Un beau jour d’Automne, alors que le temps se refroidissait, naquit Aster. Où était-ce, exactement ? En Vacuo ? Mistral ? Certainement pas Atlas, en tout cas. Toujours est-il que la naissance de la jeune fille fut imprévue, et en plein déplacement d’un royaume à un autre. Ses parents, des marchands loin d’être modestes, ne pensaient pas que le moment viendrait avant encore une ou deux semaines. Néanmoins, cela n’empêcha pas à la petite de naître sans aucun problème dans un petit village insignifiant en route.

Une famille de commerçants, voilà ce qu’est la famille Iris – caractéristique pour ses yeux violets et ses mèches de cheveux roses. Entre son grand frère qui tient une boutique de Dust à Mistral, et sa grande soeur qui tient un café en Vale, Aster n’a jamais vraiment vu sa famille entièrement réunie, sauf durant sa petite enfance : pendant laquelle son foyer était le transport dans lequel ses parents passaient le plus clair de leur temps à aller sans cesse dans les différents royaumes.

Ses professeurs étaient les nombreux livres que ses parents lui donnaient pour passer le temps ; son seul ami, lui, était la solitude. Bien qu’elle pouvait avoir tout ce qu’elle désirait, Aster passa la majorité de son enfance seule, sans avoir la possibilité de construire de bonnes relations stables avec les quelques personnes qu’elle rencontra en voyage. Les “bonjour” étaient très vite suivis d’ “au revoir”, avec un espoir de pouvoir se retrouver disparaissant au fil du temps. Au bout d’un moment, la jeune fille, auparavant silencieuse, réservée et peu expressive, prenant une maturité et une sagesse déconcertante – et faisant preuve d’un calme bien trop étrange face aux quelques Grimm pouvant s’attaquer au petit groupe de marchands, avant de montrer un léger sourire lorsque ses parents et les Huntsmen s’étant occupés de l’ennemi revinrent à elle, parfois blessés.

Ce n’est que lorsque sa soeur ouvrit sa boutique en Vale, lorsqu’Aster eut 12 ans, que celle-ci fit preuve d’égoïsme pour la première fois dans sa vie : soit d’y vivre avec son aînée, et d’y travailler comme serveuse lorsqu’elle n’allait pas à une école pour Huntsmen & Huntresses. Une décision que personne ne pouvait s’y attendre, mais qui fut présentée d’une façon si naturelle de la part de la jeune fille n’ayant pas fermé les yeux face à la possible mort qui l’attendait après celle de ses protecteurs. Une décision que ses parents acceptèrent sans difficulté, chose qui fit naître une certaine pensée chez la demoiselle :