La tension est rapidement retombée quand le corps du faunus se vide de son sang. Les personnes du camp ayant les armes entre les mains commencent alors à faire attention aux alentours, au cas où d’autres bandits viendraient pointer le bout de leur nez.

Les faunus viennent en aide à Doreika tandis que les autres attachent fermement les prisonniers. Foreas ne désire aucunement chercher à tirer des informations provenant de ces personnes qu’il juge comme des perdants. La vision du monde du guerrier est drastiquement différente, il a les notions de mal et de bien comme tous, ainsi que celle de crime et justice, cependant il n’est pas prompt à sauter sur les criminels à leur beugler au visage leur erreur. Il préfère les laisser mariner dans leur réflexion.

Doreika s’approche de l’ancien afin de demander où était la provenance des bracelets qu’il avait trouvés plus tôt. Il fait signe à la faunus de suivre, l’ancien vient alors conduire la combattante vers la localisation des bracelets.

-Les environs n’ont aucune autre trace, donc a toi de voir comment tu veux effectuer les recherches…

Le guerrier regarde les alentours, venant essayer de voir si des branches sont brisées ou pliées, pouvant indiquer une direction dans laquelle chercher, se doutant par ailleurs qu’au vu de la taille de la cornue, elle ne peut pas observer sans difficulté les éléments à hauteur du sol, car bon, elle beaucoup plus grande que l’ancien et jeune également, il ne faudrait pas lui abimer le dos sinon elle va ressembler à une vieille mamie prématurée avec une canne pour s’appuyer.

En cherchant un peu, le pâle trouve alors quelques traces de pas effacés, il essaye de discerner la forme exacte afin de trouver la pointe des orteils, de sabot ou autre afin de deviner une direction dans laquelle la trace pointe.

La forêt reste très calme et aucun bruit ne se fait entendre, les animaux ont fui les tirs qui ont eu lieu bien plus tôt, permettant à des traqueurs expérimentés de repérer plus aisément des cibles potentielles, de plus Foreas est et restera un guerrier avant tout, n’ayant guère de compétence de traque à proprement parler. Peut-être que Doreika pourrait compenser cette lacune du guerrier.

Les personnes du camp semblent bien plus calmes également par rapport à plus tôt, les tensions entre faunus et humains semblent avoir disparu grâce à cet ennemi commun, chose qui n’étonne guère le vieux, cependant il ne saurait dire si ce genre de moment est normal pour les locaux ou non.

Les recherches sont longues et peu fructueuses, Foreas cherche au niveau du sol, parcourant les passages entre les arbres afin d’essayer de trouver des branches brisées ou encore des traces de pas. Il voit Doreika grimper dans un arbre massif et vient alors continuer la recherche au sol.
Foreas vient alors voir du coin de l'œil un éclat d’écorce en miettes, il n’a pas d’idée si cela peut être dû à un être lambda ou un animal et il décide de rejoindre ce qu’il voit. Quand l’ancien s’approche des miettes, il voit alors que des feuilles sont tirées et d'autres arrachées. De sa main droite, il déplace les feuillages et voit deux petites mains. Le vieux guerrier vient  le tout afin de découvrir les deux petits qui avaient disparu.

L’ancien vient alors lentement approcher ses doigts du coup des enfants, venant vérifier leurs poux, malheureusement il ne sent rien pour la petite faunus serpent, mais pour le petit garçon il sent un pou très faible. Foreas vient alors déployé son bouclier avant de le retirer, venant placer le corps de la petite dedans, l’ancien vient alors soulever très délicatement le petit survivant, venant alors se relever tandis que Doreika descend de l’arbre.

La géante vient annoncer une certaine nouvelle qui mitigé chez l’ancien, son désir colérique de marcher sur le camp afin de massacrer ceux qui ont pu prendre la vie d’une enfant est bien présente et c’est en entendant la faible respiration du survivant qu’il se ravise, se rappelant qu’il vaut mieux réfléchir avant d’agir.

Il vient alors suivre Doreika quelques instants avant de lui faire signe qu'il va retourner au camp, venant alors garder l’enfant contre lui et celle qui a succombé dans le bouclier qu’il place contre sa hanche. L’ancien continue la marche afin de rejoindre le camp des bûcherons en suivant des traces de givres qu'il a laissé au préalable afin de se repérer. A son arrivée, les personnes semblent déjà avoir mis les bois déjà récoltés dans les camions tandis qu’une partie du camp est démonté. Une poignée de personnes s’équipent des armes qu’ils ont pu avoir plus tôt, les prisonniers sont également sur les camions, attachés sur les portes du dos des véhicules.

L’état des captifs ne choc en rien le vieux guerrier, cependant le gérant du camp ne semble pas être satisfait, quand les deux guerriers reviennent, il vient vers eux.


Le regard du gérant vient alors se poser sur Foreas qui tient les enfants et se coupe, venant alors faire signe au médecin du camp de s’approcher. Le vieux guerrier laisse le médecin regarder les petits avants de prendre le survivant vers la tente médicale tandis que le corps de la petite est également pris.

Foreas remet son gantelet après avoir rétracter le bouclier dans un geste bien plus brutal, pouvant montrer un début d’énervement.

Quelques instants plus tard, des bruits lourds se font entendre tandis que les feuilles des arbres bougent, venant dévoiler des hélicoptères portant des conteneurs s’envoler et s’éloigner, pouvant indiquer que le camp de bandit commence à évacuer.

Foreas regarde alors les objets voler dans le ciel avant de faire signe aux membres armés de le suivre, reprenant le chemin pour rejoindre Doreika. Au bout d'une bonne heure, le marquage ayant grandement aidé pour accélérer la marche, ne se dissipant plus pour chercher, mais rejoindre une position.

Le pâle observe la géante et se rapproche, venant la regarder calemement.

-Tu as un plan? Si c’est le cas, c’est maintenant ou jamais.

Le groupe du camp étant prêt à se battre s’approche, venant alors attendre les instructions afin d’agir.

Le groupe écoute alors les instructions de Doreika avant de vérifier que leurs armes sont chargées, ceux ayant plus l’habitude détache leur chargeur afin de regarder la balle avant d’appuyer dessus pour voir de combien le ressort s’enfonce, jugeant le nombre de projectile manquant tandis que ceux n’ayant quasiment jamais porté d’arme de leur vie comptent le nombre de balles.

Les personnes présentes regardent au loin le camp ennemi avant de suivre le plan, une personne part alors rejoindre les autres. Foreas vient alors enchaîner fermement Doreika, venant faire en sorte qu’elle ne puisse pas bouger ses bras et limiter le déplacement des jambes de la géante. Le guerrier vient également retirer la ficelle qu’il avait donné à la géante pour attacher ses cheveux afin de permettre aux cheveux roux d’être libre, pouvant permettre de donner un aspect plus chaotique.

Le guerrier tire alors la prisonnière par la chaîne qui est dans sa main gauche, venant donc prendre sa hache dans la main droite, marchant vers le camp. L’autre groupe suit leur fonction et part alors en groupe compact pour contourner afin d’avoir une ligne sur le flanc.

-Ton plan a de forte chance de raté…

Foreas reste froid et se doute qu’il y aura des pertes, cela est très risqué, mais si elle a décidé d’agir ainsi. Le pâle tire la chaîne afin de s’approcher du camp, il est à dizaine de mètres dans des feuillages que des personnes armées viennent alors le pointer avec des canons.

-J’ai un quelque chose pour votre chef, celle qui a éliminé le groupe qui devait trouver les gamins.

Il tire fortement sur la chaîne pour dévoiler Doreika avant que les deux personnes regardent les arrivants, l’un d’eux vient alors appuyer sur l’oreille de son masque.

-Tenemos una cosa rara ahí, un tipo trae una vaca faunus, ¿qué hacemos?

Le second tireur les tient toujours en joue tandis que le premier secoue légèrement sa tête.

-Copy

Il fait signe à son collègue de baisser son arme.

-Suis nous.

Les masqués ouvrent la marche, venant traverser le camp qui est en mouvement. Celui qui avait reçu les informations fait signe à Foreas de se placer sur une plaque métallique avec Doreika, ce qu’il fait en tirant la chaîne pour qu’elle fasse de même.

Le camp des bandits est quasiment totalement évacué, des conteneurs sont présents sur les plateformes de camion, cependant le tout est lourdement protégé par des suv modifiés afin d’être blindé tandis que les personnes présentes sont toutes lourdement armées ainsi que sur le quai vive.

Il y a deux faunus qui sont totalement différents des personnes présentent qui s’éloignent alors, rentrant dans un des suv blindés avant que celui-ci ne démarre, une personne semblant sortir du toit du véhicule avec une arme montée et déployée.

Une personne ayant un masque similaire à celui du chef du groupe de bandit qui a attaqué le camp s’approche. La personne vient alors sortir du holster un pistolet lourd avant de venir retirer son masque, dévoilant le visage d’une femme faunus renarde. Elle regarde alors les deux avant de s’exprimer de manière très claire et sans accent.

-Qui a tué mon frère? Lequel de vous deux?


Foreas reste calme en observant la situation avant de voir que la femme les interrogeants porte également son regard par moment sur la hache de l’ancien.

-Au vu de l’état de ta captive, ton arme devrait être ensanglantée…


La faunus vient alors retirer la sécurité de son pistolet avant que l’ancien vienne approcher sa lame d’une plaie de Doreika, venant alors piquer dedans pour que du sang s’écoule sur le métal, venant également faire une brûlure de froid à la géante. Foreas retire alors sa lame qui commence à givrer le sang avant que d’une pichenette, le givre se brise, faisant tomber la glace ensanglantée pour laisser la lame aussi brillante qu'un crâne chauve poli et huilé au soleil.

Cela semble calmer la femme qui regarde alors Doreika, venant s’approcher en plaquant le canon sur le ventre de la géante, visant la colonne vertébrale si la balle doit partir. La femme vient alors palper sans gêne les fesses de la géante ainsi que les seins avant de tourner légèrement la tête.

-Spade, te necesito, soy demasiado pequeño.

Une silhouette quasi aussi grande que Doreika se retourne, venant s’approcher avant de se baisser pour tendre l’oreille à la femme avant de venir regarder la dentition de la faunus avant de se rebaisser pour chuchoter à la femme de nouveau avant de repartir finaliser le transport, venant déverrouiller un des conteneurs.

-Je sais pas qui a tué mon frère et dans tous les cas…

La femme vient pointer son arme sur Foreas, tirant et quand le projectile atteint le torse du guerrier, il pénètre la chair afin de s’enfoncer avant de déchirer la peau du dos du guerrier qui grogne avant de s’écrouler, afin de faire penser que le tir lui était mortel.

Pour Doreika, cela va devenir extrêmement compliqué car la chaîne semble être incroyablement attirée par la plaque sur laquelle elle se situe, venant presque la forcer à se tordre si elle ne réagit pas.

-Tu vas devenir une bonne porteuse toi, je parie que le frangin a dû penser que tu ferais une bonne combattante pour l’arène.

La femme regarde alors Doreika dans les yeux avant d’entendre la radio de son masque grésiller. Elle recule doucement en gardant son arme pointée vers Doreika, de sa main libre elle active sa radio pour entendre ce qui est dit.

-Jefe, hay un grupo de idiotas que están en la zona, están armados y creo que todavía no han entendido que los vemos, ¿qué hacemos?

La femme semble réfléchir avant d’appuyer sur le bouton pour activer le micro.

-Laisse, on a une dernière à rentrer dans le conteneur et on part, rappel tout le monde avant qu’on ait perdu trop de temps.

Foreas commence doucement à se régénérer, faisant le plus lentement possible pour que cela ne se remarque pas, cependant la femme armée à l’oreille qui bouge avant d’appuyer sur le micro.

-En fait, on va partir maintenant.

Elle tourne légèrement la tête vers la personne qui avait regardé la dentition de Doreika.

-Spade, ferme, on se casse.

La femme vient alors tirer dans le ventre de Doreika ainsi que dans ses jambes de manière à ce qu’elle ne puisse plus bouger, agissant de manière froide avant de s’éloigner, s’approchant du véhicule le plus proche pour monter. Les différents moteurs démarrent avant que l’agitation du camp ne soit visible, telle une fourmilière, les différents bandits vont dans les suv ainsi que les camions pour qu’ils puissent commencer à se déplacer en convois.

Doreika aura pu sentir que la chaîne est alors bien plus légère avant de redevenir complètement normale tandis que des étincelles semblent partir de la plaque en métal.

Les véhicules s’éloignent rapidement, venant donc sortir du coin qui avait servi de camp, les portes sont toutes fermées et il n’y a plus personne de présent hormis les deux.

Une fois le nuage de poussière retombé sur le sol, le groupe de bandits était déjà loin, les membres du camp qui sont venus pour aider rejoindre Foreas ainsi que Doreika. Le pâle se relève sans difficulté avec l'aide de la géante, son corps refermant la chair déchirée par l’impact de la balle. Les mots qu’elle prononce indiquent la couleur pour ceux du camp et tandis que la marche pour le retour débute, le vieux se plonge dans ses souvenirs.

Le chemin du retour est alors très silencieux, tous n’ayant guère envie de soulever un sujet sensible, celui de l’enfant survivant. L’ancien se doute que le survivant ne pourra jamais vivre une vie réelle désormais, voire même ne pourra jamais construire quoi que ce soit, l’état dans lequel il a été retrouvé ne peut qu'empirer.

Quand ils arrivent au camp, Foreas voit la géante s’orienter vers le gérant tandis que le pâle va voir le médecin du camp. Le visage terne du soigneur annonce la nouvelle sans qu’un seul son ne s’échappe de ses lèvres. Le guerrier vient donc aider l’homme à déplacer le reste de son matériel dans les camions tandis que le guerrier prend une pelle.

Quelques membres du camp ayant encore une once de volonté viennent alors faire de même tandis qu’ils creusent un trou dans lequel ils posent les corps sans vie des enfants, venant alors doucement reboucher le sol, laissant reposer ces êtres innocents dans le sommeil éternel.

Une fois que le petit groupe a malheureusement fini cette tâche, ils rangent les pelles avant de monter dans les véhicules, l’ambiance est lourde et la joie ne semble pas être la bienvenue. Les civils ont pu se frotter à une dure réalité de la vie, que le genre humain n’a aucune limite certes, mais qu’avec de la volonté, ils peuvent un peu faire bouger les choses.

Le chemin jusqu’à la ville finale reste calme, il semblerait que les bandits croisés règnent effectivement en maîtres sur ce secteur, cependant le gérant s’attendait à plus de résistance ou de présence avec ce qu'il s’est passé, mais rien.

A leur arrêt en ville, le gérant prépare alors les paies une fois qu’ils sont rentrés dans un entrepôt. Chaque personne a une enveloppe contenant des liasses de billets. Doreika en a une un peu plus grosse que les autres de part sa mission un peu plus particulière, mais personne ne conteste.

Foreas prend la sienne pour la ranger dans son sac avant de s’approcher de la sortie du bâtiment, estimant que sa tâche est finie d’une part, mais également qu’une autre l’attend dans un autre lieu et dans d'autres conditions. En partant, il s'approche de la géante pour lui murmurer.

-Tu as fait ce que tu pouvais, avance et ne sombre pas.

Le pâle s’éloigne alors, venant rejoindre la sortie de la ville pour partir à la recherche de ressources ayant une idée derrière la tête après avoir vu ces vies être brisées sur l’autel de l’or et de l’argent.

Quelques jours plus tard, durant une activité diverse, le scroll de Doreika lui annonce un appel vidéo et elle n’a guère le temps de déployer que la communication se déclenche, comme si elle n’avait plus le contrôle de son appareil.

Sur l’écran elle peut voir des tenues similaires aux bandits dans les bois et surtout, elle voit qu’ils sont dans une pièce sombre avec une chaise au milieu, le sol est maculé de sang avant que des grognements se font entendre.

Une personne tire par des menottes un faunus que Doreika connaît, elle l’a vu lors de nombreuses manifestations du White Fang et plus encore, elle sait qu’il en est membre. Sans crier gare, elle peut entendre un moteur démarrer tandis que la personne qu’elle connaît hurle malgré son bâillon. Elle voit le sang gicler tandis que les lames d’une tronçonneuse rentrent dans la chaire puis d’un seul coup la vidéo se coupe, un écran noir s’affiche avant qu’un crâne pâle s’affiche avec un message.

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Sabemos quién eres, lo que has hecho y lo vas a pagar. Tu vida o la de ellos.
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