Faucheuse • Kerwan possède une longue faux de couleur mate capable de trancher tout corps humain comme-ci ce n'était que du beurre mais est aussi une arme apte à trancher la pierre ou le bois à l'aide d'un coup bien placé. Cette faux appartenait à un huntsman ce qui veut dire que cette arme était aussi faite pour combattre la menace Grimm, possédant même un petit compartiment caché dans le bout du manche pour y insérer de la dust. Au départ, celle-ci contenait une dust de foudre mais le jeune Forester a préféré la retirer pour en faire un tatouage de dust, laissant ainsi le compartiment vide. (voir histoire pour plus de détails).

Berserker • Quand Kerwan active sa semblance, ses yeux prennent une teinte rougeâtre perçante pouvant intimider n'importe quelle combattant alors que sa résistance physique se voit augmenter tout comme ses capacités physiques, pouvant enchaîner les attaques même en se prenant des dégâts. Vous l'aurez compris, lorsque le jeune Forester entre dans cet état-là, le moindre ressenti de la douleur s'évapore pour ne laisser qu'une terrible envie d'en démordre avec son adversaire, amenant cependant un grand risque de perdre totalement le contrôle et d'attaquer toutes personnes se trouvant aux alentours, y compris ses propres alliées. Néanmoins, il est possible à son utilisateur de reprendre le contrôle mais cela demandera de puiser bien plus d'énergie et ainsi risquer de tomber à cours. Vous l'aurez compris, arrêtez Kerwan lorsqu'il se trouve dans cet état-là relève d'un miracle. Il y a cependant une autre faiblesse dans cette semblance c'est que le sentiment de rage qui anime le jeune Forester l'empêche tous simplement de bloquer les attaques, se contentant ainsi de foncer pour taper. Les attaques à distances sont donc plutôt efficaces sur lui puisqu'il ne cherchera pas à les parer, attaquez les jambes semblent donc être la bonne solution pour le freiner. L'autre point faible est qui n'est pas des moindres mais qui relève cette fois-ci du jeune homme en question, c'est que celui-ci possède une véritable phobie à l'encontre des flammes, qui est une peur suffisamment forte pour le forcer à sortir de cet état de rage.

 « THERE ARE NO HAPPY ENDINGS. ENDINGS ARE THE SADDEST PART. SO JUST GIVE ME A HAPPY MIDDLE AND A VERY HAPPY START. » 

Certains disent de moi que je suis un monstre, une vile créature abjecte ne méritant qu'une seule sentence, la mort. Une partie s'est moquée de moi. Quelques-uns m'ont jeté des pierres au visage tandis que d'autres m'ont craché à la gueule. Tout ça pour quoi ? Seulement parce que j'étais différent. Toute cette violence parce que mon corps est brûlé. Bousillé. Détruit. Une véritable épave sur patte. Mais vous savez quoi. Tous ceux qui se sont attaqués à moi ne sont aujourd'hui plus de ce monde. Ma lame a fini par avoir raison d'eux. Le sang a coulé et ce n'était pas le mien. Tranché. Éviscéré. Aucun d'entre eux n'a survécu. Aucun.

Vous voulez connaître mon histoire. Vous pensez pouvoir trouver un certain confort en écoutant mes récits. Peut-être même pensez-vous obtenir une certaine forme de divertissement grâce à moi. Dans ce cas-là, je vous arrête tout de suite. La seule chose que vous obtiendrez en lisant ses lignes c'est qu'une putain d'envie de tout foutre en l'air, le sourire sur les lèvres vous pouvez être sûr de le perdre. Croyez-moi sur ce point-là, mon passé n'est en rien un conte de fée. Vous voyez toute la merde dans l 'monde. Bah rassemblez tout ça, faites un mélange et vous obtenez un bébé Kerwan maléfique. Mais bon, j'vois que vous êtes toujours-là, encore et toujours-là pour lire ses lignes, décidément vous êtes aussi têtu que moi. Bon. Bah vous l'aurez voulu. Vous voulez mon histoire. Bah accrochez-vous.

PARTIE I ~ THE BEGINNING

Tout a commencé un beau jour où je me suis réveillé dans un berceau. Jusque-là, rien de très spécial. C'était un berceau comme les autres à la seule exception que celui-ci était d'une couleur blanchâtre. Je ne vais pas vous étaler ce passage de ma vie déjà d'un car je m'en souviens plus et de deux car j'en ai rien à foutre. Je suis ce qu'on appelle un enfant de pauvre. Vous savez, les gosses qui ne sont bons qu'à partir travailler dans des endroits où personne d'autre ne veulent mettre les pieds. Mon père et ma mère étaient des gens honnêtes même s'ils étaient un peu trop religieux à mon goût. Tous les dimanches, on allait à l'église. Cette foutue église avec ce foutu prêtre. Père Blant. Je pouvais pas le voir en image s'est abruti. Bon, ce que je vous raconte là date de mes années où j'étais encore un gamin. Je devais être âgé de huit piges si j'me souviens bien. Bref. On vivait dans un village à l'écart de la grande cité car comme je l'ai dit, on était des gens d'en bas, les pauvres, ceux qui ne méritent rien mises à part travailler et en prendre plein la gueule.

Pendant que les riches étaient tranquillement à l'abri derrière leur grand mur, nous on devait vivre avec la peur perpétuelle de se faire attaquer par une de ces créatures se faisant appeler Grimms. En soi ma vie n'était pas si différente des autres garçons de mon âge. J'allais à l'école. J'avais des amis. Je faisais pas mal de conneries. En bref j'avais une vie normale. Mais un jour, tout a basculé. Ma vie entière s'est effondré quand un homme se disant huntsman passa la porte de notre maison. Il était plutôt grand. Même très grand. Avec plus de deux mètres de haut. Ses cheveux verts arrivés jusqu'à ses épaules et son regard bleu abyssal donnaient l'impression que derrière ce regard froid se cachait un être insensible sans aucune pitié. À l'époque, ces genres de personne chassant les monstres étaient de véritables héros pour moi. Des êtres surhumains. Mon rêve était de rejoindre une école pour devenir à mon tour chasseur de Grimm. C'était ça mon rêve de gosse. Ce gars avait passé notre porte afin d'obtenir des informations sur la région. Bien entendu, mon père avait accepté car après tout, ce n'était qu'un simple échange pour protéger sa famille des monstres de l'extérieur, personne n'aurait refusé d'aider un huntsman.

Faut savoir avant tout que notre maison était légèrement exclue du village. La forêt régné en maître autour de notre satanée baraque. Autant dire qu'on vivait vraiment dans un endroit de merde. L'aller-retour au village prenait bien une bonne vingtaine de minutes donc autant dire que ce n'était pas la porte à côté. Et encore, c'est quand le chemin est plutôt praticable et que la neige n'est pas suffisamment emmerdante pour nous compliquer la vie. Autrement, ça peut prendre une demi-heure voir même quarante bonnes minutes. Le point important à relever c'était qu'à quelques mètres de notre maison il y avait une grotte abandonnée depuis belle lurette. Elle était resté fermée pendant pas mal de temps et lorsque cet huntsman s'est aperçu de son existence, il a tout de suite demandé à s'y rendre. Simple routine qu'il disait. Mon père a accepté. Après tout il avait un professionnel en face de lui. Je me rappelle être resté appuyer contre ma fenêtre à regardé l'entrée de la grotte pendant des heures. En même temps fallait m'comprendre aussi ! C'était comme-ci un véritable héros était rentré dans notre maison, ce n'est pas tous les jours qu'on voit ça. Et puis ce n'est que quelques heures plus tard qu'il est ressortie de la grotte, visiblement essoufflé. Revenant vers nous, cet enfoiré a avoué qu'il n'y avait rien d'étrange à relever et que tout irait bien.

PARTIE II ~ THE FALL

Pourquoi je dis enfoiré et encore je vous assure que le mot est faible, c'est parce que tout ne s'est pas passé comme prévu. Pour nous je parle. Cet enculé je suppose que c'était son plan. J'vous remets dans le contexte. Il faisait nuit. Il n'y avait absolument aucun bruit dans la maison mise à par le bruit du givre sur les vitres. Pour infos, notre maison était une baraque à deux étages avec un rez-de-chaussée, un premier étage ainsi qu'un grenier. Enfin bref, des bruits ont commencé à résonner dans toute la maison. On aurait dit des bruits de pattes. Et quand je dis des bruits c'est genre beaucoup, beaucoup, beaucoup de bruit. Vous voyez le bruit que font les araignées quand elles marchent ? Eh bien ça s'en rapprochait. Sauf que-là, ça devait être sacrément gros pour faire autant de bruit. La porte de ma chambre était légèrement entrouverte. L'obscurité de la pièce ne me permettait pas de voir plus loin que le bout de mon lit. C'est alors que des bruits de pattes se sont intensifiés, comme-ci quelque chose se rapprocher de ma position. Oh, ce n'était pas les seules. D'autres résonnaient encore dans toute la maison mais une chose semblait s'être approché de moi. Je m'étais à moitié caché sous la couette. Je ne devais avoir qu'une dizaine d'années donc je n'allais certainement pas jouer au héros.

C'est alors qu'une chose m'a sauté dessus. C'était un petit tanker. Sur le coup je ne l'ai pas reconnu. Je n'avais aucune idée de ce que cette abomination pouvait bien être. Surtout qu'elle m'a brusquement sauté dessus sans faire de bruit. Ce n'est que plus tard que j'ai appris ce qu'étais réellement ses saloperies. Pour me protéger, je me suis hissé sous ma couverture avant de ressortir presque aussitôt par le pied de mon lit. Je ne savais pas où allait. Je n'y voyais absolument que dalle mais cette chose semblait savoir exactement où je me trouvais. J'avais peur. Des larmes commençaient à me monter aux yeux. Je voulais chercher ma mère et mon père. Comme tout enfant qui se respecte aurait fait. Mais j'avais trop peur pour traverser la pièce. Terrifié à l'idée que cette créature ne me bondisse une nouvelle fois dessus. C'est alors que les cris de mes parents ont résonné dans toute la maison suivie très rapidement de hurlements inhumains à glacer le sang. Sous le coup de l'adrénaline, je me suis approché de la fenêtre, ne cherchant même pas à savoir ce qui se passait. En bas de ma fenêtre se trouvait une petite cabane où l'on y rangeait des outils. Sans réfléchir une seule seconde de plus, j'ai sautée. Au même moment où mon corps a commencé à chuter, j'ai entendu un bruit sourd derrière moi. C'était sans aucun doute la petite créature qui avait tenté une nouvelle fois de me bondir dessus.


Mon corps chute et traverse le toit de la cabane. Mon petit corps encore fragile ne résiste pas au choc. Des os brisés, je me traîne très difficilement vers la porte quand soudainement ma vision se trouble. Je m'évanouis. Ensuite … Ensuite … je me réveille … et tout autour de moi … je revois … je revois ses flammes. Il y avait le feu dans la maison principale et la cabane avait commencé à se faire dévorer par le feu. Je commence à paniquer … quand soudainement une flamme me ronge la jambe droite. Pris de terreur, j'essaye de mouvoir ma jambe afin d'éteindre le feu mais manque de pot, celle-ci est brisée à cause de la chute. Les flammes me dévorent peu à peu la peau, se propageant sur mon autre jambe … suivie … de mon dos … de mes bras … Je me retourne pour essayer d'éteindre les flammes mais voilà que mon torse et une partie de mon visage est pris dans la chaleur infernale et commence à se faire ronger par le feu. C'est alors que cet homme est apparu, ouvrant la porte de la cabane avant de plaquer une couverture sur mon corps pour éteindre les flammes. C'était le huntsman. Celui qui avait tout planifié mais qui ne s'était pas attendu à ma survie. Ensuite, ce fut le noir total pour moi.

PARTIE III ~ THE FALLEN ANGEL

Je me suis réveillé quelques jours plus tard dans le bâtiment qui faisait office d'hôpital dans mon village. Le huntsman avait sans doute dû me ramener ici. J'étais couvert de bandage de la tête aux pieds. La douleur omniprésente me dévorait l'âme à petit feu tandis qu'une rage exorbitante à l'égard de l'enculé qui avait réduit en cendres ma vie tout entière grandissait en moi au point de ternir la vision que je possédais des huntsmens et de me donner par la même occasion un nouveau but dans la vie, abattre le fils de chien qui était responsable de tout ça. Les mois qui suivirent furent long et douloureux. Absolument tout le monde dans le village se foutait de ma gueule. Tout le monde excepté le prêtre. Pour eux, je n'étais qu'un monstre. Une abomination. Une horreur. En restant je devenais un véritable aimant à emmerde. Mais pour le père Blant, ce n'était pas du tout le cas. Mais il y avait quand même quelque chose dans son regard qui me dérangeait. Mais je n'y prêtais pas attention.

Les années ont ensuite passé, la douleur avait disparu mais les cicatrices étaient toujours-là. Pour toujours et à jamais comme on dit. Pff … Même après ça, je n'ai pas arrêté de porter des bandages. J'avais honte de montrer ma chair brûlée. Je n'avais pas honte des moqueries. J'avais surtout honte qu'on prenne pitié de moi. Alors je l'ai gardé. Au final, ça ne me dérangeait même plus. C'était devenu une seconde peau pour moi. Peu à peu, les gens qui se moquaient de moi disparaissaient, les uns après les autres. Ce qui s'en prenait physiquement en moi était les premiers à s'évaporer. Au début, je ne comprenais pas pourquoi. C'était étrange quand même. Surtout que beaucoup me pointait du doigt, disant que j'étais le seul responsable de tout ça. Que je ne valais rien, que tout ce que je méritais était la mort. Mais je m'en foutais. Je laissais couler. À vrai dire, c'était pas plus mal que ces abrutis disparaissent une bonne fois pour toutes, ça me permettait de souffler un peu. Surtout que je vivais dans un orphelinat. Autant dire que les enfants sans cœur ça manquaient pas. Alors en voir certains porter disparus, ça me donnait envie de sourire.

Parfois, on retrouvait certains corps complètement dévorés par ce qui semblait être des attaques de bêtes sauvages. On ne pouvait pas vraiment me blâmer pour ça. Alors je passais au travers des mailles du filet. Au final, j'étais gagnant dans l'histoire. Me voilà âgé de 18 ans. Je m'approche petit à petit de mes 18 ans. Ce qui signifie que l'orphelinat sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir. Pour ceux qui se demandent, je n'ai pas été adopté. En même temps qui voudraient d'un enfant brûlé. Personne. Ça l'est dégoûté. C'est répugnant pour eux. Tous des enfoirés. Tous. Même le prêtre je peux pas le supporter. Je n'ai qu'une envie, le buter. D'ailleurs, j'ai appris quelque temps plus tard que la disparition des mioches de mon village était enfaîte due à l'intervention de Blant qui maquillait les meurtres en attaques de bêtes sauvages. Je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça mais je m'en foutais. Au moins il me servait à quelque chose. Je voulais pas en savoir plus. Puis de toute façon, quand je lui demandais le pourquoi il faisait ça, il me répondait toujours et encore que ce n'était pas l'heure aux confessions. Complètement timbrait cet abruti.

PARTIE IV ~ REVENGE

Un jour, deviné sur qui je suis tombé. Le huntsman qui avait détruit ma vie. Ce petit con était repassé par notre village pour je suppose traquer un nouveau Grimm. Il devait penser que je n'aurais pas survécu depuis le temps. Mais apparemment il fut surprenamment étonné en me voyant. Il a encore était bien plus surpris lorsqu'il m'a tourné le dos comme-ci de rien n'était et qu'une lame s'est abattu directement dans sa nuque. J'étais plutôt fier de mon lancé. Je m'étais ensuite approché de son corps agonisant avant d'attraper le couteau en le retirant très lentement de la nuque de celui-ci. Il était assez tard, il y avait donc très peu de chance que quelqu'un nous tombe dessus à une heure aussi tardive. Je n'aurais jamais pu penser qu'un huntsman puisse se faire avoir aussi facilement par un gamin comme moi. En même temps, c'est lui qui a lâché sa garde. Depuis des années j'avais en tête de buter ce sale enculé. Ce n'était pas maintenant que j'allais me dégonfler. Ensuite, j'ai retourné cet abruti sur le dos pour plonger mon regard empli de rage dans le sien avant de lever la lame pour la planter sauvagement et ce à plusieurs reprises dans son abdomen. Pendant les nombreux coups de couteau que j’assainis au huntsman, mes yeux prirent une tournure rouge perçante, la totalité de la surface comprenant l'iris, la pupille ainsi que le blanc de l'œil. J'étais enivré par un excédant de rage et sans que je le sache vraiment, je venais de déclencher pour la toute première fois ma semblance. Je crois bien avoir continué comme ça pendant une bonne dizaine de minutes, à le poignarder encore et encore avec un grand sourire sur le visage alors que la totalité de sa cage thoracique avait été brisé et ses organes transpercés, presque en bouillie.

Si je me suis arrêté, c'est seulement grâce à l'intervention du prêtre. Sans quoi j'aurais probablement continué ainsi pendant belle lurette. Il m'a ensuite porté à l'église en prenant soin d’amener par la même occasion le macchabée. Une fois à l'intérieur de l'église, il a commencé à amener ses chiens pour que ceux-ci commencent à le dévorer de toute part afin de maquiller sa mort. Mais ce n'était pas ça mon centre d'attention. Non, tout était porté sur l'arme que possédait le huntsman. Une longue faux de couleur mate. Elle me donnait l'irrésistible envie de la prendre en main. Alors je m'en suis approché. Et putain qu'elle était lourde. Mais en trifouillant l'arme, je me suis rendu compte qu'un compartiment caché se trouvait à l'extrémité du manche. Je l'ai ouvert et c'est alors que je me suis trouvé nez-à-nez avec une dust de foudre. Je m'étais renseigné quelque temps auparavant sur ces objets extraordinaires car c'était la seule chose que je pouvais faire dans mon état et en voyant cet objet dans mes mains, j'avais une idée qui me vint en tête.

C'est alors que j'ai gribouillé un tatouage que j'avais vu dans un livre sur une feuille avant de me rendre auprès du père Blant qui s'amusait à dépecer le cadavre à l'aide de ses chiens, un sourire démoniaque sur le visage. Décidément, il était vraiment étrange cet abruti. Quand je lui ai demandé une nouvelle fois le pourquoi il faisait tout ça, il m'a répondu pour la première fois en me disant qu'il voyait en moi la réincarnation de Satan. Rien que ça. Décidément, perché comme il était, ce n'était pas étonnant de le voir sourire face à un cadavre en décomposition forcée. Il m'a hurlé qu'il était né pour me servir et que mon futur changerait la face du monde et plein d'autres conneries que je n'ai pas compris. Un taré comme j'en avais jamais vu. Mais pour l'heure, il allait m'être utile. Après lui avoir tendu le tatouage, je lui ai dit de me faire un tatouage avec la pierre de dust. Par chance, le huntsman tenait un carnet qui comportait pas mal de Grimm qu'il avait rencontré jusque-là mais aussi quelques détails sur les dust, comment elles fonctionnaient et aussi la façon dont il fallait s'y prendre, en restant tout de même dans la théorie, pour créer un tatouage dust. C'est d'ailleurs en lisant rapidement son bouquin pendant que le prêtre s'affairait à supprimer les preuves nous concernant que l'idée d'un tatouage m'est venue.

PARTIE V ~ THE RENAISSANCE

Je savais que l'opération comportait des risques. Mais à vrai dire j'en avais rien à faire. Je voulais seulement humilier le huntsman en prenant possession de son pouvoir. Je voulais montrer aux autres que je n'étais pas qu'un simple gamin brûlé qu'on pourrait blâmer parce qu'il est trop faible ou parce qu'il fait pitié. Non, ce moi d'antan est mort. Définitivement. Et prendre possession de ce pouvoir en faisant ce tatouage, c'est un peu comme-ci je commençais une nouvelle vie. Un peu comme-ci un nouveau moi naissait et que mon innocence disparaissait à tout jamais. Bien sûr, cet abruti de prêtre a accepté sans hésité, persuadé que c'était la bonne chose à faire pour se rapprocher de l'ère qui changerait la facette de ce monde en quelque chose de meilleur. Après une bonne quarantaine de minutes, le tatouage fut enfin terminé. Quelle a été ma surprise quand une vive douleur s'est emparé de moi et qu'une décharge électrique s'est propagé dans tous mon corps. Certaines zones ont étés plus atteinte que d'autres et j'ai bien cru que j'allais crever et j'ai d'ailleurs bien failli y passer mais le déclenchement de ma semblance m'a très certainement sauvé. Mes yeux ont pris une teinte rouge avant de perdre conscience, comme emporté par une vague de rage. À mon réveil, mon œil gauche était devenu jaune. D'un jaune doré. On pourrait même dire de couleur or. Le prêtre n'était plus-là. Une bonne partie du village semblait être désertique. Du sang se retrouvait en masse dans les rues avec quelques membres qui semblait avoir été tranchés se trouvait par-ci par-là. Mes vêtements étaient complètement immaculés de sang. Et ce n'était pas le mien. Dans ma main se logeait la faux de l'huntsman. Elle aussi ensanglanté.

Je savais pertinemment que j'étais le seul responsable de ce qui venais d'arriver. Mais je ne comprenais absolument pas comment ceci avait pu arriver. En réalité, j'avais laissé ma semblance prendre le dessus sur moi, ma rage ayant complètement pris le dessus sur mon esprit en déchaînant fureur sur tous êtres vivants que se trouvait autour de moi. J'ai ensuite décidé de marcher vers l'église. En entrant, une terrible odeur m'épris le nez. Au milieu de la pièce se trouvait encore le corps mutilait de l'huntsman à la différence que les chiens étaient eux aussi allongés sur le sol, chacun en deux ou trois parties tandis que le prêtre, allongé sur un banc, se retrouver avec la tête tranchée. Celle-ci avait roulé à quelques mètres de sa base, encore une fois tranché par ce qui semblait être la faux que je tenais en main. Même si j'étais choqué d'avoir fait une chose pareille, j'étais d'un certain côté satisfait d'avoir fait taire tous ses abrutis. D'une certaine manière, j'étais heureux. Le village semblait enfin plus calme. Tout autour de moi sembler être source d'apaisement. Je ne m'étais pas senti aussi bien depuis … bah jamais enfaîte. Si je pouvais recommencer et démembrer chaque habitant de ce village un par un, je le ferais sans hésiter !

Après cet épisode, je suis resté quelque temps au village. De temps à autre, certains imprudents traversaient les frontières de ce village qui à présent m'appartenait en quête de trouver un toit à se mettre sur la tête. Sauf que la seule chose qu'ils trouvaient c'était ma faux sous leur gorge. J'ai vécu ainsi pendant quelque temps, du moins jusqu'à ce que l'armée commence à s'y intéresser. Après je dois avouer que j'ai fui le pays. Je ne souhaitais sûrement pas en rester-là. Mon heure n'était pas encore venu. Et puis j'avais encore un but dans la vie. Éliminer tous les huntsmans afin d'éviter à d'autres ce qui m'est arrivé. Bon en vrai j'avoue je n'en ai rien à foutre des autres. C'est juste que j'ai une dent contre ses abrutis qui se font passer pour des héros. Puis ça me divertit. Faut me comprendre aussi. Tuer des âmes innocentes ça va deux secondes mais y a aucun défi dans tout ça. Soit elles fuient soit elles tentent quelque chose de complètement débile. La seule chose qui me donne un peu de défi c'est quand je tombe sur un Grimm. Mais les tuer ne m'intéresse pas puisque avec eux, je ne ressens pas cette satisfaction. Vous savez, le moment où je mets à mort ma victime en observant la crainte, la terreur et la détresse dans les yeux de ma victime. Avec les Grimms ce n'est pas pareil. Ils n'ont pas peur de moi. Alors je m'en prends aux humains, c'est nettement plus amusant.

PARTIE VI ~ A NEW LIFE

J'ai ensuite réussi à migrer dans la cité de Vale en me cachant dans les cales d'un bateau. L'équipage ne s'est même pas douté de ma présence à bord. Bon, après je ne dis pas que le rafiot est arrivé à bon port avec tous ses marins. En réalité j'ai tué tous l'équipage quelque temps avant d'arriver à la cité, je ne l'ai pas fait avant histoire de ne pas être complètement paumé au milieu de la mer. Entre le temps où j'étais encore dans mon village à Atlas en train de tuer les gens qui passaient les portes de l'auberge en quête d'un abri et mon arrivé à la cité de Vale, il s'est passé plus d'un an ! Ce n'est pas rien quand même. Enfin. Après m'être établie à Beacon, je me suis construit une petite vie de bandit pépère en volant les faibles pour subvenir à mes besoins. Au début j'ai d'ailleurs rejoint un groupe de brigands mais au final je l'ai est tous buté sans aucune forme de pitié car ils me jetaient des regards méprisants, sans doute à cause de mon physique. Avec le temps, j'ai eu bon nombre d'occasions de m'adonner à l'utilisation de la pierre de dust et je dois dire que c'est bien plus facile de l'utiliser quand on possède la source même sur sa propre peau.

Me voilà à présent âgé de 20 ans. Ma présence à Beacon a commencé à marquer les esprits, les morts attestant certainement de la peur que les gens ressentent à mon égard. Ils m'ont même donné un surnom, « le faucheur ». En vrai ça sonne plutôt bien. Du coup maintenant je me fais appeler ainsi. C'est plus pratique et en plus je révèle aucune information sur moi. Donc je suis une nouvelle fois gagnant dans l'histoire. Ce n'est pas pour autant que je défile dans les rues en brandissant ma faux. J'ai beau aimer les meurtres et tuer des cons qui pensent que marcher dans les ruelles tard la nuit est une bonne idée, je suis pas complètement con non plus au point de me laisser choper et emprisonner comme un vieux sac. Je me fais discret. Je propose mes talents de bandit quand certain le demande et aussi car je dois me faire de l'argent et pour l'instant, ça semble fonctionnait. Ma traque envers les huntsmens elle ne s'est pas arrêté et reste toujours une priorité. Ce n'est qu'une question de temps avant que j'en coince un. Et à ce moment-là, ma faux s'abattra sur sa pauvre âme déchue et n'en fera qu'une bouchée. Je le promets.


Comme vous avez pu le constater, je ne suis en rien un héros. Bien au contraire. Je ne suis pas quelqu'un de bien. Seulement un psychopathe traumatisé par son passé. Pour dire à quel point je suis dérangé, rien que voir une flamme me terrorise. Alors imaginez les autres séquelles qui ont pu découler de tout ça. En réalité, je ne suis seulement qu'une enveloppe vide à la recherche d'une chose qui pour l'instant m'est encore inconnue. Je suis la personne qu'on m'a forcé à devenir. Un homme détruit et rongé par les flammes. Au final, je ne suis peut-être qu'un monstre. Une vile créature du mal. Alors dans ce cas, lorsque mon heure viendra, le jugement final s'abattra sur ma personne et définira enfin ce que je suis vraiment. Mais pour l'heure, ma quête elle reste inchangée. Anéantir les huntsmans pour libérer ce monde de ces faux héros car peut-être que moi je n'en suis pas un mais au moins je ne me fais pas passer pour l'un d'entre eux. Combattre ou mourir, tel est le climat dans lequel j'ai été élevé.


Note à part : Pour ce qui est de la partie où l'huntsman décide délibérément d'attirer les Grimms dans la maison de Kerwan, j'avais en tête de faire rencontrer ce qu'on pourrait appeler de la "mauvaise graine", c'est-à-dire un Huntsman ne jugeant que par les résultats et se fichant bien des pots brisés. D'ailleurs le nombre des Grimms a pu l'obliger à prévoir un nouveau plan et attirer ses viles créatures dans la maison où se trouvaient des appâts (la famille Forester) avant de la mettre en feu était beaucoup plus simple et beaucoup moins risqué pour lui et sa propre sécurité. En gros c'est le "gros connard" qui fait son boulot et qui n'a aucune considération pour les gens pauvres, j'avais même dans l'idée qu'il était issu d'une haute catégorie sociale dans lequel son éducation a été de voir les gens pauvres comme des êtres méprisables et dispensables, ça pourrait ainsi expliquer ses agissements. D'ailleurs, si je n'en ai pas parlé plus en détail dans l'histoire c'est parce que je racontais du point de vue de Kerwan et il n'était pas censé savoir tout ça !