Glenn et gagné le Charity Brawl face à des combattants expérimentés et je ne compte même pas l’attaque terroriste qui a eu lieu pendant la finale…Tout ça, sans aura, ni semblance. Vous avez également survécu à une opération qu’aucun humain avec une constitution normale n’aurait pu subir.

Un soldat exceptionnel ? La vision que John avait de sa vie était radicalement différente et comptait d’ailleurs faire une sérieuse introspection à ce sujet mais il se reconcentra sur l’offre du Directeur avant de se prendre dans ses pensées.

- Et en échange ?

- En échange, vous aurez pardon de la nation pour vos exactions ainsi qu’une licence spéciale vous permettant d’accomplir des missions de huntsman, sans compter l’équipement qui va vous être fourni et que vous pourrez garder.

- Et si je refuse ?

- Nous savons tous les deux que vous n’êtes pas assez idiot pour refuser mais si c’était le cas, vous restez ici et nous récupérons toutes les prothèses qui vous ont été attribués et vos restes seront utilisés pour diverses expériences.

Au moins, ces explications avaient le mérite d’être parfaitement claires. Si on lui avait fait cette proposition quelques mois plus tôt, John aurait sans doute craché dessus et refuser de travailler pour le royaume qui l’avait abandonné mais maintenant le soldat était incertain de son avenir et la proposition du Directeur semblait être le seul moyen pour lui d’avancer.

- J’accepte.

Le soldat aurait également voulu voir le dossier qu’il avait sur lui mais rien ne lui disait que celui-ci ne serait pas falsifié pour lui cacher des informations.

- Bien, vous allez subir une batterie de test nous permettant d’évaluer vos capacités physiques et après ça, vous serez renvoyé sur le terrain au cours d’un passage à l’armée qui ne sera que temporaire. Les tests commenceront demain, des gardes vous attendent dehors pour vous ramener dans votre cellule.

John fit un léger hochement de tête et se leva avant de se diriger vers la sortie. On lui avait offert une seconde chance et il comptait bien la saisir même si le soldat ne savait pas encore ce qu’il allait en faire.
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MessageSujet: Re: [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] EmptyLun 10 Jan - 11:50
Quand le Directeur avait dit que le soldat subirait une batterie de test, John pensait que ce serait uniquement sur le temps d’une journée et non pas la semaine entière ! En effet, c’était un vrai stage de remise à niveau que le soldat effectuait sous l’œil attentif des scientifiques qui observaient le moindre de ses signes vitaux. Ces test lui permettaient de voir les nouvelles capacités de ses prothèses ainsi que d’habituer son corps à celles-ci. Elles avaient beau être un miracle de bio-mécanique, il fallait encore un temps d’adaptation pour qu’il puisse s’en servir correctement, on le faisait donc alterner entre des exercices de coordination et des exercices physiques intenses.

C’est ainsi que se déroulaient la plupart des journées du soldat même si le soir, on devait le ramener dans sa cellule ou il réfléchissait longuement à ce qu’il allait devenir. Le contrat qu’il avait passé avec le Directeur stipulait qu’il ne resterait pas éternellement en prison et qu’il serait relâché dans la nature mais après ça ? Qu’est-ce qu’il pourrait faire maintenant qu’il était sans objectif, sans combat à mener ? Il pouvait y passer des heures à y penser sans trouver de réponse.

Mais l’avenir n’était pas la seule chose qui le concernait. En effet, de temps en temps, il pouvait apercevoir ses propres fantômes. Ceux-ci passaient leur temps à le tourmenter mais depuis son retour d’entre les morts, ils se contentaient de le fixer longuement et disparaissaient sans rien dire. Le soldat ne comprenait pas ce phénomène au début mais il commençait à avoir une théorie qui collait avec ce qu’il ressentait : les fantômes ne reconnaissaient plus celui qu’ils devaient hanter. John commençait lentement à faire la paix avec ce qu’il avait fait durant ses sombres années et ce travail sur lui-même l’éloignait petit à petit de ce qu’il avait été auparavant. Le soldat empli de rage et de désir de vengeance s’effaçait pour devenir…Autre chose.

Ça allait être une nouvelle journée dans cette espèce de prison/centre de recherche pour le soldat. Comme d’habitude, un groupe de gardes armés vinrent le chercher mais en se faisant escorter, John se rendit compte que ce n’était pas le chemin habituel. Le soldat ne posa pas de questions, sachant pertinemment qu’on n’y répondrait pas, et se contenta de suivre les gardes. Le groupe arriva dans une salle dans laquelle un petit groupe d’ingénieur travaillait sur divers projets. En observant les environs, le soldat remarqua que ceux-ci étaient relatifs à des armes ou à de l’équipement mais son regard se porta sur une armure qui trônait fièrement sur son socle et dont le bras gauche semblait manquer. Il ne fallut pas longtemps au soldat pour comprendre à qui cette armure était destiné.

- Nous allons enfin passer aux choses sérieuses.

Le soldat tourna la tête en direction de la voix qu’il venait d’entendre : celle-ci provenait du Directeur. John ne savait rien du tout sur ce curieux personnage si ce n’est qu’il avait un intérêt tout particulier envers le soldat, ou du moins, envers le projet qu’il représentait.

- Il a été décidé que vous vous être suffisamment habitué à vos prothèses pour aller sur le terrain. Mais votre bras, bien qu’efficace, ne sera pas suffisant pour vous protéger. C’est pourquoi cette armure a été construite. Les ingénieurs de l’installation vous expliqueront son fonctionnement mieux que moi.

À la suite de cette courte explication, l’armure s’ouvrit et on indiqua à John de rentrer à l’intérieur et le soldat s’exécuta. Tout se passa bien jusqu’à ce qu’il sente plusieurs petites aguilles rentrer dans son dos, plus précisément, à l’endroit où se trouvait Héraklès. Ce choc le fit tomber à genoux et lui arracha une exclamation de surprise.  L’équipe d’ingénieurs resta de marbre face à cette réaction, préférant expliquer calmement à John que l’armure agissait comme une seconde peau et que la première connexion pouvait être surprenante.

- …La prochaine fois, prévenez-moi.

Le soldat se releva lentement sous le regard attentif des ingénieurs et du Directeur. On lui intima l’ordre de faire quelques mouvements : marcher, courir, bouger les bras.

- Tout à l’air d’être en ordre. Un Bullhead vous attend, Il y aura votre armement à l’intérieur. Il est grand temps de voir vos performances sur le terrain.


Une demi-heure plus tard, John était à bord du Bullhead en direction d’une meute de Grimms qui avait été aperçu dans les environs et qui, selon le Directeur, constituerait un bon test.

- …

Le soldat regarda son arme, c’était sensiblement la même mitrailleuse légère que celle qu’il avait utilisé auparavant si ce n’est que quelques ajustements mineurs : un meilleur recul, une meilleure prise en main etc. Il était presque arrivé au lieu de la mission mais le Bullhead changea brutalement de direction.

- Qu’est-ce que vous faites ?

Le pilote, via les haut-parleurs du cockpit, lui indiqua qu’il y avait un changement de programme et, qu’au lieu de tuer des Grimms, le soldat allait devoir défendre un convoi de la SDN subissant un assaut d’attaquants inconnus. Le Bullhead arriva à destination quelques minutes plus tard. Le seul problème étant qu’il ne pouvait pas se poser, l’endroit étant vite devenu une vraie zone de guerre. Le pilote aurait très bien pu chercher un autre endroit où se poser mais il risquait de perdre du temps précieux, temps que les automates du convoi n’avaient pas. Comprenant cela, le soldat ne mit pas longtemps à agir.

- Ouvrez la porte-cargo, on va voir si cette armure est aussi résistante qu’ils le disent.

Le pilote du Bullhead comprit ce que John voulait faire et ne chercha même pas à discuter, l’ennemi avait repéré l’appareil et commençait à l’aligner, pensant sous doute qu’il voulait évacuer la cargaison que transportait le convoi.

Quant au soldat, celui-ci prit son élan et sauta de l’appareil et se réceptionna au sol avec un bruit sourd, surprenant les gardes et les attaquants. John profita de l’effet de surprise qu’avait provoqué son arrivé et mitrailla le premier ennemi eut le malheur d’être dans son champ de vision. L’aura du pauvre bougre devait être particulièrement faible puisqu’elle ne résista pas à la rafale et il tomba sur le sol avec un bruit mat.

John continua son offensive et utilisa son lance-grenade sur un trio d’ennemis dont le cruel manque de réflexe leur coûta la vie. Néanmoins, un des attaquants avait repris ses esprits et se rua sur John, machette à la main. John para le premier coup à l’aide de son bras mécanique et, dégaina sa lame de poignet pour l’enfoncer dans le ventre de l’infortuné pour l’éviscérer sur place avant de le dégager d’un coup de pied.

Le mastodonte continua son carnage sur le champ de bataille, découpant ceux qui avait le malheur de s’approcher trop près de lui et criblant de balles ceux qui était trop loin. Le moral en chute libre, les attaquants commencèrent à fuir la zone mais c’était sans compter l’aéronef de transport qui avait rejoint la bataille, éliminant les fuyards à l’aide de sa mitrailleuse. Certains essayait de l’attaquer en se rapprochant mais hésitaient au dernier moment et ils rencontrèrent leur fin sous les coups de Casus Belli, un fusil à pompe à canon scié nouvellement acquis par John.

Néanmoins, le soldat en repéra un qui essayait tant bien que mal d’élaborer une stratégie et de coordonner un nouvel assaut. Il semblait également être mieux équipé et il ne fallut pas longtemps au soldat pour comprendre que cette personne était le leader et de facto, sa nouvelle cible.

Les deux adversaires s’observèrent pendant un instant avant de s’avancer l’un vers l’autre. Le chef des bandits était plus rapide que le soldat et il se retrouva en un instant devant lui et commença à taillader le soldat. Celui-ci parait du mieux qu’il le pouvait mais son adversaire était expérimenté ce qui rendait ce combat âpre et éprouvant. Néanmoins, John savait se défendre, sa lame de poignet faisant souvent grésiller l’aura de son adversaire mais le soldat n’avait pas l’avantage de la distance, il lui était donc impossible de tirer avec casus belli ou bien sa mitrailleuse.

A ce stade, il était difficile de deviner le futur vainqueur du combat mais ce fut, comme toujours, un simple détail qui scella l’issue du combat. Un détail que seul des oreilles de Faunus pouvaient remarquer et malheureusement, le leader en était un.

Le faunus avait pour habitude, pendant un combat, d’entendre les battements de son propre cœur ainsi que celui de son adversaire. C’était une simple habitude qu’il avait développé un peu malgré lui et ce fut le pouls, ou plutôt l’absence de pouls provenant de John qui le déstabilisa pendant une seconde mais c’est tout ce qu’il fallait au soldat pour prendre l’avantage. Le colosse en armure lui décocha un direct en plein visage ce qui le fit reculer et le soldat finit le combat en dégainant son arme de poing. Une balle suffit à briser l’aura malmenée du leader des bandits tandis que le reste du chargeur termina sa course dans ses poumons et le cœur du Faunus. Celui-ci s’effondra sur le sol avant d’hoqueter une question :

- Qu’est-ce que tu es ?

Le soldat observa silencieusement les derniers râles de son adversaire et répondit à sa question une fois que celui-ci rendit son dernier souffle.

- C’est une question que je me pose souvent ces temps-ci.

John regarda un moment le corps sans vie du leader de l’assaut avant de se diriger vers le Bullhead qui venait d’atterrir pour le récupérer. Une fois dans les airs, le soldat fut contacté une dernière fois par le Directeur.

- Félicitations, votre opération est un succès. On vous envoie dès maintenant au BCS, ils ont besoin de vous pour une mission spéciale. Après ça, vous ferez quelques missions supplémentaires et vous serez officiellement pardonné !

- ...

- Une dernière chose. Ce contrat, l’installation dans laquelle vous vous êtes réveillé ainsi que cette conversation n’ont jamais existé.

- …Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.

Cette réponse sembla satisfaire le directeur qui coupa la communication et laissa John se diriger vers son avenir.

_______________

1 mois plus tard

John observait le soleil de coucher. Son « service militaire », comme il aimait l’appeler, s’était terminé et il se retrouva devant la sortie de la base militaire. Ses seules possessions étaient ses armes, son armure, un scroll bas de gamme ainsi qu’un peu d’argent ce qui pouvait sembler bien peu était, en réalité, bien suffisant pour l’ex-soldat.

Tout en marchant en direction de la gare, l’ex-soldat réfléchit à sa prochaine destination. Il aurait pu rester à Atlas mais…Non, hors de question. Vacuo ? Non, bien que la température fût chaude, c’était un royaume où il fallait tout le temps rester sur ses gardes et l’ex-soldat connaissait désormais le pouvoir d’un bon repos. Mistral ? Non, la culture était trop différente de la sienne.

Après de longues minutes de marche, John arriva enfin à la gare et ignorant le regard étonné des badauds, se dirigea vers le guichet.

- Bonjour, j’aimerais avoir un ticket en direction de Vale s’il vous plaît.
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MessageSujet: Re: [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] [LORE][Solo Tier 2] Hell and back [Terminé !] EmptyVen 14 Jan - 16:17
Le soldat n’avait jamais pris le temps de regarder un paysage. Certes, il avait déjà observé l’environnement de manière stratégique mais jamais pour l’admirer et l’ex-soldat trouva ça bien agréable. En revanche, malgré l’ambiance apaisante du train, John n’arriva pas à se détendre entièrement, il était toujours sur le qui-vive ce qui était sans doute un reste de sa vie de soldat.

Il était dans une cabine seul avec vue sur l’extérieur, ce n’était pas sa place de base mais on l’avait déplacé car il mettait mal à l’aise les autres usagers ce que John comprenait parfaitement. Après tout, ce n’est pas souvent que l’on voyait un colosse de 2m10 pour plus de 100 kilogrammes en armure complète, sans comptais l’arme qu’il portait dans son dos. Néanmoins, être déplacé ne l’avait pas gêné car cela lui avait permis de réfléchir à la suite. Certes, il avait choisi sa destination mais il restait à savoir comment il allait vivre.

John arriva à Vale à l’aube. Il n’avait pas réussi à dormir dans le train et était relativement fatigué et la première chose à faire était donc de trouver un endroit où dormir. Il jeta son dévolu sur un petit hôtel à côté de la gare, ce n’était pas un cinq étoiles mais c’était bien mieux que le taudis dans lequel John séjournait précédemment.

L’ex-soldat attendit patiemment que l’hôtel s’ouvre et John prit une chambre pour quelques nuits, le temps de gagner un peu d’argent pour s’acheter un domicile mais avant, il avait quelqu’un à rencontrer, pour peu que celui-ci ne s’enfuit pas en le voyant. Mais pour le moment, le soldat devait dormir ! Il enleva son armure et sentit les aguilles de celle-ci sortir de sa prothèse, la sensation lui semblait toujours étrange et ne pouvait s’empêcher de frissonner à chaque fois.

Après une douche rapide, John régla le réveil fourni par l’hôtel pour qu’il sonne vers les coups de midi avant de s’allonger dans le lit. Mais s’endormir risquait de s’avérer difficile. En effet, le lit était relativement normal et John n’en n’avait absolument pas l’habitude, il était principalement habitué à des lits miteux ou bien à des lit d’armée.  Malgré cette sensation désagréable, il réussit à s’endormir et se réveilla, pas en pleine forme mais suffisamment pour pouvoir se mettre à la recherche de son futur partenaire de business.

-  Et bien, t’as pas chômé pendant que je dormais.

L’ex-soldat se trouvait devant l’échoppe de son futur partenaire. C’était un magasin de réparation de produits électroniques, il y vendait également quelques pièces détachées qui pouvaient s’avérer précieuses pour ceux qui savaient s’en servir. En bref, c’était le paradis du bricoleur. John y entrait et vit Gear en pleine concentration, n’ayant pas remarqué l’arrivée du soldat.

- Gear ?

L’ingénieur s’arrêta subitement dans son travail, leva les yeux vers John et les écarquilla de surprise.

- …John ? T’es pas censé être-…

- Mort ? C’était le cas mais tu sais que ça n’a jamais suffi à m’arrêter.

John pouvait sentir la tension du pauvre ingénieur monter à vitesse grand V. Il devait sans doute penser qu’il était venu ici pour le tuer et l’ex-soldat ne put s’empêcher de lâcher un petit rire amusé.

- Ne t’en fais pas, je ne suis pas venu ici pour te demander tes dernières volontés. En fait, je vais m’installer à Vale et j’aurais besoin de tes compétences pour maintenir mes nouvelles prothèses et mon équipement en état.

John fit bouger son bras comme pour appuyer son propos. Il était sans doute capable de bricoler un peu mais ce ne sera jamais au niveau d’un expert et c’est pour ça qu’il a besoin de Gear.

- En gros, je veux que tu deviennes mon ingénieur attitré et que tu me vires tous les traqueurs et autre saloperies qu’Atlas a pu mettre à l’intérieur. En échange, j’te file 30% de ce que je gagne…Deal ?

John espéra qu’il accepte. Honnêtement, L’ex-soldat avait plus besoin de lui que l’inverse et malgré son stress au début, Gear était assez intelligent pour le comprendre.

- …35%

- Très bien.

Après avoir serré la main de son nouveau prothésiste, John sortit de l’échoppe avec le sourire. Maintenant, il fallait qu’il se trouve du travail mais il avait déjà une petite idée d’où en trouver. Quelques minutes de marche plus tard, John se trouva devant le panneau des missions de Vale qui allait lui servir de point de départ pour se faire un nom. John avait besoin de missions rapides mais qui rapportait suffisamment d’argent pour qu’il puisse s’installer durablement. Le regard du soldat fut attiré par une prime particulièrement élevée qui était offerte par le White Fang : un politicien qui avait provoqué des problèmes particulièrement glauque à Ménagerie et s’était réfugié à Vale. Il se servait maintenant de son influence et de sa fortune pour garder l’immunité diplomatique. Sans oublier que les droits d’interventions sur le sol Valien de Ménagerie étaient inexistant et qu’une procédure d’exfiltration était particulièrement longue. Sans compter que personne ne savait où il se trouvait. John regarda l’affiche quelques secondes pour l’imprimer dans sa mémoire avant de se mettre en route : il avait un politicien véreux à capturer.

L’ex-soldat passa la reste de l’après-midi dans les bas-quartier à interroger les sans-abris, vagabonds, toutes les personnes qu’on laissait sur le bord de la chaussée mais qui avait souvent des oreilles qui trainaient. Avec quelques liens, John eut les infos qu’il souhaitait : le politicien était cloitré dans un bâtiment, pas très loin de sa position, et avait engagé une petite armée de coupe-gorge pour se protéger.
John se déplaça vers le bâtiment qu’on lui avait indiqué, c’était une bâtisse simple qui ne jurait en rien avec le paysage, l’endroit parfait pour se cacher. L’ex-soldat ne cherchait pas à dissimuler sa présence, de toute façon, il n’était pas équipé pour être discret. Il toqua donc à la porte et une voix bourrue lui répondit.

- Qu’est-ce que c’est ?

- Livraison de pizza !

- Quoi ? Qui est l’abruti qui-

Le bougre n’eut pas le temps de finir sa phrase, Kinetic arbiter traversa la porte en bois pour lui agripper le visage avant de tirer, embarquant la porte par la même occasion. Tout ceci c’était produit sous le regard médusé des camarades de l’infortuné et ils n’eurent même pas le temps de réagir qu’une grenade flash passa dans l’encadrement de la porte maintenant dégondée, et les aveugla. L’ex-soldat s’occupa du groupe en quelques rafales de mitrailleuse légère.

Le politicien n’était pas parmi les corps. Il devait sans doute se cacher dans un coin du bâtiment. Le soldat rangea son arme et dégaina « casus Belli » qui lui serait plus utile dans cet espace clos. Sans compter que le tintamarre que John avait provoqué avait certainement alerté tout le monde à 5km à la ronde. L’ex-soldat ne perdit pas plus de temps et s’aventura dans les couloirs.

La recherche fut longue et âpre. John était sans cesse interrompu par des vagues sans fin de criminel chargé de protéger le politicien. Il réussit même à tomber à court de cartouches et finit par se frayer un chemin avec sa lame de poignet et Kinetic Arbiter. Mais l’ex-soldat prenait ça comme le signe qu’il allait dans la bande direction, sans comptait que la défense se faisait de plus en plus intense mais rien que John ne pouvait pas gérer. Il se retrouva donc, son armure éclaboussé de diverses taches de sang, devant une porte plus résistante que les autres.

- C’est sans doute la bonne salle.

L’ex-soldat n’avait pas de charge creuse sous la main mais il savait parfaitement en bricoler une avec les grenades qu’il avait à sa disposition. On avait tendance à l’oublier mais John était un expert en explosif. Ce petit travail lui prit quelques minutes et il posa sa charge contre la porte blindé avant de tirer la goupille et de se décaler pour éviter de se prendre des débris. Le bruit que fit la charge en explosant la porte arracha un sourire au soldat, rien de tel que le travail bien fait.

John traversa le nuage de poussière qu’avait fait l’explosion et rentra dans la salle. Celle-ci était en bien meilleur état que les autres, elle aurait presque pu paraître luxueuse. En suivant les toussotements qu’il entendant, l’ex-soldat trouva sa cible au sol, sonnée, accompagné de deux femmes qui étaient probablement des prostituées. Une fois que le petit groupe eut repris ses esprits, il fut immédiatement terrorisé par la vision cauchemardesque qui se présentait devant eux.

John fit signe aux deux prostitués de s’en aller, ce qu’elles firent sans demander leur reste. Dans le cas du politicien, il crut probablement que sa dernière heure était arrivée et s’était même fait dessus. Sans plus de cérémonie, l’ex-soldat lui asséna un direct gauche ce qui l’assomma sur le coup. Il essaya sa lame sur le costard de celui-ci avant de le mettre sur son épaule. John sortit du bâtiment sous le regard des habitants du quartier, bien à l’abri derrière leurs volets, attiré par les tirs et les explosions. Heureusement, aucun huntsman ou policiers ne semblait être arrivé, le mastodonte émit un soupir de soulagement, ça aurait été agaçant de leur expliquer tout ce qui c’était passé. Le colosse se dirigea en direction de l’ambassade, espérant qu’elle soit encore ouverte à cette heure tardive.

- C’est bien lui que vous recherchez.

Malgré l’heure tardive, l’ambassade du White fang était ouverte et on l’avait laissé entrer une fois qu’il avait expliqué la raison de sa présence ainsi que celle du sac à patate sur son épaule. Justement, fatigué de le porter, il le lâcha à terre avec un « pof » parfaitement ridicule.

- En effet, je vous effectue le virement.

Malgré le calme apparent de l’employée, John pouvait sentir qu’elle était mal à l’aise. Quasiment tout le monde semblait mal à l’aise en sa présence mais plus particulièrement les faunus pour une raison qui échappait à John. Il ouvrit son scroll et entendit le petit bruit satisfaisant indiquant qu’on venait de faire un virement sur son compte.

- Une dernière chose, je dois enregistrer un nom ou du moins, un surnom, pour des raisons administratives.

Le soldat réfléchit un petit instant. Il n'allait certainement pas donner son vrai nom et il lui fallait un surnom, relativement menaçant, qui permettrait à tout le monde de savoir à qui ils avaient affaire.

- Appelez-moi « Revenant ».

Sur ces mots, le soldat quitta l’ambassade pour se diriger vers l’hôtel. Après une telle journée de travail, le revenant avait bien mérité une nuit de repos !


________________________

Quelques jours plus tard

John avait dépensé l’argent de la prime de manière intelligente. La première chose qu’il avait faite fut de s’acheter un appartement dans les quartiers résidentiels de Vale. C’était un petit chez-soi sans prétention, composé d’une pièce pour les toilettes et d’une autre pour sa chambre. Le soldat disposait également d’un salon dans laquelle se trouvaient une cuisinette et un bureau. Le tout était relativement sobre, l’ex-soldat n’étant pas connu pour son goût de la décoration innée.

Mais actuellement, le revenant n’était pas en train de profiter de sa nouvelle maison, non, il était parti dans un centre commercial s’acheter des provisions. Les barres MRE « tout-en-un » d’Atlas, c’était bien quand il n’avait pas le temps mais maintenant que sa situation avait changé, John pouvait bien essayer de se faire quelque chose de correct à manger. Il s’était même acheté un livre de cuisine « Recettes faciles » pour l’occasion.
En même temps, il passa également au magasin de vêtement. Son armure faisait beaucoup trop Atlésien et sachant qu’il n’était plus dans l’armée régulière, John voulait trouver le petit quelque chose qui le démarquerait et il trouvait celui-ci entre un pull et une chemise.

- Qu’est-ce que c’est que ce vêtement ?

John avait posé la question à un employé du magasin qui passa à côté de lui et celui-ci s’empressa de répondre.

- ça ? C’est un cache-poussière, on peut aussi l’appeler « Duster », ils sont très populaires à Vacuo.

- Mhhh…Vous en avez un à ma taille ?

Miraculeusement, le magasin en possédait un correspondant à la morphologie du revenant et celui-ci ressorti satisfait du magasin. Le Duster était suffisamment ample pour cacher Cassus Belli ainsi que son arme de poing. Une fois tous les achats nécessaire effectués, le colosse en armure rentra chez lui et se mit à ranger tous les aliments dans les bacs de son frigo avant de ressortir de son appartement. Il avait repéré une animalerie sur le chemin et comptais bien jeter un coup d’œil.

- Bienvenue ! Je peux vous aider ?

- Non, je ne fais que regarder pour le moment merci.

Le revenant se mit à parcourir les différents animaux. Il s’était dit, à raison, que de rester seul était une mauvaise idée et qu’un animal de compagnie lui ferait le plus grand bien. Il avait déjà fait une croix sur un chien ou un chat, si le pauvre animal avait le malheur de le réveiller pendant qu’il dormait, ses réflexes prendraient sans doute le relais et l’animal risquait de se prendre une balle. Non, il fallait quelque chose de plus petit et qui n’avait pas besoin d’énormément d’attention. John fut tiré de ses pensées par un ce qui semblait être un petit hélicoptère en vol et tourna la tête en direction du bruit.

- Mais qu’est-ce que c’est que ça ?

John avait sous les yeux le plus gros scarabée qu’il lui ait été donné de voir. Cela dit, ce spécimen imposant, ressemblant vaguement à ses cousins grimms familièrement appelé « scarabruti », était remarquablement beau avec sa carapace beige et ses tâches noires. L’employé qui l’avait accueilli précédemment avait entendu la question de John et se plaça à côté de lui pour y répondre.

- C’est un Dynaste Hercule, ce sont les plus gros scarabées au monde. On en trouve un peu partout dans les forêts denses. L’espèce dont est issu celui-là est plus intelligente que la moyenne en plus de vivre plus longtemps.

- On dirait presque le bruit d’un bullhead !

- En effet, ils font un bruit très reconnaissable.

C’est donc ainsi que le soldat fit la connaissance de son premier colocataire nommé affectueusement « Dug ». En effet, en lisant le livre « comment bien s’occuper de son scarabée » qu’il avait acheté par la même occasion, John s’était trompé dans le nom de l’espèce, confondant « hercule beetle » avec « Dung beetle ».

Avant de rentrer dans son appartement, il décida d’aller sur au port, c’était devenu un de ses endroits préféré à Vale, il trouvait l’air marin et le cri des mouettes relativement apaisant, sans compter la vue que lui offrait la mer qui semblait s’étendre à l’infini. Sans compter que certains pêcheurs vendaient le fruit de leur pêche directement aux clients et le revenant trouverait peut-être un bon poisson à cuisiner.

Une fois arrivé au port, il s’assit un instant sur un banc pour observer le vol des mouettes mais sa rêverie fut interrompue par un poissonnier qui s‘égosillait à dire que son poisson était frais pour appâter le chaland ce qui marcha avec John.  Le revenant se leva pour se diriger vers le poissonnier et observer son stand relativement bien garni.

- Qu’est-ce c’est ?

Le soldat pointa du doigt l’espère de pile de pince et d’antenne qui s’agitait.

- C’est des homards ! On la verse dans l’eau bouillante pendant vingt minutes et on ouvre sa coquille au couteau ! Faites attention, ça pince mais je ne pense pas que vous aurez ce problème ! Ah Ah Ah !

En effet, John était constamment en armure et peu de choses risquaient de le blesser. Néanmoins, L’ex-soldat ne rigola pas à la blague et resta interdit quelques instants. Il avait probablement plus de sang sur les mains que le commun des mortels, il avait exécuté des familles entières et c’était d’imaginer ces pauvres animaux ébouillantés qui lui arracha une grimace. Après tout, s’il y avait quelques chose d’innocent dans ce bas-monde, c’étaient bien ces homards.

- Je vais vous en prendre un.

John paya le pêcheur et parti du port avec son homard en poche. Avant de rentrer définitivement chez lui pour la journée, il paya une deuxième visite à l’animalerie. L’employé l’accueilli une nouvelle fois avec un sourire.

- Ah ! Encore vous !

- Dites-moi, vous savez comment on s’occupe d’un homard ?

Une vingtaine de minute plus tard, le revenant était de retour dans son appartement, en train de monter l’aquarium sur son bureau, juste à côté du terrarium de Dug. Celui-ci, d’ailleurs, volait joyeusement dans l’appartement, produisant son bruit si caractéristique.

- Et voilà ! Ça a réussi à être plus compliqué à monter que mon arme.

L’aquarium était fonctionnel et rempli d’eau et John s’empressa d’y mettre la langouste, désormais nommé « Lester ». Le nom venait d’un show obscur parlant d’un criminel boiteux mais pour une raison qui échappa au mercenaire, ce nom semblait convenir.

- Maintenant à la…Cuisine.

Le soldat n’était pas réellement emballé par le fait de cuisiner car il doutait furieusement de ses capacités et il avait bien raison. La journée avait désormais atteint le milieu de soirée et tout ce que John avait réussi à produire fut une bouillie informe et fumante que même les grimms n’oseraient sans doute pas approcher. Le revenant soupira et se résigna à commander des pâtes avant de jeter l’abomination à la poubelle. En attendant l’arrivée de sa commande, il ouvrit sa fenêtre et profita de la brise nocturne passant doucement sur son visage.

On ne pouvait pas dire qu’il était heureux. En revanche, il était bien plus tranquille. Certes, il devait encore travailler secrètement pour Atlas et était encore victime d’hallucination. Mais pour la première fois, John sentait que sa vie lui appartenait et qu’il pouvait vivre pour lui-même.
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