Sweet Irony • Pour se battre, Obsid aime les contradiction allant jusqu’à emprunter aux forces de l’ordre un élément de leur armurerie. Les armes de la jeune Faunus sont une paire de tonfa en métal avec 3 état différents. Sweet irony (état de base), Venomous shoot et Steel web.

Sweet irony :
De simples tonfas possédant une lame crantée couverte de Dust (dépend des munitions) pouvant sortir du bord externe au besoin et se finissant dans le prolongement du coude. D’un alliage léger noir et brillant, les matraques font 60 cm de long chacune avec une poignée à 15 cm du bord permettant une bonne prise en main et contenant une chaine de 150cm lui permettant de garder ses lames à distance. Néanmoins ces chaines ne sont pas projetées (si elle sort les chaines sans y appliquer aucune force les armes tomberont bêtement au sol) et les deux tonfas ne peuvent tirer que si Sweet irony est dans son second état : Venomous shoot.

Venomous shoot :
Les deux tonfas peuvent être assemblés en une seule arme en les mettant côte à côte, créant ainsi un fusil à pompe à double canon avec la gâchette au niveau des poignées. Des munitions normales ainsi que des munitions de Dust peuvent être tirées mais le réservoir ne peut contenir que 6 balles (3 tirs donc) avant de devoir recharger à l’aide des munitions qu’elle garder à sa ceinture. Le rechargement prend une petite dizaine de secondes. En cet état les lames ne peuvent pas être sorties.

Steel web :
Le dernier état est un bouclier. Il s’obtient en joignant les deux tonfas ensemble comme précédemment et en les déployant à la manière d’un éventail faisant 360° pour les faire se rejoindre de l’autre côté dans un « clic » sonore.
Une solide lame métallique se déploie pour former un bouclier rond d’1m20 de diamètre tenu en son centre par les poignées. Dans cet état les lames peuvent être sorties au niveau des tonfas mais ils ne peuvent ici encore pas tirer.

La transition entre Sweet irony et Venomous shoot est rapide (le temps de joindre les deux matraques) mais la transition pour installer ou désinstaller Steel web est de 3 secondes, le temps que la lame se déploie ou se range.

Empathy • Obsid sait transmettre ses émotions aux personnes qui l’entourent. Elle n’a pas besoin de contact visuel, physique ou même connaître ces personnes pour ce faire. Par exemple, si elle est en colère, son entourage sera plus prompt à l’être aussi. Par contre si quelqu’un ressent un sentiment fort et opposé à celui d’Obsid (par exemple si cette dernière a peur face à quelqu’un de très confiant) elle ne pourra pas annuler et « remplacer » le sentiment mais seulement l’atténuer fortement, dans cet exemple son adversaire sera mal à l’aise et commencera à douter.

UPDATE (08/02/20)
Light beacon :

Obsid peut concentrer son aura sur un objet de son champ de vision ou sa mémoire à court terme et le rendre lumineux voir éblouissant selon sa concentration. La lumière disparaît doucement dès qu'elle cesse d'utiliser sa Semblance ou que l'objet quitte son champ de vision ou qu'elle ne l'a plus en tête.

Obsid vient de naitre. On dit que les enfants nés en Hiver sont plus tenace que leurs homologues estivaux, si c’est le cas les bas quartiers de Vale sont un excellent terrain d’expérimentation. Obsid y est donc née, s’ajoutant à une famille déjà riche de 3 enfants : une sœur, l’ainée, et deux frères. Ses parents, ayant compris que le niveau de vie allait de pair avec l’éducation ils inscrivent les enfants dans des écoles publiques pour leur fournir ne serait-ce qu’un début de chance de s’élever. Malheureusement pour elle l’écart d’âge ne lui a pas permis pas de partager la même école que ses frères et, ces derniers n’étant pas des lumières, les aprioris de ses professeurs à son arrivée n’allaient pas en sa faveur. De la future mauvaise graine. Sa sœur avait pourtant bien réussi ! Ses frères n’ont pas tardés à se rendre compte de leurs capacités puisqu’ils sont rapidement allés travailler avec leur père tandis que sa sœur a quitté le nid dès qu’elle a été en âge de prendre les armes pour s’enrôler dans l’armée. Désavouée par ses professeurs et avec plus de la moitié de la famille qui rentre tard (si ce n’est pas du tout) Obsid a rapidement compris qu’elle allait passer une bonne partie de son enfance seule. Elle a donc fait ce que tout enfant aurait fait : elle est allée jouer dehors. Et elle y est restée.

Obsid a 12 ans. Se faisant rapidement des amis elle a commencé à éviter l’école pour rester en bande, profitant d’un enseignement moins scolaire. C’est con, elle n’avait pas de mauvaises notes pourtant. Elle aurait même pu redonner espoir à ses profs si elle ne brillait pas par son absentéisme. Vive d’esprit elle a rapidement commencé à évoluer à son aise dans un monde de moins en moins fréquentable, préférant les caves et les immeubles à l’abandon aux tables bancales des salles de classe. C’était la belle vie ! Elle sortait le matin, trainait ici et là avec ses potes, transportait quelques broutilles d’un endroit à un autre monnayant quelques Liens et enfin rentrer chez elle pour recommencer le lendemain. Elle cachait des absences, ramenait des notes correctes quand elles n’étaient pas falsifiées, et parfois des bleus à un couple qui pensait simplement que sa fille se battait à l’école. En échange ses parents lui parlaient de sa sœur qui semblait bien réussir dans l’armée, un exemple à suivre si elle ne voulait pas « mal finir » comme ces racailles dehors. Elle a fini par détester sa parfaite sœur à cause de ça d’ailleurs. Et puis elle se débrouillait déjà bien mieux ici : elle gagnait bien sa vie pour une fille d’ouvriers et fréquemment elle allait se battre avec des bandes rivales qui semblaient vouloir s’établir un peu trop près de son quartier. C’est bien la bagarre, ça maintient en forme.

Obsid a 15 ans. Quand on joue avec le feu on finit par se brûler et son baptême du feu n’a pas tardé. Gagnant de l’influence et de l’importance au sein de sa bande elle avait gagné le surnom de veuve noire : la séduisante araignée qui sait frapper fort et bien. C’était pas rien ! Son boss lui avait même offert le tatouage qu’elle arbore toujours dans l’un des salons les plus chers de la ville, surement il devait avoir des vues sur elle, même si elle n’en avait aucune sur lui. Le revers de la médaille était que les rixes entre gangs s’intensifiaient et qu’elle était de plus en plus prise pour cible. La police devait fréquemment intervenir pour séparer les belligérants et arrêter quelques têtes brûlées qui leur passaient sous la main, évidement Obsid ne fit jamais partie du lot, ce qui en faisait une prise de choix tant pour les gangs rivaux que les forces de l’ordre tout en lui offrant un beau renom. Mais il a bien fallu une fois de trop.
Sa bande avait vu gros, un vol de bijoux dans un magasin où ses parents n’auraient même pas pu s’offrir le paillasson, le tout en plein jour. Tout semblait bien se dérouler jusqu’à la sirène bien trop prématurée des voiture de police. Encore aujourd’hui elle ne sait pas où le plan à foiré, si c’était de l’intérieur ou de l’extérieur. La tension du groupe était à son paroxysme, les jeunes sortaient les uns après les autres pour s’évaporer dans le dédale de rues mais les flashs lumineux des voitures étaient déjà visibles. Il en fallait bien un pour fermer la marche et c’était bien entendu toujours la tisseuse qui était chargée de ça avec ses pièges sur demande au bout de ses bras. Merci maman. La fuite prenait une bonne allure jusqu’à ce qu’elle remarque les véhicules se refermer comme les mâchoires d’acier d’un piège devant elle. Elle eut juste de former une toile devant elle pour couvrir la fuite de ses camarades en pensant trouver un autre moyen de s’échapper, ce moyen consistant grossièrement à passer au travers de la foule de témoins et de policiers plus ou moins subtilement. Hélas pour elle, ces derniers sont en surnombre et après un long combat ou elle tente de garder un avantage qu’elle n’a jamais eu elle succombe au nombre d’adversaires et fini plaquée au sol et menottée. Il va sans dire qu’après ce carnage et la bonne dizaine de flics à l’hôpital elle écopera seule de tout le vol, les flics trop content d’avoir enfin arrêter la veuve noire veulent s’arranger qu’une telle énergumène reste longtemps derrière les barreau. Fin de l’histoire ? Non.

Obsid vient d’avoir 16 ans. Enfermée depuis lors en prison, un matin, elle reçoit une visite. Sa famille ne venant pas la voir elle fit l’effort de se lever pour rencontrer un parfais inconnu de l’autre côté de la vitre. Il lui laisse le temps de s’installer, jugeant sa méfiance pour entamer simplement.

« -Bonjour Obsid, sais-tu qui je suis ?

Ça elle n’en avait pas la moindre idée, l’idée de demander ne lui traverse même pas l’esprit et elle se garde bien d’y réfléchir. L’inconnu ne tique pas et reprend donc.

- Je suis professeur, à Pharos si ce nom te dit quelque chose. Je t’ai vue te battre avant ton arrestation. Tu es plutôt douée pour ça.

Pharos par contre elle en avait entendu parler : une école de Huntsmen, une sorte de groupe de combattant qui veulent « protéger la population » de ces saloperies de Grimms. Un peu comme l’armée en soit, comme sa sœur… Comme si elle avait besoin d’eux. Elle lève donc un sourcil, mélange de dégout, d’interrogation et d’incompréhension, envers le dit professeur qui prend ce geste pour une invitation à continuer.

- À vrai dire, j’ai parcouru ton dossier. Avec les rapports que j’ai pu voir je pense même que tu saurais battre quelques-uns de mes élèves. C’est même pour ça que je suis ici aujourd’hui : j’aimerai que tu intègres Pharos.

Cette fois c’était trop gros, elle ne se retient pas de pouffer, se redresse sur la chaise sur laquelle elle était avachie pour se pencher près de la vitre qui la sépare du professeur et le fixe dans les yeux.

- Et qu’est-ce qui vous fais dire que j’ai envie de vous rejoindre ? Puisque vous semblez me connaitre vous devriez déjà connaître ma réponse.

- Je n’en attendais pas moins de toi. En tant que professeur on apprend peu à peu à reconnaitre les potentiels et j’ai clairement vu que tu en avais un, juste pas dans le bon camp. Je te propose de le mettre à profit, de l’améliorer, d’en faire quelque chose de plus utile que de le perdre dans la rue. J’ai aussi remarqué que tu n’avais pas encore débloqué ton aura ni découvert ta Semblance. Si tu viens à Pharos tu pourras la découvrir et apprendre à l’utiliser pour un but plus noble que régner sur un bout de quartier.

Non, décidément, c’était une blague. Dans ce cas elle allait y aller aussi, prouvant par l’occasion qu’elle était nulle à ça.

- Je suis navrée, professeur. Je crains devoir refuser, on dit que je porte mal l’uniforme.  

- Eh bien, je suis navré à mon tour Obsid. Je pensais faire en sorte de te sortir d’ici mais tu as surement raison : ton talent est bien mieux dans la rue ou devrais-je dire, en prison, que dans une école de Huntsmen. Je n’ai plus qu’à retourner chez moi.

Faisant mine de se lever elle comprend toute l’implication de sa proposition. Sortir d’ici ? Pour de vrai ? Elle se lève aussi en le voyant se retourner. S’il y avait un jour où elle aurait montré que la prison lui foutait les jetons c’eu été celui-ci. L’espoir était visible dans son regard teinté de peur. Elle s’en foutait de la rédemption : elle voulait juste sortir.

- Attendez ! Vous sauriez me faire sortir d’ici ? J’ai.. J’ai été condamnée je vous rappelle. Comment feriez-vous ?

Ce qu’il attendait. Il se réinstalle tranquillement face à elle pour reprendre.

- Je te propose d’aller parler au juge pour me porter caution pour toi, faisant jouer de mon statut. Tu sortiras mais en échange tu intégreras l’école de Pharos. Si tu me fais faux bond, t’absentes trop ou me fait regretter d’avoir mis ma parole en jeu je m’arrangerai pour que tu retournes ici et pour bien plus longtemps qu’actuellement. L’idée est que tu passes déjà la première année si tu en est capables. Bien entendu tu porteras un bracelet électronique pour éviter que tu ne t’évanouisses dans la nature une fois dehors et sera consignée à l’école. Qu’en penses-tu ?

Plongeant dans sa réflexion et ses souvenir elle essayait de trouver une faille. Elle croit se rappeler avoir déjà vu des élèves de cette école, de loin. Sa proposition semblait être une belle blague à ses yeux et surtout un bon moyen de se faire facilement la malle de ce trou à rat une fois le délai passé ! Il suffisait de tenir un an dans une école minable. Relevant le défi dans le regard du prof elle s’adosse à nouveau à sa chaise pour finalement répondre, les yeux plongés dans les siens et une sourire moqueur aux lèvres.

- Juste la première année ? Rien de plus ? Donnez-moi un papier à signer que je vous fasse ça, je passe quand vous voulez comme ça on en parle plus et tout le monde est content. Juste un an et je peux partir ? Facile !

Cette fois c’est un sourire satisfait qui s’affiche sur le visage du visiteur, comme pour mimer le sien, qui se lève tranquillement pour répondre et se diriger vers la porte en levant distraitement une main dans un signe d’au revoir.

- C’est ce qu’on verra, à bientôt, Obsid. »

Il ne fallut que quelques semaines pour qu’elle sorte, à temps pour la rentrée. Le professeur ayant l’intelligence de ne pas avoir fait savoir qu’une délinquante en sursit était au milieu des élèves de 1ère année elle n’en était pas moins surveillée en dehors de ses obligations. Dans un premier temps elle se contentait d’aller aux cours obligatoires, sans grandement s’intégrer dans quoi que ce soit. Service minimum. Elle n’eut cependant pas l’occasion de reprendre contact avec sa bande. Elle n’aurait de toute façon pas pris le risque avec la surveillance qu’elle se tapait. Pour ce qui est de sa famille, ils devaient surement encore la croire en prison, calme plat de ce côté aussi. Le temps passant elle dû s’investir davantage dans les cours qui s’intensifiaient où même ses facilités au combat apportées par son passif d’ancienne fille de la rue commençaient à ne plus suffire. Plus les semaines défilaient plus elle comprenait l’intérêt d’un tel corps de métier si bien qu’après le premier semestre, son maniement des armes et ses connaissances sur les Grimms faisaient d’elle une Huntress en herbe. Plus par plaisir d’aller casser du Grimm que par pure philanthropie à vrai dire. Certes c’était grisant de devenir un héros pour la population mais retrouver un semblant de travail d’équipe et se préparer à affronter des créatures maléfiques furent son premier vrai moteur au sein de cette école. Son aura fut débloquée, correcte mais sans plus, rapidement renforcée par la protection que lui offre sa Semblance découverte dans la foulée ainsi que l’arme qu’elle eut l’occasion de forger. Que du bénéfice donc. Hey, elle a même passé son permis et est bassiste dans un groupe de son école ! Elle sent qu’enfin la vie lui souris, ses parents avaient finalement raison sur l’éducation.

Obsid a 18 ans. Son défi gagné haut la main et la confiance du professeur récompensée elle est finalement relaxée pour bonne conduite à la vue de ses résultats et de sa perspective de carrière, n’emportant avec elle qu’une jolie tâche dans son casier judiciaire. La jeune femme, forte de ses années à Pharos voit son dossier accepté à Beacon, la prestigieuse académie de Vale sa ville natale. Elle resplendit d’une nouvelle jeunesse, elle n’aime certes toujours pas sa sœur mais elle commence doucement à la comprendre, regardant derrière elle une page se tourner. Ayant rompu tout contact avec sa famille depuis son arrestation et avec son ancienne bande depuis son admission dans cette école elle débarque fraichement dans la capitale prête à recommencer sur de bonnes bases pour atteindre son objectif : devenir Huntress. Basse sur le dos et moto entre les cuisses la voilà aux portes d’un futur qui semble radieux. Mais en retrouvant la ville de son enfance son passé qu’elle voyait loin revient lentement à la charge. Elle n’a pas tant changé que ça physiquement et son nom est toujours connu, sa renommée aussi d’ailleurs. Penses-tu y arriver, jeune fille ? Ou succomberas-tu aux fantômes de ton passé..